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"La communauté juive vit heureuse à Marseille"

Mercredi 20 Janvier 2016 | 22h54  
 
 
 
 



INTERVIEW - Caroline Pozmentier, vice présidente de région et adjointe au maire de Marseille, revient pour Le Figaro sur les évènements qui ont frappé la communauté juive dans la cité phocéenne ces derniers mois.

Que vous inspire la déclaration de Zvi Ammar sur le port de la kippa?

Sa réaction est humaine, de grande responsabilité. Il n'a jamais évoqué l'interdiction. Ces déclarations qui ont fait le buzz ont permis à chacun de s'interroger et notamment les non-juifs, qui ont eu un élan de soutien envers la communauté juive. C'est une alerte pour rappeler que si les juifs de Marseille ne peuvent plus exercer librement leur culte, ce sont tous les Marseillais qui sont en danger.

Quelle est la situation de la communauté juive à Marseille?

La communauté juive vit heureuse à Marseille depuis des décennies. Elle est en pleine expansion au niveau des symboles. Il y a aujourd'hui plus de cinquante lieux de culte juifs et une vingtaine d'écoles. Il n'y a pas de repli. La communauté juive à Marseille est diverse. Il y a des Juifs de droite, de gauche, de toutes les couches sociales. Il n'y a pas de ghetto d'appartenance religieuse et culturelle. Pour autant il est indispensable d'être attentif à la mixité. Cette mixité a pris un coup dans l'aile, c'est indéniable.

La montée de l'antisémitisme est-elle réelle?

Cela fait plus de quinze ans que les sonnettes d'alarme sont tirées. Il y a eu l'affaire Halimi, la tuerie de Toulouse. Si Marseille a vécu trois actes antisémites forts ces derniers mois, ce n'est que le reflet de ce qui se passe en Europe et en France, où le Juif est redevenu une cible.

Les gens étaient beaucoup plus angoissés après l'affaire de Toulouse et de l'Hyper Cacher. Au lendemain des trois agressions, qui visaient de façon individuelle un rabbin et deux enseignants, les manifestations de soutien ont été réelles, chose qu'il n'y avait pas eu de façon flagrante auparavant.

Les Juifs de Marseille sont attachés au vivre-ensemble, ils savent créer des ponts entre les communautés, ils restent très combatifs. Cela correspond à une particularité du vivre-ensemble marseillais. Et je crois qu'il est encore possible.

Vraiment?

À Marseille, c'est un peu spécial, les gens ont toujours vécu, travaillé ensemble. La particularité de Marseille, c'est que c'est un grand territoire un et indivisible. Vu de l'extérieur, on applique une division entre le Nord et le Sud, mais ce n'est pas la réalité.

Vous avez dans toute la ville des lieux sensibles, des territoires où des communautés se sont ancrées. Il n'y a pas d'apartheid à Marseille. Mais il est vrai que la mixité nous interroge. Elle a disparu de certaines zones.

Comment se passe le dialogue entre Juifs et musulmans?

La communauté musulmane n'est pas organisée comme la communauté juive. Il y a un grand nombre de volontés individuelles. Mais il est vrai que les interlocuteurs de qualité manquent dans la communauté musulmane. Je crois beaucoup aux associations de femmes. Ce sont elles qui sont les plus réceptives. Je crois qu'elles sont une force de changement et de dialogue, elles sont très actives dans le social. Il faut leur apporter les outils pour lutter contre une culture de l'ignorance.

Je suis assez inquiète sur le niveau des outils pertinents et innovants à mettre à la disposition de la communauté musulmane. Lorsque l'on se rend dans certaines cités, et que l'on voit des campagnes de solidarité avec les victimes de Gaza, on importe un conflit étranger, sans donner des clefs de compréhension et on crée ainsi une division et de l'antisémitisme.

Le vrai sujet, c'est comment faire grandir les enfants de la République à Marseille. Parce qu'à Marseille le dialogue inter-cultuel existe, n'en déplaise aux démagogues et aux populistes! il doit maintenant se répandre, c'est une responsabilité collective.

La répression de l'islamisme radical vous paraît-elle à la hauteur de la situation?

Oui, sachant la complexité du combat car, aujourd'hui Daesh utilise les réseaux sociaux et ciblent surtout des adolescents en perte de repères. Les lieux de culte musulman, identifiés par l'Etat, dont les prêches sont contre la République ont été fermés. Aucune mosquée n'a été fermée à Marseille… Je précise à ce propos qu'il ne faut pas confondre Daesh et l'Islam qui est une grande religion. Et il faut être aussi très attentif à la montée de l'islamophobie.

Source : lefigaro.fr
   


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