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Le service de Yom Kippour dans le Temple de Jérusalem

Mardi 4 2021 | 01h49   Vue : 13741 fois
 
 
 
 



1. A l'époque du Temple


À l'époque où le Temple se tenait à Jérusalem, le Kohèn Gadol (Grand-Prêtre) réalisait un ensemble rituel complexe d'offices et de sacrifices pour Yom Kippour.

Ceux-ci étaient considérés comme les plus importantes parties de Yom Kippour, car c'est par eux que le Kohèn Gadol réalisait l'expiation des Juifs du monde entier.

Au cours de ce service, le Kohèn Gadol entrait dans le Saint des Saints, au centre du Temple. Yom Kippour était d'ailleurs le seul moment de l'année où quiconque y pénétrait. Pénétrer en ce lieu requérait une préparation particulière, comprenant cinq immersions purificatrices dans un Mikvé (bain rituel), et quatre changements de vêtements.


Avant Yom Kippour, le Kohèn Gadol était reclus dans la salle du Sanhédrine au Temple, où il "révisait" le service avec les Sages, et était aspergé d'eau mêlée aux cendres de la vache rousse pour se purifier.

Le Talmud (Traité Yoma) rapporte aussi que le kohèn gadol pratiquait le rituel d'offrande de l'encens qui le préparait à ce grand jour.


2. Préparation du Service au Temple


Le jour de Kippour même, le Kohèn Gadol devait suivre un ordre précis d'offices, sacrifices et purifications:

Korbane Tamid du matin (Offrande perpétuelle) : le Kohèn Gadol réalisait d'abord l'offrande perpétuelle, qui se tient le matin, mais était d'ordinaire réalisée par des Kohanim ordinaires, vêtu d'une tunique dorée spéciale, après s'être immergé dans un Mikvé et avoir lavé ses mains et pieds.

Premier changement d'habits : le Kohèn Gadol s'immergeait dans un Mikvé spécial dans la cour du Temple, et revêtait une tunique de lin spéciale. Il lavait ses mains et ses pieds deux fois, la première après avoir retiré sa tunique dorée, la seconde avant de revêtir celle de lin.

Tirage au sort des boucs : à la porte orientale (Nikanor), le Kohèn Gadol tirait au sort parmi deux boucs. L'un était choisi "pour le Seigneur," l'autre "pour ‘Azazèl." Le Kohèn Gadol nouait un fil rouge au bouc dédiéà " 'Azazèl."

Un taureau comme offrande expiatoire personnelle : le Kohèn Gadol se penchait (réalisant une Sémikha sur le bouc pour lui-même et sa maisonnée, prononçant le Tétragramme (Chèm Haméforach). Le peuple se prosternait en entendant le Saint Nom; selon certaines traditions, l'orchestre du Temple jouait plus fort à ce moment pour que le Nom ne soit pas entendu. Le Kohèn Gadol abattait alors un taureau en tant que Korbane 'Hatate (offrande expiatoire) et recueillait son sang dans un bol.

Préparation de l'encens : le Kohèn Gadol gravissait le Mizbéa'h (autel) et prenait une pleine pelletée de braises avec une pelle spéciale.

De l'encens lui était apporté. Il en remplissait ses mains et le plaçait dans un récipient (il s'agissait, selon le Talmud de la partie la plus physiquement difficile du rituel, le Kohèn Gadol devant garder la pelletée de charbons ardents en équilibre et empêcher son contenu de tomber en s'aidant de ses aisselles, voire de ses dents, tout en remplissant ses mains d'encens).

Offrande de l'encens : tenant la pelle et le récipient, le Kohèn Gadol pénétrait dans le Saint des Saints. À l'époque du Premier Temple, il plaçait la pelle entre les pieux de l'Arche de l'Alliance. À celle du Second Temple, il plaçait la pelle à l'endroit où l'Arche s'était tenue. Il attendait que la pièce s'emplisse de fumée avant de partir.



Aspersion de sang dans le Saint des Saints : le Kohèn Gadol prenait le bol contenant le sang du taureau, et retournait dans le Saint des Saints.

Il procédait à l'aspersion du sang du taureau avec son doigt huit fois, devant l'Arche, ou l'endroit où elle s'était tenue.

Le Kohèn Gadol quittait alors le Saint des Saints, plaçant le bol sur le support devant la Parokhète (rideau séparant le Saint du Saint des Saints).

Le bélier pour le Seigneur en tant qu'offrande expiatoire pour les Kohanim : Le Kohèn Gadol se rendait à l'extrémité orientale de la cour du Temple, près de la Porte de Nikanor, imposait ses mains (Sémikha) sur le bélier "dédié au Seigneur", et prononçait la confession en faveur des Kohanim (prêtres). Le peuple se prosternait en l'entendant prononcer le Tétragramme. Il abattait ensuite le bouc, et recueillait son sang dans un autre bol.

Aspersion de sang dans le Saint : se tenant sur le Hékhal (le Saint), de l'autre côté de la Parokhète le séparant du Saint des Saints, le Kohèn Gadol prenait le sang du taureau de l'endroit où il l'avait posé, et l'aspergeait avec son doigt huit fois, en direction de la Parokhète. Il prenait ensuite le bol contenant le sang du bélier, procédant de la même manière et au même endroit, avant de le remettre sur son support.

Étalement du sang sur l'autel d'or (pour l'encens) : le Kohèn Gadol retirait le sang du bouc du support, et le mélangeait avec le sang du taureau.

Il étalait alors, en partant du nord-est, le mélange des sangs aux quatre coins de l'autel d'or dans le Hékhal. Le bouc pour ‘Azazèl : le Kohèn Gadol quittait le Hékhal, et se rendait dans la portion orientale de la ‘Azara (la cour d'Israël). Arrivé près de la Porte de Nikanor, il imposait ses mains (semikha) sur le bouc "pour ‘Azazèl " et confessait les péchés de tout le peuple d'Israël.

Le peuple se prosternait lorsqu'il prononçait le Nom. Tandis qu'il faisait une confession générale, les gens dans la foule réalisaient une confession privée.

Le Kohèn Gadol envoyait alors le bouc "dans le désert." En pratique, afin d'éviter son retour dans une habitation humaine, l'animal était précipité du sommet de l'une des collines aux alentours de Jérusalem.

Préparation des animaux sacrificiels : tandis que bouc "pour Azazel" était conduit vers la colline, le Kohèn Gadol retirait les entrailles du taureau, et entrelaçait les corps du taureau et du bouc. D'autres prenaient les corps au Bèt HaDéchèn (maison de la cendre), où les animaux étaient brûlés lorsqu'on avait reçu la confirmation que le bouc "pour ‘Azazèl " avait été poussé de la colline.

Lecture de la Tora : une fois reçue la confirmation que le bouc "pour ‘Azazèl" avait été poussé de la colline, le Kohèn Gadol passait la porte de Nikanor, arrivait dans l’Ezrat Nashim (la Cour des Femmes) et lisait les portions de la Tora afférentes à Yom Kippour et ses sacrifices.

Second changement de tunique : le Kohèn Gadol retirait ses vêtements de lin, s'immergeait dans le Mikvé dans la cour du Temple, et revêtait un second ensemble d'habits dorés spéciaux. Il lavait ses mains et ses pieds avant de retirer sa tunique de lin, et après s'être revêtu de ses habits dorés.

Offrandes des béliers : Le Kohèn Gadol offrait deux béliers comme Korbane ‘Ola, les abattant du côté nord du Mizbéa'h (autel extérieur), recueillant leur sang dans un bol, portant le bol sur l'autel extérieur, et jetant le sang aux extrémités nord-est et sud-ouest du Mizbéa'h. Il démembrait les béliers et brûlait ses parties entièrement sur le Mizbéa'h. Il procédait ensuite à l'offrande de farine (Min'ha) accompagnant l'offrande des béliers, et aux Néssakhim (libations de vin).

Offrande supplémentaire (Korbane Moussaf) : le Kohèn Gadol réalisait ensuite l'offrande supplémentaire (Moussaf).

Crémation des Entrailles : le Kohèn Gadol plaçait les entrailles du taureau et du bouc sur le Mizbéa'h (autel) et les brûlait entièrement.
Troisième changement d'habits : le Kohèn Gadol retirait ses habits dorés, s'immergeait dans un Mikvé, et se vêtait d'un nouvel ensemble de vêtements de lin, se lavant encore les mains et les pieds à deux reprises.
Retrait de l'encens du Saint des Saints : le Kohèn Gadol retournait dans le Saint des Saints, et retirait le bol d'encens, ainsi que la pelle.
Quatrième changement de vêtements : le Kohèn Gadol retirait sa tunique de lin, s'immergeait dans un Mikvé, et portait le troisième ensemble d'habits dorés, lavant ses mains et ses pieds deux fois de plus.
Offrande perpétuelle (Korbane Tamid) du soir : Le Kohèn Gadol réalisait la partie vespérale de l'offrande perpétuelle dans les habits spéciaux dorés. Il lavait ses mains et ses pieds une dixième fois.


Le Kohèn Gadol portait donc cinq ensembles de tuniques, trois en or, deux en lin, s'immergeait dans le Mikvé à cinq reprises, lavait en outre ses mains et ses pieds par dix fois.

Les sacrifices incluaient deux agneaux (sacrifice quotidien), un taureau, deux boucs, deux béliers, ainsi que des offrandes accompagnatrices de farine (Min’ha), des libations de vin et trois offrandes d'encens (deux étaient habituelles, la troisième était spécifique à Yom Kippour).

Le Kohèn Gadol entrait trois fois dans le Saint des Saints, et prononçait trois fois le Tétragramme, à l'occasion des trois confessions.





   


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