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Rabbi Meïr de Rothenburg

Mercredi 19 Mai 2010 | 20h10   Vue : 5926 fois
 
 
 
 


1. L'apostat de Lombardie



Représentation de Rabbi Meïr de
Rothenbourg sur un détail du Recueil
Rothschild, Italie vers 1470.
Pendant une journée pluvieuse de juin 1286 dans une bourgade de Lombardie avec son église, ses pèlerins, souffrant des articulations, l'évêque de Bâle qui se rendait chez le pape à Rome faisait halte au château du seigneur des lieux, Meinharat de Gorz, ardent défenseur de la foi.

Alors qu'il allait à Vêpres tête baissée à cause de la pluie, le compagnon de route de l'évêque, Johann Maria, un marchand juif nouvellement converti, lui dit :
- Voyez cet homme près de la fontaine. Il se moque bien de l'averse.
- Et qui est-ce ? - Je le connais bien. J'ai déjà mangé à sa table dans sa belle demeure de Rothenbourg aux vingt-et-une pièces, c’est Rabbi Meïr Bèn Baroukh, le chef de la juiverie allemande. Un être retors et obstiné. N'est-il pas en train de jouer quelque tour à l'empereur Rodolphe? Le même soir, les gens du comte Méinharat de Gorz se saisirent de Rabbi Meïr Bèn Baroukh de Rothenbourg qui attendait avec le reste de sa famille, filles, gendres et petits-enfants pour s'enfuir avec eux en Erèts Israël.



L'empereur Rüdolphe 1er de Habsbourg
L'empereur Rüdolphe 1er de Habsbourg, avait en effet décidé de considérer les juifs de ses provinces comme serfs du Trésor et de les taxer à son gré comme s'ils étaient champs, maisons ou vergers.

Une telle taxe, proclama Rabbi Meïr Bèn Baroukh de Rothenbourg, réduit les juifs en servitude. Plutôt partir en terre d'Israël que nous soumettre. Au demeurant, l'empereur était un être fantasque sans morale ni principes. En même temps, il acceptait du riche juif Anchel Oppenheimer un important prêt d'argent, confirmait l'autonomie judiciaire des juifs de Ratisbonne, mais sur pression de l'évêque leur imposait de rester dans leurs maisons pendant la Semaine sainte et qui étaient chassés de la fonction publique. Il saluait la bulle d'Innocent III contre l'accusation de crime rituel, mais ne sévissait guère contre les excès anti-juifs le long du Rhin et en Bavière. Ainsi, les milliers de juifs allemands qui décidèrent de quitter le pays avec en tête, Rabbi Meïr Bèn Baroukh de Rothenbourg avaient d'amères raisons de le faire.

Le chef de la juiverie allemande était une prise de taille, "Un beau brochet", conclut le renégat. Rabbi Meïr fut enfermé d'abord à Warbourg, puis cloîtré à la forteresse d'Ensisheim, au sud de Colmar.


2. La forteresse d'Alsace



La forteresse donjon dans laquelle fut emprisonné Rabbi Meïr
Emprisonné, Rabbi Meïr continuait à répondre aux questions qui lui étaient soumises. D'Autriche, de Bohême, d'Italie, de France et même d'Espagne d'où lui écrivait le Grand Rabbi Shlomo Bèn Abraham Adérèt (Harachba).

Il lui arrivait de convoquer le Va’ad Hakéhilote et le Va’ad Harabanim (synode de communautés et de Rabbanim) pour faire rédiger et connaître les nouveaux décrets (Psakim) au niveau de la Halakha. Rabbi Meïr, dans la plupart de ses quatre-vingts Responsa traitant des quatre parties du Choul’hane ‘Aroukh, expliqua et exposa de façon incisive ses Psakim de manière magistrale.


Quartier de Rothenburg aujourd'hui

Maison juive de Rothenburg


Tombeau de Rabbi Meïr à Worms
Pour obtenir la libération par l'empereur Rodolphe 1er de Habsbourg, de Rabbi Meïr - et retenu comme otage, les juifs firent un effort considérable. Ils réunirent près de 23 000 livres d'argent pour payer sa rançon, somme hautement considérable pour l’époque. En vain.

Avec fermeté, Rabbi Meïr fit savoir qu'il refusait que l'on versât une seule livre d'argent pour lui. "Si vous payez, leur dit-il, le Pharaon découvrira ainsi un moyen de se procurer de l'argent à bon compte (il faisait bien sûr référence à l’empereur). Ensuite, l'empereur considérera que la rançon est un paiement des taxes dont nous ne voulons pas. N'acceptez pas d'être des esclaves."

Aucune rançon ne fut versée et Rabbi Meïr resta prisonnier à Ensisheim.

L'empereur l'autorisa à recevoir la visite de ses élèves, mais à la grande colère des bourgeois, il estima que les biens laissés par ceux qui avaient pu quitter l'Allemagne étaient sa propriété.

A la mort de Rabbi Meïr en 1223, l'empereur refusa de livrer son corps aux juifs. Il fallut en 1307 une rançon versée par un juif généreux de Francfort, Alexandre Süsskind Wimphen, pour qu'enfin Rabbi Meïr de Rothenbourg pût reposer à Worms. A sa mort, Wimphen voulut être enterré à côté de son maître.





   


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