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La Reine Chabbate

Dimanche 2 Aout 2009 | 06h15   Vue : 4262 fois
 
 
 
 



      Le Chabbate est certainement un des principes les plus fondamentaux de la Tora, au point que les Sages considèrent que le profaner publiquement correspondrait à renier le judaïsme tout entier.

      Il s’agit d’un précepte souvent répété dont nous citerons les références suivantes : Récit de la création ; le repos, la sainteté et la bénédiction y sont mentionnés comme essences mêmes du jour (Béréchite chap. 2, vers. 1 à 3). Un repos total y est ordonné en relation avec la délivrance de l’esclavage d’Egypte (Chémote chap. 20, vers. 8 à 11). Le repos chabbatique y est ordonné en relation avec la délivrance de l’esclavage d’Egypte (Dévarim chap. 5, vers. 12 à 15).

      Le Chabbate y est mentionné comme symbole de la relation entre l’Eternel et le peuple juif. Il est, du reste, cité dans le contexte de la construction du tabernacle et cela, expliquent les Sages, pour que même les travaux du sanctuaire cessent le Chabbate (Chémote chap. 31, verset 12 à 17).


1. Sainteté et repos


      Que signifie que D.ieu se repose ? En aucun cas cela n’a comme but de nous faire imaginer dans l’absolu des attitudes divines. Tout ce que fait le Créateur est à mettre en rapport avec la création.

      L’imiter, c’est vivre en harmonie avec le plan de l’univers. Si l’Eternel s’est exprimé en créant pendant six jours, cela constitue un schéma pour tout homme qui veut intérioriser le sens de la création. Ménou’ha (repos), explique Rachi, est la création du septième jour. Cela a donc un sens éminemment positif, et n’est pas un simple arrêt du travail. Vayinafach est une autre expression de repos en harmonie avec l’âme (Nèfech). Etant un rapport indispensable avec le monde, l’action peut aussi constituer une barrière entre l’homme et la vie. Le Chabbate vient rétablir les relations du Nèfech avec le monde.

      Le Rambane (Vaïkra chap. 12, verset 2) explique que par le terme Tichbote (tu cesseras ton activité), il est entendu que l’homme en fasse un jour de paix et de sainteté ; il lui est laissé le soin d’en trouver l’expression adéquate.


2. Souvenir et Respect du Chabbate


      Zakhor (se souvenir), Chamor (s’abstenir) : le premier terme est employé dans les premières Tables de la Loi, et l’autre dans les deuxièmes. Nos Sages enseignent que dans la révélation prophétique des Dix Commandements, les deux termes furent dits et entendus simultanément, l’un complétant l’autre.

      Le premier évoque une conscience positive, le second appelle à s’abstenir d’agir. Le chiffre deux revient pour cette raison dans plusieurs actes liés au Chabbate : deux bougies, deux pains… Plus précisément, Zakhor est mis en pratique dans le fait de nommer tous les jours de la semaine par rapport au Chabbate, et de réciter le Kiddouch (Rambane, Chémote chap. 20, vers. 8). Chamor est donc le terme qui sous-entend notre devoir de nous abstenir de certaines choses pour mettre en relief la valeur du Chabbate.

      Que les deux termes aient été dits en même temps indique que l’un ne va pas sans l’autre : pas de prise de conscience si l’homme se laisse aller à sa routine journalière. En revanche, Chamor ne peut pas rester une pure restriction mais doit tout entier être le support d’une vision divine du monde. C’est ainsi que devront être intériorisés les différents préceptes très précis et techniques.


3. Les Mélakhote


      Ce qui nous conduit à dire quelques mots sur le concept suivant : les Mélakhote, à savoir les trente-neuf types de travaux défendus le Chabbate.

      Le terme Mélakha est plus proche du mot “œuvre” que du mot “travail”. Il ne se définit ni par la difficulté de sa réalisation, ni par la fatigue qu’il engendre, mais par sa créativité. La Tora précise que c’est une Mitsva de travailler pour l’édification du Tabernacle et que les travaux mêmes intervenant dans sa construction sont interdits le Chabbate : de là l’origine des “trente-neuf travaux”.

Pourquoi les énoncer de cette manière ?


      Toute la créativité de l’homme devait être consacrée à l’édification du Temple. La valeur de celui-ci ne consistait pas uniquement dans son existence matérielle, mais dans le fait qu’il était le produit du déploiement de la dextérité et de l’activité humaine.

      Mais la sainteté ne peut résider en Israël que si, d’une part, l’homme exprime son énergie et son imagination dans l’action et que, de l’autre, il sait s’arrêter pour prendre du recul. La domination de l’homme sur le monde s’opère par le travail, et par ce même biais, il devient le prisonnier des habitudes, de la matière, des idéologies ambiantes.

      En refusant volontairement de se donner (un jour par semaine) à ces différentes activités, il retrouve sa liberté, il parvient à se rattacher au sens de toutes choses : à D.ieu. D.ieu s’est exprimé dans le monde par le flux de travail-arrêt, l’homme doit en faire autant.





   


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