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Malraux et les Juifs : Histoire d’une fidélité

Mercredi 18 Juin 2008 | 16h35  
 
 
 
 

Beaucoup se souviennent des propos virulents de Charles de Gaulles, qualifiant les Juifs de « peuple d’élite, sûr de lui et dominateur, dévoré d’une brûlante ambition de conquête». Pourtant, parmi les proches du Général, on compte plusieurs amis d’Israël, et notamment, son célèbre ministre des Affaires culturelles, André Malraux. Michaël de Saint-Chéron, enseignant à l’Institut universitaire d’études juives Élie Wiesel de Paris, revient sur l’histoire des liens entre Malraux et les Juifs, à travers des témoignages parfois inédits.

On sait généralement d’André Malraux qu’il était écrivain et fondateur du ministère des Affaires culturelle français.

Cependant, beaucoup ignorent les relations privilégiées qu’entretenait André Malraux avec le peuple Juif et Israël. C’est sur cette page méconnue de la biographie de l’écrivain que s’est penché Michaël de Saint-Chéron.

Ancien président des Amitiés internationales André Malraux et enseignant à l’institut universitaire d’étude juives Elie Wiesel, Michaël de Saint-Chéron, étudie depuis plus de vingt ans, la pensée juive contemporaine.



Dans son ouvrage, Malraux et les Juifs : Histoire d’une fidélité, l’auteur trace l’histoire des liens forts entretenus par l’ami fidèle du général de Gaulle avec le peuple Juif. Grâce à sa proximité avec André Malraux - Michaël de Saint-Chéron se disant être son « fils spirituel » - l’ouvrage bénéficie de nombreux et précieux documents.

C’est d’abord « le compagnon du peuple Juif » que l’on découvre, qui va, sa vie durant, se préoccuper de la situation des Juifs et de l’avenir du jeune Etat d’Israël.

Malraux est en effet très vite impressionné par le projet sioniste et le courage de Juifs : « l’Etat sioniste est né du courage, sans lui, jamais le sionisme n’eut été arraché à l’utopie » dit-il.



Déjà en 1945, sur le front d’Alsace, la position de Malraux est sans ambages : « S’il y a une question juive, il n’y a pas de neutralité possible. Je suis philosémite, qu’on se le dise ». Et à son épouse, un peu déjudaïsée, il aimait lancer, comme en boutade : « Soyez la plus juive possible, c’est ainsi que vous m’intéressez ».

En 1956, alors que l’existence même d’Israël est menacée, il confie au recteur Robert Mallet qu’il envisage de constituer une brigade de volontaires pour aller se battre aux côtés des Israéliens.

Plus tard, Shimon Peres déclarera l’avoir entendu dire, à propos de la Guerre des Six Jours : « Si j’étais jeune, je m’enrôlerais dans l’armée israélienne ».

Le 21 juin 1960, il célèbre, aux côtés de rené Cassin, à Paris, le centenaire de l’Alliance Israélite Universelle.



En raison de problèmes de santé et d’une fidélité sans limite pour le général de Gaulle, le grand homme ne se rendra jamais en Israël, mais en exprimera toujours le souhait.

« Je ne suis jamais allé à Jérusalem, je n’ai aucunement la foi, mais je trouve que Jérusalem n’est pas un lieu de tourisme. L’idée qu’on va se promener aux jardins des Oliviers me fait horreur. On va à Jérusalem en pèlerinage où on n’y va pas » dit-il dans un entretien datant de 10 juin 1973.

Un souhait partagé par Israël puisque en 1966, le ministre israélien des Affaires étrangères, Abba Eban fait savoir à Paris « qu’Israël attend avec une vive impatience » la visite d’André Malraux, en promettant de lui réserver l’accueil « le plus chaleureusement amical ».

Sa fidélité à l’égard d’Israël est pourtant mise à l’épreuve à la veille de la guerre des Six jours, Malraux plongeant alors dans un mutisme complet.



Le Lundi 4 juin 2008 avait lieu au centre culturel Romain Gary, une rencontre unique à Jérusalem avec Michaël de Saint-Chéron

Michaël de Saint-Chéron explique ce silence par sa loyauté indéfectible envers le Général, lequel avait ouvertement déclaré ne pas vouloir prendre part dans ce conflit en faveur des israéliens.

Pourtant ce mutisme dérange à nouveau alors que d’autres philosophes et écrivains français dénoncent ouvertement la Shoah. Michaël de Saint-Chéron confiant alors que André Malraux le fait, mais à « demi-mot » seulement.




André Malraux 1935
Mais l’amitié d’André Malraux pour les Juifs et Israël apparaitra bien réelle dans ses textes, préfaces et lettres adressés à des amis aussi prestigieux que Chagall, ou encore lors de son célèbre discours pour le centenaire de l’Alliance Israélite Universelle en 1960.

Sa lettre poignante adressée au Directeur général de l’UNESCO, le 13 novembre 1974, dans laquelle Malraux, indigné, proteste contre une décision allant ouvertement à l’encontre d’Israël, témoignant encore de son attachement à la cause juive.

Publié à l’occasion du soixantième anniversaire de l’Etat d’Israël, cet ouvrage étayé par des témoignages et des photos historiques constitue un document incontournable pour saisir l’intégralité et la complexité des rapports qu’entretenait André Malraux avec le peuple Juif.

Source : Guysen International News juin 2008
Photos : Univers Torah
   


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