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Le bonheur existe-t-il?

Samedi 10 Octobre 2009 | 20h46   Vue : 5569 fois
 
 
 
 


1. La quête du bonheur

Qui ne rêve de bonheur en ce monde ? Cela paraît si simple: est heureux celui qui est en mesure d'obtenir tout ce qu'il désire; avoir le sens du commerce, savoir jouer des coudes, utiliser tout autre moyen de faire fortune, voilà des atouts sûrs pour faire partie des "heureux de ce monde". Vive l'ambition! Et quant au Batlane (le "bon à rien") tant pis pour lui!

Marquons cependant un temps d'arrêt et posons la question: avez-vous rencontré un homme heureux ? "Bien sûr", nous répondra-t-on de prime abord. Et nous serions tentés d'acquiescer. Certes, le malheur frappe aussi chez les riches, on peut être millionnaire et malmené par la vie. Mais, a priori, il semble que l'argent ne soit pas loin de faire le bonheur.

Une résidence somptueuse, une nourriture raffinée, du personnel en abondance, une voiture de luxe, des bijoux, de l'argent qui coule à flots et que l'on peut dépenser sans compter. Voilà de quoi combler un simple mortel! Et, à moins d'être frappés par une catastrophe extérieure, on ne voit pas ce qui empêcherait d'être heureux.

Pourtant, à la réflexion cette réponse s'avérera extrêmement superficielle. Si nous voulons éclaircir la question une fois pour toutes, il faut nous adresser aux intéressés eux-mêmes.


2. Êtes-vous heureux ?

Commençons par les riches, ceux qui ne savent que faire de leurs millions, de leurs villas, de leurs voitures.

Que nous répondront-ils, s'ils sont sincères, "Nous, heureux ? Sans doute la fortune matérielle nous a-t-elle souri, mais nous sommes les plus infortunés des hommes" !

L'un est rongé par le désir, l'autre par la jalousie, l'autre encore a des dissensions dans son foyer, sans parler des tracas familiaux.

Leurs femmes s'ennuient, leurs fils se rebellent, leurs filles se débauchent. Soucis à droite, soucis à gauche, soucis de toutes parts - une véritable mer d'infortune.

Et n'allons surtout pas croire que ce soit l'effet du hasard. Pas du tout? C'est la fortune elle-même qui provoque et engendre tous ces maux.

Personne ne meurt en ayant assouvi fût-ce la moitié de ses désirs", disent nos Sages. Non, le bonheur n'est vraiment pas là.

Et n'allons surtout pas croire que ce soit l'effet du hasard. Pas du tout? C'est la fortune elle-même qui provoque et engendre tous ces maux. "Personne ne meurt en ayant assouvi fût-ce la moitié de ses désirs", disent nos Sages. Non, le bonheur n'est vraiment pas là.

Portons notre question ailleurs.
Posons-la aux petits bourgeois, aux cadres moyens. Nous nous apercevrons rapidement que pour pouvoir maintenir leur train de vie ils sont obligés de travailler extrêmement dur. Mais arrêtons-nous un instant: peut-être ont-ils, eux, découvert le secret du bonheur?

Une grande surprise nous attend: toute leur vie n'est qu'un dur labeur, ils n'ont pas une minute pour profiter de l'argent acquis; ils sont déjà trop âgés pour être capables d'en jouir. Bien pis, leur asservissement au travail les rend souvent incapables de faire une pause, de trouver goût à la vie.

Ils ne jouiront point dans leurs vieux jours des fruits de leur labeur, mais peineront jusqu'aux portes de la mort et le monde n'aura plus alors aucun attrait pour eux. Ils ne sont plus que l'ombre d'eux-mêmes et vivent comme une ombre. Quand donc seront-ils heureux? Jamais

Descendons encore d'un cran dans l'échelle sociale. Qu'en est-il des ouvriers, des artisans? Sont-ils heureux? Demandons-le leur. Ils travaillent sans relâche, du matin au soir et parfois la nuit. Ils se sentent terriblement frustrés.

Que leur reste-t-il de tout cela? A peine de quoi vivre. Le luxe? Ils n'en connaissent que le nom. Les riches leur ont tout pris, alors qu'ils sont les véritables agents de production. Est-ce que cela s'appelle du bonheur? Certes non!

Mais alors où est-il, le bonheur? Force nous est de le constater: il n'est pas de ce monde. De quelque côté que l'on se tourne, on ne le découvre nulle part.


3. Le bonheur est de ce monde

Dieu aurait-Il donc créé un monde si vaste pour que tous ses habitants n'y trouvent que souffrance? C'est absolument invraisemblable! Il doit bien exister un remède à cette plaie qui accable l'humanité entière.

Et si le remède existe, nous avons le devoir de le rechercher. Où est le bonheur? Hachèm, qui est la source de toute bonté, en a certainement doté l'oeuvre de Ses mains. Mais simplement, pour trouver le remède, il faut tout d'abord analyser le mal, ce mal universel qui empoisonne notre existence. Seul le médecin qui comprend le mécanisme de la maladie est en mesure de guérir.

Les véritables Sages, les Sages de la Tora, nous donnent le fil conducteur. La Michna dit en toutes lettres: "La jalousie, le désir et l'amour des honneurs expulsent l'homme du monde"'. Le monde créé par Dieu est un monde de bonheur, mais ces trois forces nous en expulsent, pour nous précipiter dans celui de la souffrance. En fuyant la jalousie.

Le désir et l'amour des honneurs - c'est-à-dire en les chassant de notre propre coeur - nous retrouvons un monde débordant de bonheur. Alors nous atteindrons non seulement la fortune du coeur mais aussi celle des biens matériels, ainsi qu'il est dit`': "Qui est riche, Celui qui se réjouit de son lot".

Il n'est pas dit que lui aussi est riche, ou qu'il est extrêmement riche - non. Il est dit: "C'est lui qui est riche", un point c'est tout. C'est le seul qui soit heureux, et c'est aussi le seul qui soit riche.

Et c'est logique, car "qui est pauvre" ? Celui qui soufre d'un manque, qui n'a pas ce qu'il désire. Or au pauvre il peut manquer l'aisance la plus élémentaire, mais au riche il manque bien plus que cela: la satisfaction des besoins nouveaux que lui crée sans cesse sa richesse. Le pauvre revendique un morceau de pain.

Le riche recherche toujours plus d'honneurs, ses appétits vont en grandissant, il est entraîné dans une quête du plaisir qui n'a pas de fin. Si nous considérons chacun d'eux tel qu'il se ressent lui-même et non tel que le pauvre voit le riche extérieurement – nous nous apercevrons qu'ils sont très malheureux l'un et l'autre, car ils se sentent tous deux terriblement frustrés.

Celui qui est véritablement riche c'est celui qui ne ressent aucun manque.



4. Ambition de quoi


Quel est-il donc, cet heureux mortel? C'est celui qui a chassé de son coeur les désirs et les ambitions de ce monde. Mais sans ambition, il n'a plus d'énergie? Une vie sans ambition sans élan, quel goût peut-elle bien avoir? A ce compte-là, un mourant que plus rien ne rattache à ce monde serait un homme heureux. Oh que non! N'allons surtout pas nous y tromper!

Nous voulions simplement dire ceci: Il n'existe pas en ce monde de bonheur matériel. Le seul bonheur qui existe est celui qu'on porte en soi, le bonheur spirituel d'une vie intérieure riche, elle seule, rend l'homme heureux.

C'est ce que nous constatons chez les véritables Béné Tora, ceux qui ont investi toute leur force, tous leurs désirs, toutes leurs ambitions dans l'étude de la Tora et la poursuite de la sagesse. Eux savent où est le vrai bonheur et qu'il est de ce monde, d'ores et déjà. Sans énergie et sans ambition il n'y a pas de bonheur.

Nul ne dit le contraire! Bien plus: l'ambition et l'énergie sont le fondement même du bonheur, sont la vie même. A quel moment? Quand nos aspirations trouvent leur accomplissement sans causer de détriment à autrui et sans faire intervenir la jalousie ou la poursuite des honneurs. Quand l'ambition émane de l'amour de la Tora, l'amour de la sagesse, l'amour d'une vie conforme à la véritable éthique.

La satisfaction de pareilles ambitions ne dépend que de nous. Plus elles se développent en nous, plus elles nous poussent à y consacrer toute notre énergie, plus notre bonheur est profond. C'est ainsi que nous pourrons être les "heureux de ce monde'! Et c'est le sens de la Michna qui dit : "Telle est la voie de la Tora: mange du pain trempé dans du sel, bois une mesure d'eau, dors sur le sol et consacre-toi au labeur de la Tora".

Cela veut dire que si l'on est disposé à vivre de cette façon pour l'amour de la Tora, si rien d'autre n'existe au plus profond du coeur qu'un immense désir de progresser dans la connaissance de la Tora, alors oui, "heureux es-tu en ce monde".

"Quand le dernier arbre sera abattu, la dernière rivière empoisonnée, le dernier poisson capturé, alors seulement vous vous apercevrez que
l'argent ne se mange pas".



Extrait du Mi’khtav Mé-Éliyaou du Rav Éliahou Desler
(publié par l’institut Rachi)





   


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