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'Hèchvane, le mois de la pluie

Mercredi 6 Octobre 2010 | 12h12   Vue : 5640 fois
 
 
 
 

‘Héchvane, le mois de la pluie


1. La prière pour la pluie


Premières pluies sur Jérusalem

En Érèts Israël, c'est le 7 'Héchvane que l'on commence à inter¬caler, dans la prière du soir, la demande de pluie Vétèn Tal Oumatar, dans la neuvième bénédiction du Chémoné ‘Ésré, appelé Birkate Hachanim.

Jusqu'au 7 'Héchvane, on se contente de dire, depuis le huitième jour de Soukkote, la mention Machiv Harou'ah, dans la deuxième bénédiction du Chémoné ‘Ésré, simple hommage rendu à l'Éternel, Maître du Ciel et de la terre.


Pèlerins en route pour Jérusalem avant la fête
Nos Sages ont estimé en effet, que ce n'est qu'après le retour du dernier pèlerin à son foyer, deux semaines après la fin de Soukkote, qu'il convient de demander la pluie (Ta’anite chap. I, Michna 3).

Dans les pays de la gola (En dehors d’Érèts Israël), là où l'eau est plus abondante et que le besoin de pluies est moins impérieux, on commence à formuler cette demande à une date plus tardive : soixante jours après Tékoufate Tichri, le 5 ou 6 décembre, dans la prière du soir qui précède cette date.
La demande de pluies est prononcée, en Érèts Israël et dans la Gola, jusqu'à la veille de Péssa'h, dans la prière de Min 'ha.


Jadis, à l'époque talmudique, lorsque les pluies tombaient à l'heure opportune, on avait l'habitude de prononcer la bénédiction prescrite par nos Sages pour celui qui apprend une bonne nouvelle.
Car y a-t-il de plus grand bienfait de la part du Créateur que de faire tomber la pluie au moment où la terre en a besoin ? Nos maîtres à cette époque préparaient un festin et ajoutaient à la bénédiction Hatov Vehametiv des hymnes et louanges en l'honneur de l'Éternel.


2. Manifestation de la toute puissance de D-ieu


Nos Sages ont fait la comparaison suivante : Lorsqu'à un homme épuisé par la faim, on tend une figue, une datte ou de quoi le réconforter un instant, il se confond en remerciements ; mais se montrera-t-il aussi reconnaissant envers celui qui le nourrit jour après jour et ne le laisse jamais souffrir de faim ?

Or, y a-t-il plus grand bienfait que celui du Saint béni soit-Il lorsqu'il fait tomber la pluie au moment favorable ? C'est pendant que les hommes dorment paisiblement que l'Éternel ouvre pour eux son bienfaisant trésor, le Ciel, abreuvant le sol de rosées rafraîchissantes et de pluies fertilisantes. Comment pourrions-nous ne pas lui en être reconnaissants ?

Rabbi Yo'hanane a enseigné : trois clefs ne sont confiées par Dieu à aucun intermédiaire. Ce sont celles de la pluie, de l'enfantement et de la résurrection des morts, les trois étant des manifestations de la toute puissance divine.

La pluie, qui rappelle à la vie la nature qui se meurt sous l'ardeur du soleil, est comparable à la force surnaturelle qui, à l'heure du dernier jugement, animera d'une vie nouvelle les ossements desséchés (Ezéchièl. 37).
Or le miracle de la pluie dépasse celui de la résurrection elle ranime hommes et animaux, elle fait vivre tous les hommes, alors que la résurrection des morts ne concerne que le peuple juif!


Cette idée a été exprimée par un païen qui dit un jour à un de nos maîtres : « vous avez des solennités, nous en avons aussi; lorsque vous êtes joyeux, nous ne le sommes pas, lorsque nous sommes contents, vous ne l'êtes pas! N'y a-t-il pas des moments où la joie est partagée par tous les hommes ?

Oui, lui répondit le maître : lorsque la pluie bienfaisante descend du Ciel!» Et c'est ainsi que s'exprime le psalmiste (65, 14) « les prairies sont revêtues de troupeaux, les vallées se couvrent de blé comme d'un manteau. Partout des clameurs de joie et des chants ! ». Et qu'est-il dit ensuite (chap. 66, 1) « que toute la terre acclame Dieu ! »; tous les hommes, et non seulement Israël !

A l'origine, la terre était abreuvée d'eau par le bas, en quelque sorte, comme nous lisons (Gen. chap. 2, 6) une vapeur s'élevait de la terre et humectait toute la surface du sol (note du traducteur voir le commentaire de Rachi sur le verset précédent : « car Il n'avait pas fait pleuvoir » : pour quelle raison ? « parce qu'il n'y avait pas d'homme pour cultiver la terre » et pour apprécier les bienfaits de la pluie!).

Le Créateur a donc changé la distribution de l'eau, qui dorénavant descendra du Ciel. Et ceci pour de multiples raisons, dit Rabbi Yo’hanane : d'abord pour que les êtres faibles, sans défense, ne soient chassés du voisinage des rivières et des cours d'eau, ensuite pour entraîner les rosées nuisibles; puis pour que les terrains situés en hauteur ne soient pas privés d'eau ; enfin pour que les hommes prennent l'habitude de regarder vers le Ciel pour en recevoir les bénédictions !

Il est dit (Lév. 26, 4) « Je vous donnerai les pluies en leur saison ». Rabbi Yo’hanane dit : «le monde a reçu trois dons du Saint béni soit-Il; la Tora, les luminaires, les pluies en temps opportun » (pendant les nuits de Chabbate, comme dit Rachi sur ce verset).

Et le Midrach ajoute à ce propos : au temps de Chim’one Bèn Chéta'h, les pluies tombaient en leur saison, les nuits de Chabbate, jusqu'à ce que les épis de blé fussent remplis de grains de la grosseur d'un rein (selon Deut. 32, 14), des grains d'orge comme des noyaux d'olives ! (Vaïkra Rabba chap. 35).


3. Les bienfaits de D.ieu

Dans le Talmud (Ta’anite 7 a, b) nos Sages décrivent en termes dithyrambiques les bienfaits de la pluie. Les uns comparent le jour de pluie (Yom Haguéchèm) à celui de la Révélation du Sinaï ; d'autres à celui où furent créés le ciel et la terre - Il nous amènera la délivrance de tous nos maux la pluie ne peut tomber qu'une fois que l'Éternel a accordé Son pardon à Israël - elle est bénéfique même pour la Pérouta (petite pièce) qui est dans notre bourse.



Enfin un des maîtres compare le Yom Haguéchèm au grand jour du rassemblement des dispersés !

Ce jour-là, disent nos Sages, Dieu ne se contentera pas d'un messager : peut-être celui-ci, voyant la conduite indigne des hommes, jugera qu'ils ne méritent pas les bienfaits du Ciel, et le monde serait voué à la désolation !

Aussi Aussi le Seigneur détient-Il lui-même la clef des pluies.



Et pour donner la pluie bienfaisante à Ses créatures, Il ouvre pour nous Son précieux trésor, trésor d'amour et de miséricorde.




La pluie et ses bienfaits
C'est l'occasion unique pour nous, Son peuple, de Lui demander tout ce que nous désirons : Il nous aidera à remplir nos coeurs de Tora, comme jadis au pied du Sinaï ; Il renouvellera en notre faveur l'œuvre de la Création; Il nous délivrera de tous nos maux ; Il nous pardonnera nos fautes, Il rassemblera nos dispersés...

Car c'est l'heure de la bienveillance, l'heure où le Seigneur a ouvert pour nous Son bienfaisant Trésor (Deut. 28, 12) non seule¬ment pour donner au sol les pluies opportunes, mais « pour faire prospérer tout notre labeur » (fin du verset).

Qu'elle est infinie, la bonté de l'Éternel qui fait tomber les pluies ! Et avec quelle ferveur devons-nous adresser au Seigneur la demande de la pluie, afin qu'elle soit exaucée !


Texte extrait de l’éphéméride de l’année juive





   


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