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Israël : les ultra orthodoxes se lancent dans le High Tech

Dimanche 6 Mars 2016 | 15h26  
 
 
 
 


Un vent nouveau souffle à Bnei Brak, fief des juifs ultra orthodoxes, qui constituent l'une des principales poches de pauvreté du pays. Les « hommes en noir » commencent à intégrer le monde du travail et la « nation start-up » leur tend les bras.

Ainsi, 90 % des cinquante employés de l'éditeur de sites "Web Kidum Plus" sont issus de la communauté juive ultra-orthodoxe. Et que la start-up, créée voici quatre ans au cœur de la ville ultrareligieuse de Bnei Brak, en banlieue de Tel-Aviv, s'est mise au diapason.

Cloisons en verre dépoli séparant les espaces de travail des femmes de ceux des hommes, Internet équipé de filtres pour être casher, intégration des congés maternité à répétition dans le business plan… Rien n'a été laissé au hasard. « Nous avons fait le choix de recruter en priorité des ultraorthodoxes, des employés loyaux, qui apprennent vite et ne vont pas surfer sur Facebook, résume Amichaï Uzan, lui-même juif religieux, tout comme l'autre cofondateur de Kidum Plus. Ce n'est pas si compliqué de respecter leurs valeurs et leurs codes culturels. »

Bienvenue à Bnei Brak, la capitale des 'Harédim, les « craignant-Dieu » d'Israël. Peuplée de 180.000 âmes, la ville des « hommes en noir » (couleur du costume de ses habitants) a beau n'être située qu'à un quart d'heure en voiture de Tel-Aviv, elle appartient à un autre monde. Abritant les plus grandes Yéchivote (écoles talmudiques) et les rabbins, parmi les plus respectés du pays, elle est le bastion des ultra-orthodoxes. Cette communauté, qui représente 12 % de la population nationale et affiche un taux de fécondité de six enfants par femme, devrait doubler de taille - passant 830.000 à 2 millions d'individus - dans les vingt prochaines années. Un défi majeur pour l'économie israélienne.

Et pour cause : contrairement aux ultrareligieux américains ou européens qui exercent une profession, les hommes de la communauté Orthodoxe ont pour habitude d'étudier la Torah à plein temps.

" Depuis quelques années, l'insertion économique des haredim a été érigée en priorité nationale », explique Michal Tzuk, la directrice en charge de l'emploi, au ministère de l'Economie et de l'Industrie, qui s'est donné pour objectif de porter le taux d'activité des hommes ultraorthodoxes à 63 % à l'horizon 2020."

En 2013,
le rabbin d'origine française David Leybel a lui aussi jeté un pavé dans la mare en ouvrant à Bnei Brak une entreprise sociale pas comme les autres, baptisée « RavTech ». Le principe de cette école de haute technologie religieuse, qui reçoit chaque année 400 candidatures pour une trentaine de places, est simple. Pendant douze mois, les élèves - des pères de famille pour la plupart, tous boursiers - étudient le matin le Talmud au premier étage de l'immeuble et, l'après-midi, ils migrent au deuxième étage où on leur apprend à coder en Java. La seconde année du programme, ils officient à mi-temps comme développeurs Web autour de projets d'outsourcing pour le compte de grands noms comme EMC, Citibank ou HP.

" Il s'agit d'un tour de force car, le plus souvent, nos candidats doivent tout apprendre de zéro, l'alphabet latin comme les tables de multiplication ! Un parcours exigeant, que près de 25 % d'entre eux sont contraints d'abandonner, souligne Vered Mor, une laïque assurant la direction de RavTech, projet qui sera dupliqué en avril à Jérusalem. "

"Mais ces hommes ont développé une telle agilité d'esprit grâce à l'étude des textes talmudiques, qu'ils assimilent très vite et sont surtout capables de penser hors du cadre, un atout clef pour la filière. » Pour David Leybel, un natif de Strasbourg établi depuis quarante ans en Israël, qui se définit comme un « rabbin qui gagne sa vie", et s'est lancé sur le tard dans une affaire de diamants, le pari de RavTech est encore d'une autre nature.

« Nos recrues peuvent se former gratuitement sans lâcher l'étude de la Torah : cela fait toute la différence dans une communauté où celui qui renonce à cette activité spirituelle pour subvenir à ses besoins est mal considéré, confie-t-il. Le changement ne pourra venir que de l'intérieur. »

Pour autant, les réformes imposées font aussi leur chemin. La réduction drastique des allocations familiales versées aux familles nombreuses, ainsi que la récente réforme de l'exemption militaire des haredim ont accéléré les mutations.

Surtout, la généralisation d'Internet au sein des foyers ultra-orthodoxes a désenclavé la communauté. C'est ainsi qu'en 2014, près de 10.000 jeunes issus du monde haredi ont suivi un cursus d'études supérieures dans des filières technologiques, un nombre qui ne s'élevait qu'à 400 en 2006. Autre signe qui ne trompe pas : la mobilisation de la « nation start-up » vis-à-vis de ce réservoir potentiel.

Source : lesechos.fr
   


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