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Le Ram'hal, ce grand Kabbaliste !

Samedi 10 Octobre 2009 | 18h47   Vue : 4608 fois
 
 
 
 


Ram’hal, initiales de Rabbi Moché ‘Haïm Luzzatto est sans aucun doute l'un des maîtres les plus prolifiques et les plus innovateurs que le Judaïsme ait connu. Kabbaliste et logicien, talmudiste et poète, moraliste et grammairien, théologien et dramaturge – telles sont les facettes apparemment antinomiques de la personnalité exceptionnellement riche de ce géant de la Tora.

Mais le Ram’hal est d'abord le plus grand érudit de la Kabbala, après le Arizal, qui a pensé la véritable dimension ésotérique en termes rationnels. Ainsi, il a clairement défini les fondements authentiques de la foi juive à partir de la Kabbala (Dérèkh Hachèm - La voie de D.).


Une des ruelles du quartier juif de Padoue
Rabbi Moché ‘Haïm Luzzatto naît dans le ghetto de la ville italienne de Padoue en 1707. Son père lui donne deux maîtres : Rabbi Icha’ya Bassane pour le Talmud et la Kabbala et Rabbi Its’hak ‘Haïm Cantarini pour la culture universelle.

La Kabbala de Rabbi Its’hak Louria avait influencé les communautés juives d'Italie, mais le Chabtaïsme avait détérioré les rapports entre juifs et la tradition orthodoxe.

Rabbi Yossef Halévi de Livourne parla en public: « le repentir, c'est rendre à son prochain son bien, s'abstenir du vin des gentils et de raser les péote ; ne pas s'associer à des femmes étrangères ».


Adeptes de Chabtaï Tsvi venant le visiter en prison
Cela déplut à la grande masse, car ils croyaient fermement que celui qui croyait fermement en Chabtaï Tsvi était sauvé ; tout le monde croyait en cette hérésie comme si c'était la loi de Moché.

La faillite du Chabtaïsme provoqua une grande méfiance envers les courants messianiques. Certains Rabbanim accuseront la propagation de la Kabbala qui était à leurs yeux comme la cause de la catastrophe.

Quelle utilité tire-t-on de ces connaissances ? « La foi dans l'unité du Créateur que partage toute l'assemblée de la communauté d'Israël, dans le fait qu'il dirige son monde, qu'il nous a donné sa Tora et que notre Machia’h viendra est bonne. On n'a guère besoin des notions étranges forgées par la Kabbala, les Séfirote, qui n'engendrent que de l'embarras ».

Le Ram’hal avait à peine 14 ans qu'il connaissait déjà toute la Kabbala du Arizal (Rabbi Its’hak Louria) par cœur, et personne, pas même ses parents n'étaient au courant.

Le jeune Ram’hal forma des cercles d'étude dont le but était de communiquer le désir profond de la Guéoula. Le but du cercle formé était d'étudier continuellement le Zohar. D'autre part, le voyage du Ram’hal dans la "vallée des secrets" aboutit à une expérience décisive.

La révélation du Maguid (narrateur céleste) qui joue un si grand rôle dans la littérature kabbalistique qui lui dicte le Zohar Tinyana ou le (second) Zohar de la rédemption. Le Ram’hal a alors 20 ans, et affirme lui même : Je ne le vois pas (le Maguid) mais j'entends sa voix qui parle par ma bouche. A l'instar de Rabbi Chimon Bar Yohaï – le maître du Zohar, le Ram’hal s'impose dès l'âge de vingt ans dans le monde Toranique. Pourtant, en 1730, sous la pression des sages, hantés par l'idée du "faux messie", le Ram’hal accepte de signer un aveu, sur le conseil de son maître, Rabbi Icha’ya Bassane.

Cet aveu stipule l'interdiction d'écrire les secrets ou les révélations sous la forme araméenne du Zohar. La signature de l'aveu n'apaise pas les détracteurs du Ram’hal, et les attaques se poursuivent sans répit.

Il va vite susciter l'opposition de Rav Moché ‘Haguiz d'Altona-Hambourg. Ce dernier était un farouche adversaire des Chabtaïstes et est scandalisé par l'hérésie qu'il croit déceler dans ce groupe d'Italie:

" Vous montagnes d'Israël, mes maîtres, enquêtez afin de déraciner ce groupe pervers avant qu'il ne propage sa perversité parmi les multitudes ignorantes". Mais son maître et ami Rabbi Icha’ya Bassane semble avoir des doutes et lui fait remarquer: « Il semble difficile d'admettre que tu en reviennes toujours aux sujets d'ordre messianique.

En effet, tel est l'un des signes les plus évidents de la nature mauvaise du Maguid, puisque les forces mauvaises ont pris l'habitude d'embarrasser les esprits avec les choses messianiques afin de faire trébucher Israël ».


Poème écrit en l'honneur
du mariage du Ram'hal
A cette époque le Ram’hal épouse Tsipora, fille de David Finzi, éminent érudit de Padoue. Cela lui permet de se soustraire aux soupçons qu'un homme de 33 ans ne soit pas marié.

En dépit de cet acte, la suspicion des Rabbanim reste. Il se maria en 1731 et comme suite à une série de calomnies (afin de le déstabiliser) fatigué de mener une guerre qui n'en finissait plus, en 1735 le Ram’hal décide de quitter l'Italie à la recherche d'une vie sereine vers la Hollande.

En 1743 il décide de réaliser ce vieux rêve: La montée en Israël. Cette même année il est à Acco près de Tibériade et de Safed.



Le Gaone de Vilna fut un des admirateurs du Ram’hal, tant en matière de Kabbala que d'éthique pour son livre "les sentiers de la rectitude". Le Gaone aurait revêtu des habits de fête pour célébrer l'acquisition du manuscrit "Adir Bamarom" du Ram’hal.

On attribue au Maguid de Meseritch la remarque que la génération ne fut pas digne de comprendre la piété et l'ascèse du Ram’hal. Un sage d'Israël, Rabbi David HaKohen écrivait : « Ces trois courants de pensées ('Hassidim - Mitnagdim - Haskala) trouvent leurs racines dans l'âme du Ram’hal.

Depuis Rabbi Chim’one Bar Yohaï, la priorité à l'étude du Zohar était donnée au Ma’assé Beréchit (la genèse). Après l'exode d'Espagne en 1492, il faut mobiliser et libérer toutes les forces capables de "précipiter le A’harite Hayamim". Mais la fin (A’harite) est contenue dans le Réchite (début). La lumière cachée dans le Réchite (lumière du Machia’h) se révélera dans le A’harite. Pour le Ram’hal, le Zohar serait donc le moyen, la clé de la rédemption et de la venue du Machia’h

Au cours d'une épidémie lui et sa famille sont décimés en 1746. Certains pensent qu'il fut enterré à Kfar Yassif près de Acco et d'autres pensent qu'il fut enterré à Tibériade où sa tombe est proche de celle de Rabbi ‘Akiba. Celui-ci a commencé à étudier à l’âge de 40 ans et a vécu jusqu'à 120 ans, alors que le Ram’hal a terminé la sienne à 39 ans.

Tout porte à croire qu’il a complété la vie de Rabbi ‘Akiba, celui pour qui Moché Rabbénou avait envié son sort. De même que la tombe de Moché n'est pas connue, de même celle du Ram’hal n'est pas connue avec certitude. Qui plus est, comme Moché Rabbénou avait fait 515 prières pour pouvoir rentrer en Terre Sainte, le Ram’hal en fit de même.


Interieur de la synagogue
du Ram'hal à Acco

Interieur de la synagogue
du Ram'hal à Acco





   


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