Source : CAUSEUR
En fin de semaine dernière, des militants pro-palestiniens, ou devrais-je écrire pro-Hamas, ont reproduit de façon scénarisée le pogrom du 7-Octobre dans les rues de Bruxelles à l’occasion d’un « Festival de la Résistance ». Dans une vidéo qui circule sur les réseaux sociaux, à défaut d’être largement diffusée et commentée dans les médias traditionnels, sans doute complices, on peut voir de jeunes hommes, visages masqués par des keffiehs et fausses armes à la main, s’ambiancer sur les corps d’hommes au sol que l’on devine être des victimes israéliennes. En fond sonore : « From the river to the sea ». Accroché sous une tonnelle : le drapeau palestinien.
Toujours, on pense que l’infâme a atteint ses limites, et toujours il les repousse, cherche de nouveaux horizons et teste nos limites. Mais les défenses sont faibles lorsqu’au pouvoir, les islamo-gauchistes laissent faire. Ainsi en est-il du bourgmestre socialiste de la commune bruxelloise de Saint-Gilles où a eu lieu le simulacre de massacre sur la Place de… Bethléem.
Jean Spinette s’est dit « indigné » à la vue des images, tel l’homme qui pleure les conséquences des faits dont il chérit les causes, c’est-à-dire l’immigration massive – d’où sont issus nombre de ses électeurs -, l’islamisation galopante et le laxisme. Le maïeur avait prévenu les organisateurs qu’il ne voulait pas de références au Hamas ou au Hezbollah et a cru que les fedayins du coin allaient l’écouter.
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Les organisateurs, parlons-en. Selon l’ambassadrice d’Israël en Belgique, Idit Rosenzweig-Abu, il s’agit de l’organisation Samidoun, groupe luttant officiellement pour la « liberté du peuple palestinien », mais qui sert en réalité de puissant relai aux idées nauséabondes du Hamas, sans que personne ne songe réellement à en interdire les activités.
La même semaine, dimanche, une manifestation, semblable à celle tenue sur la Place de la République en France, a eu lieu à la Bourse de Bruxelles. Sur place, entre appels au boycott d’Israël, dénonciation d’un prétendu génocide et insultes envers l’Etat hébreu, on a pu entendre des incitations à mener une intifada. Au moment de la dispersion, des échauffourées ont éclaté.
Moi-même, revenant d’un meeting politique en France, je me trouvai, veste de costume sur le dos et valise à la main, face à des hordes de fanatiques se dirigeant vers le Parlement européen. Pris dans les effluves de gaz lacrymogènes, je compris ce qui venait de se passer. Sans la vidéo prise par un citoyen et relayée sur X, je n’aurais pas eu davantage d’informations, car les médias sont restés bouche cousue.
Plus le temps passe, plus une évidence s’impose : les Palestiniens ont bien un Etat ; ils en ont même plusieurs ; il s’agit des capitales européennes, au premier rang desquelles figure Bruxelles, la nouvelle bande de Gaza.