Comment le fils de Yaïr Yaakov (rapatrié ce mercredi) s'est tourné vers la foi

Par Univers Torah


Le corps de Yair Yaakov, enlevé lors du 7 octobre, retrouvé à Gaza – son fils Yagil, témoigne de sa transformation spirituelle

L’armée israélienne a annoncé ce mercredi avoir récupéré à Gaza le corps de Yair Yaakov, 59 ans, tué lors de l’attaque du Hamas le 7 octobre 2023 et dont le corps avait été emmené dans la bande de Gaza. Sa famille a été informée. Yaakov laisse derrière lui sa compagne, Merav Tal, et trois enfants : Shir, Or et Yagil.

Merav Tal et deux de leurs enfants, Or et Yagil, avaient également été enlevés et détenus à Gaza, avant d’être libérés dans le cadre de l’accord d’échange de novembre 2023.


Depuis sa libération, Yagil Yaakov, âgé de 13 ans, a amorcé un cheminement spirituel marqué. Il a commencé à porter la kippa et les tsitsit, et à observer le Shabbat. Très marqué par l’enlèvement de son père, il n’a cessé depuis de réclamer son retour.

Sur Instagram, Yagil a réagi avec émotion à l’annonce du rapatriement du corps de son père :
« Papa, je t’aime. Je ne sais pas encore comment réagir. C’est dur à dire, mais j’attends déjà tes funérailles. Je savais que ce jour viendrait. Merci à Tsahal et au Shin Bet pour ce sauvetage. J’espère que les autres otages pourront être libérés dans un accord qui ne mettra pas les soldats en danger. »

En novembre 2024, pour marquer un an depuis sa libération, le jeune garçon écrivait déjà sur les réseaux sociaux :
« Je n’arrive pas à croire qu’un an s’est écoulé depuis le jour le plus triste et le plus joyeux de ma vie. Depuis ce jour, mon corps est ici, mais ma tête est restée à Gaza. Je ne parviens pas à me reconstruire tant que mon père n’est pas revenu. »
Il confiait également sa nostalgie : « La vie d’avant le 7 octobre me manque. J’étais un enfant innocent qui voulait juste grandir dans le kibboutz, qui ressemblait à un paradis. »

Revenant sur son retour vers la foi, Yagil racontait :
« Dès mon retour de Gaza, j’ai dit que je voulais porter la kippa et les tsitsit. Tout le monde s’est moqué de moi et m’a dit : “Mais tu es fou ?” »
Et d’ajouter : : « En captivité, ce qui m’a soutenu, c’était la foi que je n’étais pas seul, qu’il y avait avec moi Celui, ce seul et unique, qui certes n’a pas réussi à m’empêcher d’être kidnappé, mais qui m’a protégé durant toutes mes heures de captivité. »