LFI ou la défaite de l'humain

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LFI est un parti de coalition politique française qui mêle radicalité sociale et provocations parfois opportunistes, souvent marquée par une posture plus théâtrale que constructive.
Lors d'une altercation le 28 mai 2024 à l’Assemblée nationale, le député LFI David Guiraud traite Meyer Habib, ex-député (de la 8ième circonscription française), de “porc”.

Oui, vous avez bien lu. Un parlementaire, censé représenter la République, qui insulte un Juif avec le raffinement d’un hooligan un soir de défaite. Et le plus fascinant, c’est qu’il ne regrette même pas, il récidive en insistant dans son arrogance haineuse.
Non, il parade, fier comme si l’Histoire allait se souvenir de lui pour ce moment de "gloire" et d'audace, celui d'avoir eu le courage d'exprimer sa haine du juif face au monde.

Soyons honnêtes, ce n’est pas juste un incident ou une simple chicane de collègues. C’est le symptôme d'une grave maladie qui gangrène le monde des nations et qui s'invite même au cœur des parlements européens, et cela mérite qu’on s’y attarde.

L’Assemblée nationale française, jadis temple du débat raisonné et de la mesure, ressemble aujourd’hui à une cour de récréation pour voyous incultes, où la bêtise devient posture politique et où la violence verbale tient lieu d’argumentation.
Il y a dans cet acharnement une réminiscence d'antisémitisme familière de l’histoire européenne. Cette vieille jalousie dirigée contre le Juif qui étudie, bâtit, crée, pense, et réussit, et que l’on accuse, par ressentiment, de dominer parce qu’il refuse de se laisser rabaisser.

Ce vieux réflexe n’est pas nouveau. L’Europe nous l’a déjà joué ce rôle, avec la même mise en scène morale et la même indigence intellectuelle. On se souviendra de l’Affaire Dreyfus. Un officier français irréprochable, mais par malheur de confession juive, qui fut broyé non par des preuves, mais par une haine lovée dans les cœurs, dans les salons, dans la presse et jusque dans les institutions de l’État.
Ce poison, resurgit aujourd’hui sous des slogans progressistes. Mais avec la même haine travestie en vertu, et qui prend l'allure d'une justice.

Et dans cette farce tragique, certains de ces pseudo-révolutionnaires ont trouvé un allié naturel dans les mouvances arabo-musulmanes les plus radicalisées. Celles qui, frustrées, enfermées dans leur propre discours victimaire et dans une jalousie sociale mal digérée, voient dans la haine du Juif une identité et une raison politique.

La mécanique perverse de la haine complotiste

On entend souvent le refrain complotiste selon lequel les Juifs dirigeraient l’Etat, la finance et la pensée. Si tel était le cas, comment expliquer qu’un mouvement comme LFI, soutenu par des réseaux peu réputés pour leur amour de la démocratie occidentale (tels que le Qatar et confrères), puisse s’épanouir publiquement. Et surtout crier ses diatribes sans entrave pour faire une campagne de la haine au cœur même de l’Assemblée ? Voilà un complot bien mal organisé, convenons-en.

Car LFI n’est pas né dans des universités et bibliothèques, mais dans les cités violentes, ressassant leur frustration et leur rage.
Et tout cela contrôlé et manipulé par un Mélenchon devenu tribun du ressentiment. Il manœuvre ce mouvement qui s'est mué en machine à provoquer, à agiter, à diviser. Ce voyou en cravate au visage ébouriffé de haine et de hargne, prétend incarner le parti du peuple. En réalité, c’est plutôt le parti opportuniste qui surfe sur la vague des frustrations et de la haine.


LFI montre qu’on peut porter une écharpe tricolore et ne rien comprendre à l’histoire de France. Sébastien Delogu, l'imbécile de service, agite des drapeaux comme s'il se croyait dans un stade de foot. Alexis Corbière joue le tribun de théâtre, son verbe flamboyant masque souvent un vide d’idées profondes. Rima Hassan, quant à elle, campe sur un discours préfabriqué où les vieux clichés antijuifs ressurgissent sous une forme recyclée.
Convaincue d’incarner une quête de justice, elle répète ces mantras sans se rendre compte qu’ils contribuent davantage à creuser un fossé qu’à construire un dialogue. Et leurs applaudisseurs confondent bêtise avec courage, provocation avec liberté, haine avec conscience politique.

Comment la France, patrie des Lumières, peut-elle laisser surgir en son sein un tel spectacle, après la Shoah, après Drancy, après les wagons ? Comment un Parlement supposé être responsable d'un certain ordre social, et qui devrait éduquer peut-il tolérer que l’on humilie l’histoire, l’intelligence et la dignité humaines au nom d’un activisme hystérique ?

D’où vient le mal ?

Et puisqu’il faut parler des responsabilités, évoquons Mr Macron.
A force de vouloir sermonner Israël à chaque occasion, de jouer au juge moral international, il oublie une réalité simple. Chaque fois qu’un président français donne l’impression que l’Etat juif doit être rappelé à l’ordre, cela déchaîne les lâches et les haineux ici.

Et qu’on le veuille ou non, l’État porte sa part de responsabilité. Sous Macron, on a théorisé l’humanisme à coups de slogans, mais sur le terrain, on a laissé déferler des milliers d'immigrants sans leur donner de cap et de cadre social, ni même de raison d’y croire. On leur a promis la République mais on leur a livré des cités abandonnées, des écoles débordées, des quartiers où l’on ne croise plus la police mais la colère et trop souvent, la haine.

Ce n’est pas seulement une erreur politique, c’est une faillite humaine. On ne construit pas une nation avec des frontières ouvertes et des mains vides. Macron rêvait de modernité, d’ouverture, d’Europe qui brille. Il a laissé des failles béantes dans lesquelles s’est engouffré le ressentiment.

Dans ce vide, LFI s’est précipitée. Ayant perdu les ouvriers, les salariés, ceux qui croyaient au progrès par le labeur, ils ont changé de peuple électoral. Non pas pour les sauver, mais pour les utiliser. Ils ont attisé les ressentiments, élevé au rang de « victime » chaque âme blessée, et fait de la souffrance sociale le moteur de leurs ambitions politiques. Au lieu d’offrir un horizon, ils ont offert un ennemi : Israël, les juifs. La République qui les a éduqués, soignés, est devenue raciste pour ce parti populiste.

Ils ont attisé les ressentiments, élevé au rang de « victime » chaque âme blessée, et fait de la souffrance sociale le moteur de leurs ambitions politiques.

Et puis il y a l’Assemblée. Ce lieu qui devait porter les échos de la Vérité et du bien social, s'est transformé en cirque pour les provocateurs et les haineux en costume cravate. Et pour couronner le tout, ils se sont bombardés du titre de député. Quelle arrogance !
Alors oui, la déchéance du débat démocratique n’est pas un accident. C’est le fruit amer de deux choix : l’immigration sans intégration, et la politique sans scrupules. Quand l’État abandonne son devoir, des prédicateurs toxiques prennent la place. Quand un parti décide que la fracture est une opportunité, la société devient champ de bataille moral.

Le résultat ne s'est pas fait attendre. Un pays plus divisé, plus nerveux, plus vulnérable. Pas parce que la France n’a pas de cœur, mais parce que ceux qui prétendaient l'incarner ont d’abord oublié son âme.

Les Lumières de notre chère Torah

Nos maîtres de la Torah, dont la sagesse éclaire bien au-delà de leur époque, n'ont cessé d’émettre des signaux d’alerte. Un appel discret mais puissant, destiné à tous ceux qui, dignes et éclairés, savent encore entendre. Car leur regard pénétrant sur la nature humaine, avec ses failles et ses contradictions, reste un phare immuable pour qui veut discerner le vrai du faux, dans un monde souvent aveuglé par la cacophonie haineuse.

Rabbi Ya'akov ben Asher, le Ba'al Hatourim enseigne:
« Mépriser son prochain, c’est mépriser le Créateur. » (Ora'h 'Hayim Chap.5 siman 5). Mépriser son prochain, c’est en réalité tourner le dos à l’image divine qui habite en lui. Chaque être humain, reflet subtil du Créateur, porte en lui une étincelle sacrée. En dénigrant l’autre, on nie cette étincelle, on offense l’essence même de D-ieu. Ainsi, le mépris n’est pas seulement une faute sociale, mais une rupture spirituelle profonde, un acte qui blesse le lien fondamental unissant l’homme à son Créateur.
Il nous dirait aujourd’hui : celui qui humilie l’autre dans l’arène publique s’humilie lui-même devant le Ciel et devant l’Histoire.

Le Rambam, dans Hilkhot De’ot (Chap.6 siman 1), tranche :
« Celui qui blesse par la langue transgresse l’amour du prochain. »
La langue, en effet, est un outil à double tranchant : elle peut élever, unir et construire des ponts entre les hommes, ou bien semer la discorde.
Il nous rappellerait que la bouche peut bâtir des nations ou les détruire.

Le Maharal, dans son Netivot 'Olam, affirme que la haine gratuite désintègre la société. Elle agit comme un poison qui ronge les liens sociaux. Elle fragilise les fondations mêmes de la communauté, et disperse l’unité essentielle à toute société vivante. Sans cette harmonie, le tissu social se désintègre, laissant place au chaos et à la désolation.
Il dirait : On ne bâtit pas une nation à coups de cris, de gesticulations et d’invectives.

Rav Moché Shapira enseignait que l’inculture alliée à la violence est l’arme des sociétés qui tendent vers le suicide.
Il préviendrait en lançant cet avertissement : « une nation sans profondeur intellectuelle finit par ne produire que des slogans et sombre dans la ruine morale ».

Rav Jonathan Sacks (ancien et défunt grand Rabbin d'Angleterre) mettait en garde contre la banalisation de la haine, même lorsqu’elle se pare d’un masque de justice : un tel relâchement érode peu à peu la conscience collective qui soutient toute civilisation. Selon lui, ce n’est pas un effondrement soudain qui menace nos sociétés, mais une lente dérive, insidieuse, où les mots blessants et le silence complice creusent un fossé jusqu’à faire vaciller les fondements mêmes de notre humanité partagée.
Il écrirait : la civilisation ne tombe pas d’un coup, elle glisse par les mots et par le silence.

Comme l’enseigne la Torah, ces êtres vils et dépourvus de substance, se sont éloignés du « Tselem Elokim », cette fameuse image divine en l’homme. Cette notion, essentielle, rappelle que chaque être humain est porteur d’une étincelle de divinité. C'est à dire d’une capacité à refléter bonté, justice et vérité. Cette lumière est la faculté donnée par D-ieu à l’homme de s’élever au-dessus de ses instincts, de discerner le vrai du mensonge, le noble du vulgaire, la dignité de la haine.

Lorsque cette image divine est étouffée par l’orgueil, la haine ou la superficialité, l’homme perd sa lumière intérieure. Il devient incapable de discernement moral, il ne discerne plus, il ne crée plus, il ne construit plus.

Nos sages de mémoire bénie, poursuivent et affirment que paradoxalement, ceux qui incarnent la haine, l’ignorance et la bassesse sont les messagers involontaires de la vérité.
Leur rôle, bien que tragique et souvent destructeur, est de révéler cette fameuse lumière pour ceux qui ont le courage de la chercher. Chaque individu, ne peut s’élever qu’en confrontant ces forces, en refusant la corruption et en réaffirmant les valeurs du Tselem Elokim : justice, humanité, et lumière.

Le théâtre de la colère et du ressentiment 

Dans le théâtre absurde de notre époque, certains partis politiques et figures publiques incarnent une caricature inquiétante de l’humain. Aveuglés par la haine, obsédés par le pouvoir, incapables de reconnaître le bien commun, ils se dressent contre la vérité et la justice. La France, naguère fière de son esprit et de sa culture, voit ainsi se multiplier ceux qui, par leurs paroles et leurs actes, détruisent tout cela.

Ces voyous « politiques » ne représentent le peuple, mais sont les fossoyeurs de l'intelligence, de la culture. Leur rage n’est pas courage, mais lâcheté.
Ce qui reste du monde digne et courageux doit s’adresser à ce parti grotesque qu’est devenu LFI, et à son « gourou furieux », non plus avec des politesses diplomatiques, mais avec la clarté dure qu’exige la vérité. Car enfin, derrière les grands airs révolutionnaires, il n’y a qu’une colère creuse, un ressentiment sans vision, un vacarme qui cherche à masquer un antisémitisme virulent et purulent. Avec une absence totale de pensée constructive, ils ne font qu’agiter les foules les plus frustrées, les plus jalouses, et les plus rancunières.

Pour ceux de LFI qui confondent insulte avec courage, la Torah, avec sa sagesse immuable, enseigne que la vraie force réside dans la maîtrise de soi. Le véritable courage est d’élever l’autre, pas de le rabaisser. Se vautrer dans la haine et le mépris, c’est l’image divine qui habite en chaque être humain, c’est s’enfoncer dans l’obscurité morale la plus profonde.
Vous êtes à des années-lumière de la grandeur que réclame l’éthique juive.