
Washington / Jérusalem / Gaza – Dans un tournant majeur du conflit, le président américain Donald Trump a annoncé jeudi soir la signature par Israël et le Hamas de la première phase d’un accord de paix. Ce texte, présenté comme « historique », prévoit un cessez-le-feu immédiat et la libération imminente de tous les otages détenus à Gaza.
Un accord inédit
Selon l’annonce faite depuis Washington, la première étape inclut la libération d’une vingtaine d’otages encore en vie en une seule fois, suivie du retrait partiel des forces israéliennes vers des lignes convenues. L’accord, négocié avec la médiation du Qatar, de l’Égypte et de la Turquie, ouvre également la voie à l’acheminement massif de l’aide humanitaire dans l’enclave et à un futur échange de prisonniers.
« Je suis très fier d’annoncer qu’Israël et le Hamas ont signé la première phase de notre plan de paix », a déclaré Donald Trump sur son réseau Truth Social. « Cela signifie que tous les otages seront libérés très prochainement et qu’Israël retirera ses troupes, première étape vers une paix forte, durable et éternelle. »
Lors de sa première interview depuis la signature de l'accord, le président Trump a déclaré à Fox News que « les otages seront probablement de retour d'ici lundi, y compris les morts »
Réactions optimistes mais prudentes
À Jérusalem, le Premier ministre Benjamin Netanyahou a réagi avec émotion, évoquant « un grand jour pour Israël » et promettant : « Avec l’aide de D-ieu, nous ramenons tout le monde à la maison. » Il a convoqué son gouvernement pour une approbation officielle de l’accord dès vendredi, remerciant Donald Trump pour son « leadership mondial » et saluant « le courage des soldats de Tsahal ».
Le président israélien Isaac Herzog a souligné l’unité nationale autour des familles d’otages, citant le prophète Jérémie : וְשָׁבוּ מֵאֶרֶץ אוֹיֵב... וְשָׁבוּ בָנִים לִגְבוּלָם — « Ils reviendront du pays de l’ennemi… Les enfants reviendront dans leur frontière » (Jérémie 31, 16).
Netanyahou a remercié Trump pour « ses efforts et son leadership mondial », tandis que le président américain a salué « la détermination et le leadership » du Premier ministre israélien. Les deux hommes ont convenu de poursuivre leur coopération étroite.
Netanyahou a également invité Donald Trump à prononcer un discours devant la Knesset.
Alors que les célébrations de cette victoire diplomatique se multiplient, la communauté internationale observe attentivement, pleine d'espoir mais de prudence, la voie vers une paix durable dans la région.
La position du Hamas
Le Hamas, de son côté, a confirmé la signature d’un accord qui, selon lui, « met fin à la guerre ». Le mouvement islamiste insiste sur l’importance du retrait israélien, de l’ouverture humanitaire et de l’échange de prisonniers, tout en saluant les médiateurs régionaux et le rôle déterminant de Donald Trump. Il affirme cependant que la « résistance héroïque du peuple palestinien » a été le moteur de ce dénouement.
Selon des sources israéliennes, le Hamas s’est engagé à ne pas organiser de célébrations publiques lors de la libération des otages, afin d’éviter toute provocation.
Les familles entre espoir et prudence
Le Forum des familles d’otages a accueilli l’accord avec « émotion, espoir et appréhension ». Les proches se félicitent d’une avancée « historique » mais appellent à une application immédiate, estimant que « tout retard pourrait coûter cher aux otages comme aux soldats ».
Dans une vidéo partagée par Donald Trump, plusieurs familles ont remercié le président américain pour son rôle déterminant dans la libération attendue de leurs proches, après de longs mois de captivité.
Une paix encore fragile
Si l’accord est unanimement présenté comme une étape majeure, il ne constitue que le début d’un processus plus large. Les phases suivantes devront aborder des dossiers sensibles : échanges de prisonniers, garanties sécuritaires, reconstruction de Gaza et perspectives politiques à long terme.
Donald Trump, salué par ses alliés et même par ses adversaires, a conclu : « Bénis soient les artisans de paix. »
