La rencontre
Lors d’un voyage à Bar, au Monténégro, nous avons rencontré Jasa. Après une longue conversation, nous lui avons proposé de mettre les Téfilines. Jasa accepte avec joie. Comme le sidour avait été oublié dans la voiture, Jasa sort le sien. En l’ouvrant, une vieille photo du Rabbi de Loubavitch tombe. Après la prière du « Chéma », Jasa explique le lien avec cette photo en racontant une histoire bouleversante.
Le diagnostic dramatique
Il est né en Serbie et a immigré en Israël dans les années 1960. Son fils aîné, âgé de 14 ans, commence à souffrir de fortes douleurs à la jambe. Les médecins découvrent une tumeur maligne et affirment qu’il faut l’amputer immédiatement pour lui sauver la vie. Son épouse, en larmes, est prête à signer, mais Jasa hésite et appelle sa mère.
Le conseil inattendu
Celle-ci lui répète avec une conviction inébranlable : « S’il plaît à D.ieu, il vivra avec deux jambes. N’amputez pas. » Contre l’avis des médecins, Jasa décide donc de refuser l’opération.
L’état de son fils s’aggrave. Jasa, effondré, erre sans but. Un collègue de travail, ‘Hassid de Vijnitz, remarque son désarroi et lui remet une photo du Rabbi ainsi qu’un numéro pour appeler son bureau. Jasa téléphone : le secrétaire personnel du Rabbi l’écoute et lui dit simplement de rappeler vendredi matin avec de bonnes nouvelles.
Le miracle
Vendredi, avant le transfert vers un autre hôpital, une nouvelle radio est réalisée. À la stupéfaction générale, il n’y a plus aucune trace de la tumeur. Le médecin, incrédule, ordonne d’ouvrir la jambe pour vérifier.
Lui qui, une semaine plus tôt, avait montré une énorme masse sur l’imagerie, ne trouve désormais qu’une petite pierre inoffensive. L’enfant est recousu et se remet rapidement : deux semaines plus tard, tous les fils tombent d’eux-mêmes et il remarche normalement.
Jasa rappelle aussitôt le bureau du Rabbi pour annoncer la guérison. Le même secrétaire répond avec sa voix douce, se contente d’un « Todah » (merci) et raccroche.
L’épisode des téfilines
Avant de conclure, Jasa ajoute un détail décisif : quand son fils avait eu 13 ans, il avait voulu lui acheter des téfilines. Son collègue lui avait conseillé d’aller chez un scribe cachère à Kfar ‘Habad, mais par paresse il s’était contenté d’en acheter au marché de Tel-Aviv.
Après cette histoire, j’ai amené les téfilines au scribe à Kfar ‘Habad pour qu’il les vérifie. Les mots « ...afin que ta vie et celle de tes enfants soient rallongées... » n’étaient pas formés correctement, ce qui rendait les téfilines non-cachères.
Extrait (et résumé) du Blog "Roving Rabbis" qui relate les expériences des jeunes rabbins envoyés aux quatre coins du monde par le quartier général du mouvement 'Habad-Loubavitch à Brooklyn.