
M. Moshe Daniels, homme d'affaires prospère et philanthrope réputé, était un homme peu bavard, mais calme, digne, qui révélait une grande partie de sa personnalité par sa façon de dépenser son argent. Il eut un comportement unique en ce domaine lorsqu'il maria ses enfants.
M. Daniels avait beaucoup d'amis et de connaissances dans son milieu socioprofessionnel. Chaque fois que l'un de ses enfants était sur le point de se marier, il n'hésitait pas à inviter de nombreux amis, et il était prodigue dans ses préparatifs pour les festivités du mariage.
Cependant, avant chaque mariage, il calculait au franc près ce que l'ensemble du mariage lui coûterait. Puis il appelait ses enfants pour sélectionner des institutions charitables, sérieuses et louables. Quand leur choix était fait, lui et eux se mettaient à libeller des chèques à l'ordre de toutes ces institutions jusqu'à ce que la somme atteigne exactement les dépenses prévues pour le mariage!
De même, pour la Bar Mitsva de son petit-fils, il luu ouvrit un compte en banque. Un jour avant la Bar Mitsva, il demanda au garçon de venir dans son bureau.. et il lui fit rédiger des chèques sur son nouveau compte en banque pour la Tsédaka. Ainsi enseignait-il au jeune homme à contribuer largement à la charité à l'avenir
Mais c'est en 1943 que M. Daniels accomplit un geste vraiment extraordinaire. Il était sur le point d'investir dans une affaire immobilière et il voulait qu'un certain rav, Talmid ‘Hakham réputé de l'époque, soit son associé dans cette entreprise.
Il appela le rav et lui dit: « R' Mayer, je suis sur le point d'acheter une propriété et j'aimerais que vous soyez mon associé. »
R' Mayer se mit à rire et lui répondit: «R' Moshe. J'a entièrement confiance en votre sens des affaires, mais je n'ai pas un franc à investir. Ma situation financière est telle que j'arrive à peine à nourrir ma famille et moi même.
- Ce n'est pas un problème », dit M. Daniels, déjà préparé à cette éventualité. «Je vous prêterai l'argent ».
Et c'est exactement ce qu'il fit. M. Daniels rédigea à ¬l'ordre de R' Mayer un chèque substantiel. Puis il le reprit en guise d'investissement. Quand l'entreprise prospéra, et que les associés commencèrent à faire ciel bénéfices, le rav lui remboursa le prêt antérieur
Et leur association continue jusqu'à ce jour!
Le Maguid de Jérusalem, Édition Raphaël