Par Rav Aharon Bieler

Les prémisses d'un affrontement interne à Gaza
Au milieu de l’opération terrestre de Tsahal, des clans armés de Gaza défient l’autorité du Hamas et engagent un combat direct, agissant en coordination avec les forces de sécurité israéliennes.
Un nouveau front interne s’est ouvert à Gaza, alors que des clans locaux armés se soulèvent contre le Hamas, selon des sources du Commandement Sud de Tsahal. Ces groupes locaux contestent l’autorité du mouvement islamiste, déployant des centaines d’hommes armés aux entrées de leurs territoires pour repousser les mécanismes de sécurité du Hamas. Dans certains cas, cela a mené à de véritables affrontements entre clans armés et combattants du Hamas.
D’après une source militaire, ces groupes ont identifié une « faiblesse » du Hamas à mesure que l’opération de Tsahal s’intensifie. Ils profitent des déplacements massifs de population pour afficher leur propre puissance et instaurer une gouvernance locale. Les clans concentrent leurs efforts sur la lutte contre l’« Unité Flèche » du Hamas, connue pour sa violence à l’égard de ceux qu’elle soupçonne de collaborer avec Israël.
Ces clans auraient conclu un « accord oral » avec Tsahal et le Shin Bet, le service de sécurité intérieure israélien. Selon cet accord, ils sont autorisés à rester dans leurs zones à l’intérieur de la ville de Gaza sans être contraints d’évacuer vers le sud. En échange de leur coopération, ils obtiennent une zone sécurisée et un passage protégé pour l’aide humanitaire. Le clan Abou Shabeb, actif entre Rafah et Khan Younès, en est cité comme exemple principal : des rapports indiquent qu’il a tué des combattants du Hamas lors d’échanges de tirs.
Les responsables de la sécurité estiment qu’à mesure que la conquête de la ville de Gaza progresse, le nombre de clans s’opposant au Hamas augmentera. Si la stratégie israélienne de coopération avec des groupes armés locaux avait d’abord suscité des critiques, les responsables mettent désormais en avant les résultats positifs de cette coordination étroite.
Dans certaines zones, des clans vont même jusqu’à offrir un abri aux familles refusant d’évacuer, consolidant ainsi leur autorité locale dans le vide de pouvoir créé par l’opération militaire.
Ce que la Torah prédit aux terroristes du Hamas
La Torah présente deux récits fondateurs qui mettent en lumière le rôle décisif de l’union et de la désunion dans le destin de l’humanité : le Déluge et la Tour de Babel.
Le Midrach Tan’houma (Noa’h 12) souligne que la génération du Déluge accumulait fautes et perversions : idolâtrie, débauche et corruption morale. Pourtant, dit le midrach, le décret d’anéantissement ne fut scellé contre eux que lorsqu’ils sombrèrent dans le « ’Hamas » - « le vol / la violence sociale ». Parfaitement : ‘Hamas dans le texte !
לֹא נִגְזַר עֲלֵיהֶם כְּלָיָה עַד שֶׁנִּשְׁתָּרְבְּב יָדָם בַּחֲמָס - le décret d’anéantissement ne fut scellé contre eux que lorsqu’ils se livrèrent au vol...
Ce fut la désunion — l’absence de respect des uns envers les autres, la rupture du tissu collectif — qui déclencha la catastrophe finale et conduisit à l’anéantissement de toute l’humanité, à l’exception de Noa’h et de sa famille.
Autrement dit, tant que la société humaine garde un minimum de cohésion, elle peut encore se maintenir, mais lorsque la violence et la division dominent, aucune survie n’est possible.
La génération de Babel, en revanche, commit une faute d’un autre ordre : orgueil, rébellion contre le Créateur, volonté de « se faire un nom » et d’élever une tour jusqu’au ciel en signe de défi.
וַיֹּאמֶר ה' הֵן עַם אֶחָד וְשָׂפָה אַחַת לְכֻלָּם, וְזֶה הַחִלָּם לַעֲשׂוֹת; וְעַתָּה לֹא יִבָּצֵר מֵהֶם כָּל אֲשֶׁר יָזְמוּ לַעֲשׂוֹת - « Et l'Éternel dit : Voici, ils forment un seul peuple et ont tous une même langue, et c'est là ce qu'ils ont entrepris de faire ! Maintenant, rien ne les empêcherait de faire tout ce qu'ils auraient projeté.
Selon le Sforno (sur Genèse 11:6), bien que ces hommes fussent des méchants, leur entreprise avait de la puissance, précisément parce qu’ils étaient unis. C’est cette unité qui assurait leur succès et qui aurait rendu leurs projets irrépressibles, s’ils n’avaient pas été interrompus par D-ieu Lui-même.
Le Midrach Tanhouma (Noa’h 12) confirme : Alors qu’ils se livraient au blasphème et à l’outrage, ils ne furent pas détruits, car ils se comportaient avec solidarité les uns envers les autres. Leur châtiment ne fut donc pas la mort, mais la dispersion par la confusion des langues.
De cette comparaison, émerge un principe majeur : la faute morale, aussi grave soit-elle, ne mène pas nécessairement à la destruction totale tant que subsiste l’unité et la solidarité entre les hommes.
À l’inverse, l’affrontement social et la violence interne, comme au temps du Déluge, sapent les fondations mêmes de l’entité d’un groupe humain et entraînent sa ruine.
Au début de la guerre, le Hamas et la majorité des habitants de Gaza étaient unis par leur haine contre les juifs et leur projet de destruction d'Israel.
Mais la nature barbare et ignoble du groupe terroriste s'est manifestée même contre son propre peuple. Le Hamas à massacré tout ses opposants, il s'est caché derriere la population, femmes et enfants, les utilisant comme bouclier humain. Il leur a volé l'aide humanitaire qu'il a stockée pour lui meme et revendu à prix d'or. Il les a empêché d'évacuer par les couloirs humanitaires mis en place par Israël...
Et maintenant il doit affronter des groupes armés à l'intérieur de Gaza qui n'ont plus d'autre solution pour sauver leur peau que de participer à l'éradication du Hamas.
L'enseignement de la Torah est clair : son destin sera celui de la génération du déluge !
Et qu'il ne compte surtout pas sur le pseudo soutient de la fraternité arabe ! La Ligue arabe, ce régiment de l'hypocrisie, qui vient de se réunir pour condamner Israël en est l'illustration. La faute ? Avoir ciblé les terroristes du Hamas abrités au Qatar. Mais où était cette ferveur indignée lorsque l'Iran bombardait une base américaine sur ce même sol qatari, il y a peu ? Le silence assourdissant du Qatar d'alors contraste avec son zèle actuel.
Cette hypocrisie flagrante, ce "deux poids deux mesures", révèle une ligue dont la condamnation à géométrie variable n'est générée que par les intérêts propres à chacun.