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Michael Marks, un parcours hors du commun.

Mardi 5 Février 2008 | 20h15  
 
 
 
 

Nous sommes à Manchester, le 2 janvier 1908. Trente-cinq attelages, un chiffre colossal pour l'époque, suivent la dépouille mortelle de Michael Marks, le fondateur des magasins Marks & Spencer, qui sera enterré au cimetière juif local de Crump-sall.

Moins de trente ans auparavant, ce même Michael Marks avait débar¬qué en Angleterre, comme simple immigrant juif originaire de la petite ville lituanienne de Slonim, siège de l'une des rares 'Hassidoute établies en Lituanie. Michael naît en 1859. Il est le cadet des enfants de Mordékhaï Marks, un 'Hassid qui exerce le métier de tailleur. Sa mère étant morte en couches, il est élevé par ses deux grandes sœurs, Esther et Malka-Beila. Il a aussi deux grands frè¬res, Efraïm et Barnet. Ce dernier, connu comme un érudit en Tora au grand cœur, servira de modèle au petit dernier.

En 1881, à la suite de l'assassinat du tsar Alexandre II, l'Empire russe est le théâtre d'une immense vague de pogroms. Barnet Marks quitte alors Slonim et part s'ins¬taller en Angleterre, dont il vante le climat de liberté dans les lettres qu'il adresse à sa famille restée au pays. Ces missives font une gran¬de impression sur son petit frère. Michael décide donc, en 1882, de rejoindre son aîné, sans savoir que celui-ci a déjà quitté la Grande-Bretagne pour l'Amérique, où il deviendra un pilier de la commu¬nauté orthodoxe naissante de Los Angeles.

Michael se retrouve seul à Londres, incapable de parler un mot d'an¬glais. Il décide de s'établir à Leeds, où de nombreux immigrants juifs ont trouvé du travail dans l'indus¬trie textile. Mais, de faible consti¬tution, Michael ne peut postuler pour un travail qui requiert une solide santé. C'est alors qu'il ren¬contre Isaac Dewhurst, proprié¬taire d'un entrepôt, qui lui fournit « à prix d'usine » des marchandi¬ses que le jeune Marks va vendre, comme marchand ambulant, dans les villages proches de la grande ville.

Très rapidement, il économise une somme suffisante pour louer une échoppe sur le marché de Leeds. Ne maîtrisant toujours pas l'anglais et, de ce fait, ne pouvant s'adresser à ses futurs clients, Michael Marks accroche une pancarte sur sa bou¬tique. On peut y lire « Ne demandez pas le prix, c'est un penny » .

Cette simple petite phrase va en fait provoquer une véritable révolution commerciale en Grande-Bretagne. Pour la première fois, les mar¬chandises, que chacun peut choisir comme bon lui semble, ont un prix fixe. Cette formule rencontre un tel succès que, les années suivantes, des échoppes à un penny s'ouvrent un peu partout dans le Yorkshire et le Lancashire.

Mais en 1894, Michael Marks déci¬de de passer à la vitesse supérieu¬re. Pour ce faire, il a besoin d'un partenaire prêt à investir. C'est encore vers Isaac Dewhurst qu'il se tourne. Celui-ci lui présente son caissier, Tom Spencer, qui accepte d'investir 300 livres dans l'entre¬prise. Devenu partenaire de Marks, Spencer s'occupe de la comptabilité ainsi que de la gestion des stocks, et fait bénéficier son associé de ses contacts avec les diverses usines locales, où les deux acquièrent directement leurs marchandises, sans passer par un intermédiaire. Trois ans plus tard, Marks & Spen¬cer achète un entrepôt à Manches¬ter, qui sera le centre de leur em¬pire.

C'est en 1903 que l'entreprise, de par son ampleur, devient une Sarl (société à responsabilité limitée) et c'est cette même année que Tom Spencer prend sa retraite.

Michael Marks, qui est également devenu célèbre au sein de la communauté juive pour son altruisme, ne restera à la tête de la fameuse entrepri¬se que pendant les quatre années suivantes. Il meurt le 31 décembre 1907 des suites d'une attaque. Plus tard, les descendants de Mi¬chael Marks, alors aux commandes de la grande chaîne de magasins, qui compte aujourd'hui 26 succur¬sales, lui rendront un hommage posthume inattendu. Ils choisiront de signer leurs produits non plus « Marks & Spencer » mais... Saint Michael.

Source : Hamodia janvier 2008

Photos : Univers Torah
   


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