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Un « Hyper Chabbat » en mémoire des victimes juives de l'Hyper Cacher

Lundi 26 Janvier 2015 | 09h04  
 
 
 
 

Enfin une initiative sensée, positive et constructive, dans l'esprit du judaïsme et de la Halakha. Une initiative qui augmentera le mérite du peuple d'Israël et sera sa meilleure protection. Initiative qui aura de plus le mérite de décongestionner la question de l'alya en nous rapprochant de la source de toutes les bénédictions : le respect du Chabbat.

Dans cette optique et en mémoire des quatre victimes juives de l’attentat antisémite qui a visé début janvier une épicerie casher, le consistoire israélite a appelé vendredi à un « hyper Chabbat » les 6 et 7 février, ouvert à des Juifs « éloignés » de la communauté.

Dans un communiqué, le président du consistoire, Joël Mergui, dit avoir été « littéralement bouleversé » par le dernier SMS envoyé par Yohav Hattab, l’une des quatre victimes du djihadiste Amédy Coulibaly, qui « recommandait avec insistance à un de ses amis de faire chabbat autant que possible ».

« Avec le Grand Rabbin de France et le Grand Rabbin de Paris, nous comptons sur chacun d’entre vous pour faire partager ce chabbat à des personnes qui n’ont pas l’habitude de venir à la synagogue dans l’année. Contactons même les Juifs les plus éloignés de nos traditions pour les sensibiliser à cet hommage aux victimes. Accueillons-les chez nous, organisons des cours et des repas communautaires autour de ce chabbat, partout en France. », écrit le responsable communautaire.

« Notre réponse, qui a toujours été la même depuis la nuit des temps, est la solidarité et le renforcement de nos traditions. C’est l’unique explication de la survivance du peuple juif à travers les millénaires, malgré les innombrables tragédies qu’il a traversées. Ensemble, répondons par un « hyperchabbat » à l’attentat antisémite de l’Hypercacher. », ajoute-t-il.

En effet, à force de nous enfermer dans la question brulante et légitime de l'Alya, où chacun y va de son avis ou commentaire, nous avons oublié l'essentiel : Entendre l'avis des Rabbanim, des vrais Rabbanim, des Grand de la génération. Ceux qui vivent la Tora et ont l'expérience d'Israël.

Dans cette pagaille, grande est la responsabilité des pseudo Gourous qui se prennent pour des prophètes et se gargarisent de leurs paroles (car ils se targuent d'avoir tout compris, à l'inverse de tous les Rabbanim de France et des plus grands d'Israël qu'ils accusent sans vergogne de "dormir").

Il sévissent sur internet en nous expliquant dans de grandes et superbes envolées emphatiques que tous les juifs de France doivent, comme un seul homme, se précipiter en Israël. Bien sur, ils ont des arguments imparables :
Ils nous matraquent, à juste titre d'ailleurs, qu'il existe une Mitsva de la Tora de vivre en Israël qui justifie tous les sacrifices. Ils ont seulement omis de rappeler qu'il en existe 612 autres, dont L'étude de la Tora, dont il est dit qu'"elle sauve et qu'elle protège".

Qu'adviendra-t-il de ces juifs qui faute de travail n'auront pas de revenus suffisant. Qui viendra réparer les dégâts ? qui leur viendra en aide ? Combien retourneront en France ? Combien abandonneront le peu de temps qu'ils consacraient à l'étude de la Tora pour pouvoir subvenir aux besoins de leur famille ? Le Choulkhane 'Aroukh (code de la loi juive) lui même nous met en garde : "la pauvreté éloigne le juif de son créateur" (Ora'h 'Haîm chap. 156 par.1)

Qu'adviendra-t-il de leurs enfants qui souvent n'étaient préservés de l'assimilation que parce qu'ils étaient placés dans des écoles juives. Car ne vous y trompez pas, si l'on n'est pas correctement encadré, on perd plus facilement son judaïsme en Israël qu'en dehors d'Israël.

Combien, Enfants et parents, même parmi les plus solides, ont perdu tout ou partie de leur judaïsme dans les grandes Alya de masse en Israël. Parlez en au juifs du Maroc et vous serez édifiés.

Quelle fut leur faute ? Ils n'étaient pas informés, ils n'étaient pas préparés. Ils ont étés entassés dans des quartier sans aucune structure de judaïté, leurs enfants disséminés dans des écoles totalement déconnectées des valeurs du judaïsme.

Alors cessons de brasser du vent ou de "Moudre de l'eau", comme on dit en Israël. Parmi les Grand de notre Génération il n'y a quasiment pas de divergence de vue. Tous sont évidement conscient de la situation sécuritaire en France et tous sont en faveur la Alya, mais s'accordent à dire qu'une Alya doit être réfléchie et non précipitée et surtout préparée et encadrée spirituellement particulièrement par rapport aux enfants et à leur scolarisation.
Voir notre article sur l'avis des Rabbanim

Dans l'attente d'une Alya Réussie, il serait bon que la sérénité retrouve sa place dans la communauté juive et que chacun se renforce dans l'étude de la Tora et la pratique des Mitsvote comme le suggère l'initiative du consistoire.

Rav Aharon Bieler
   


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