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Après usage !

Dimanche 18 Avril 2010 | 10h00   Vue : 4267 fois
 
 
 
 

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Modèle de Guéniza, Caire 1600
La Guémara (Méguila 26b) nous enseigne : "Les objets qui ont été utilisés pour une Mitsva peuvent être jetés, mais ceux qui ont été utilisés pour un but de sainteté doivent être mis à la Guéniza" (à savoir, déposés dans un endroit où l'on met également les restes de livres saints, qui, par la suite, seront enterrés dans un cimetière).

On comptera dans la première catégorie des objets qui ont été utilisés dans le cadre d'une Mitsva comme le matériel utilisé pour construire une Souka, les plantes employées dans le cadre de la Mitsva du Loulav, la corne du Chofar ou les fils d'un Tsitsith. Nous en parlerons dans un prochain article.

Abordons ici pour l'instant la seconde catégorie, celle des objets liés à la sainteté (Kédoucha).


Elle comprend les livres saints, des Téfiline et des Mezouzote.

Mais on y inclura également tout écrit saint, la Tora, bien entendu, mais aussi les livres des prophètes, les Meguiloth, ainsi que tous les écrits concernant la Halakha ou la pensée juive. Leur sainteté est présente même quand ces ouvrages ne sont pas écrits par un scribe, mais ont été imprimés (cf. Taz Y. D. 271,8 ; Min'hath Yits'haq I,18 et Chéveth haLévy II,143). Cependant elle a été diminuée.

Et pour nous, qu'en est-il ? Peut-on jeter à la poubelle un journal tel le nôtre traitant de sujets de Tora, comme dans la présente page ? En vérité, s'il s'agit d'un journal consacré essentiellement à l'actualité, sans rapport aucun avec la Tora, mais intercalant par endroits quelques phrases de Tora, sans que cela soit de manière systématique, il n'y a pas obligation de découper ces phrases et de les conserver (cf. Pisqé Téchouva § 154), parce que cette parution n'a pas été imprimée en vérité pour permettre une étude de Tora.


Fragment d'un livre sacré de la Guéniza du Caire
Si en revanche des parties spécifiques du journal sont consacrées à des enseignements de Tora (Halakha, Hachkafa et Moussar - compréhension du monde selon la Tora et morale), il faut a priori découper ces articles spécifiques et les mettre à la Gueniza.

Si on habite dans un endroit où ce genre de services n'est pas organisé, on permettra de brûler ces articles (à condition qu'il n'y ait pas de Noms de D. qui y figure). Complément d'information plus qu'important : lorsqu'il s'agit d'articles imprimés en langue étrangère, on peut même les envelopper dans un sachet et les jeter à la poubelle, d'une manière qui ne soit pas incompatible avec le respect qui leur est dû (Techouvoth veHanagoth I,553-554). Voilà qui simplifiera la vie de nombre de nos lecteurs !

Il arrive souvent que le papier utilisé par les imprimeurs soit recyclé, et on peut voir réapparaître des lettres visiblement émanant de textes sacrés (reconnaissables du fait des fontes utilisées) dans du papier hygiénique ! Il est évident que ce genre d'usage est totalement interdit, et probablement si on a acheté un tel papier, on n'aura pas le droit d'en faire l'usage prévu. On trouve du reste dans le marché en Israël du papier de toilette avec garantie de ne pas provenir d'une telle source.

Mais le respect en question concerne également des objets ayant servi directement des éléments de Qedoucha, par exemple l'arche sainte dans laquelle on dépose les Sifré Tora, les boîtes et les lanières des Téfilin, les boîtiers des Mezouzoth, le sac dans lequel on garde les Téfilin.

On ne pourra pas les utiliser pour un besoin profane, même s'ils ne sont plus utilisés dans le but premier auquel ils étaient consacrés, sauf si avant de commencer à s'en servir on aura émis la condition expresse de pouvoir s'en servir plus tard pour autre chose, par exemple une utilisation profane (C. A. § 154). En revanche, si ces objets étaient utilisés indirectement dans le cadre d'une utilisation de Qedoucha, on pourra s'en servir pour une utilisation profane, tant qu'elle n'est pas à proprement dit indigne de la sainteté dont ils étaient proches. Cela concernera un rideau qui se trouvait devant l'arche sainte, la Qima (table) sur laquelle on déposait le Séfer Tora pour le lire, le sachet en plastique qui protège le sac des Téfilin, les clous qui servaient à fixer la Mezouza, et le reste à l'avenant. En conséquence, une fois que l'on cesse de s'en servir pour embellir la Mitsva ou simplement pour la réaliser, on peut les jeter, mais en prenant soin par exemple de les emballer dans un emballage quelconque, avant de les jeter à la poubelle.

Qu'en sera-t-il par exemple avec des boîtes qui auront servi pour permettre de les transporter à entreposer des livres de Qodech ou des emballages qui servaient à protéger de tels livres ? Peut-on s'en servir pour une autre utilisation ?

Si ces emballages n'étaient qu'extérieurs à ces livres, on peut s'en servir pour une utilisation profane, tant qu'elle n'est pas réellement dégradante. On ne pourra par exemple pas les utiliser pour contenir des déchets, mais on pourra y déposer d'autres objets, même s'ils ne sont en rien liés au culte.

Peut-on les jeter directement à la poubelle ? On pourra certainement se baser sur le fait que la personne qui les avait utilisés ne pensait pas qu'on les garderait plus longtemps que le temps qu'il faudrait pour transporter ces objets de culte ou ces livres, et qu'une fois cela fait, on pourrait les utiliser pour autre chose ou les jeter.

On peut donc jeter ces emballages à la poubelle une fois la livraison effectuée. Toutefois, s'il y a des versets imprimés sur ces cartons, il faudra évidemment les découper et les déposer à la Gueniza. On notera enfin que des rouleaux de Tora ou des prophètes qui ne sont plus utilisables du fait de leur ancienneté seront entreposés dans des jarres en terre glaise que l'on devra enterrer dans des cimetières juifs, alors que lorsqu'il s'agit d'imprimés, livres ou journaux, on les enterre à même le sol, dans des sacs.





   


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