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24 juin 1322 et 1323, 2 dates funestes pour les juifs de France

Mardi 29 Juin 2010 | 12h45  
 
 
 
 

24 juin 2010 - Les Juifs ne sont qu’un peuple ignorant et barbare qui allie depuis longtemps la plus répugnante avarice et la plus abominable superstition à une haine inextinguible pour tous les peuples qui les tolèrent et grâce auxquels ils s’enrichissent - Voltaire. Philippe le Bel est certainement le pire roi de France pour les Juifs et malheureusement pour eux, jamais le domaine royal n'a été aussi grand qu'à son avènement et donc jamais autant de Juifs n'ont dépendu du roi.

De plus, sa femme est comtesse de Champagne où est établie une riche communauté juive, longtemps protégée par les comtes de Champagne.

Dès 1288, treize Juifs sont condamnés par l'Inquisition au bûcher à Troyes pour une prétendue affaire de meurtre. Deux ans plus tard, c'est le miracle du Dieu bouilli ou miracle des Billettes, une affaire de profanation d'hostie imputée à un Juif.

En fait, dès avant son accession au trône, Philippe le Bel a compris l'intérêt qu'il peut tirer des Juifs. Lorsque sa femme prend possession de la Champagne en 1284, il obtient des Juifs un paiement de 25 000 livres pour confirmer leur droit d'établissement en Champagne.

Les années suivantes, il continue à les défendre contre l'Église de façon à conserver une source de revenus.



En 1292, une taxe supplémentaire est levée

sur les Juifs. En 1295, ils sont arrêtés, voient leurs biens saisis et disposent de huit jours pour les racheter, sinon ils sont vendus au bénéfice du Trésor. De nouvelles taxes sont encore levées en 1299 et 1303. Enfin, en 1306, le Trésor étant vide, le roi se décide à « tuer la poule aux œufs d'or », selon l'expression de la Jewish Encyclopedia. Il fait arrêter les Juifs, leur fait signifier leur exil et saisit leurs propriétés y compris leur créances, ne rendant même pas le service à ses autres sujets de les libérer de leurs dettes envers les Juifs. On a pu estimer le nombre de Juifs exilés à cent mille. Le poète Geoffroi de Paris écrit à ce propos dans sa Chronique rimée :

L’an mil trois cens six, en cel an Furent les juifs pris à pan:
De ce ne fas-je mie doute,
Faus Juis qui ne voient goute
En nostre loi chretiennée
Furent pris, à une jornée,
Droit le jor de la Magdelaine
Mainte grant prison en fu plaine.

Je dis seignors, comment qu’il aille,
Que l’intencion en fu bonne,
Mès pire en es mainte personne
Qui devenu est usurier,
Et en sera ça en arrièr
Trop plus assez qu’estre ne sceut
Dont tout povre gent se deut;
Car Juifs furent débonnères
Trop plus en fesant telz affaires
Que ne furent ore chrestien


Cet exil se fait dans des conditions très dures. Le chroniqueur Jean de Saint-Victor raconte que les Juifs doivent payer pour pouvoir quitter le royaume et que nombre d’entre eux meurent en chemin d’épuisement et de détresse. Le royaume s'étant agrandi depuis la première expulsion sous Philippe-Auguste, les Juifs doivent se réfugier plus loin cette fois-ci, dans les pays alentours, en Alsace, en Savoie et en Provence (hors du royaume de France à cette époque), en Italie, en Allemagne et en Espagne. Il en reste aujourd'hui des familles Tsarfati (qui signifie Français en hébreu), Narboni, Bedersi, (de Béziers) etc... suivant l'habitude répandue de nommer les personnes du nom de la ville ou du pays d'où ils sont originaires.

Même si les Juifs sont rappelés en 1315, cette expulsion marque la fin du judaïsme français au Moyen Âge. Comme la révocation de l'Édit de Nantes qui condamne les protestants à l'exil en 1685, cette décision est pour l'historien Siméon Luce, un désastre pour la France et sa vie économique. Chose exceptionnelle, le rappel de 1315 se fait sous la pression de l'opinion publique qui regrette les Juifs et déplore l'absence de prêteurs.

Aussi le roi Louis X le Hutin les rappelle-t-il mais pour douze ans seulement, probablement pour pouvoir de nouveau les spolier comme l'avait fait son père. Mais dans ces conditions, il est probable que peu nombreux sont les Juifs qui tentent de nouveau leur chance dans le royaume de France. Ce rappel est une opération d'autant plus profitable pour le roi que les Juifs sont lourdement taxés sur les créances d'avant 1306 qu'ils arrivent à recouvrer. Ce retour des Juifs rapporte au trésor royal 122 500 livres.

La seconde croisade des Pastoureaux et l'expulsion de 1323 : Il ne faut pas attendre les 12 ans concédés par Louis X le Hutin pour que les Juifs soient de nouveau frappés par le malheur. En 1320, la révolte des Pastoureaux apporte son cortège de massacres de Juifs dans le sud-ouest de la France, à Auch, Castelsarrasin etc... À Verdun-sur-Garonne, ils se suicident. Certains Juifs préfèrent accepter le baptême plutôt que d'être massacrés mais sont alors considérés comme relaps par l'Inquisition et donc menacés du bûcher s'ils reviennent plus tard au judaïsme.

La conséquence de cette révolte est paradoxale mais bien connue de ceux qui se sont tant soit peu intéressés à l'antisémitisme : le pouvoir reproche aux Juifs d'avoir suscité ces troubles par leur seule présence. C'est donc eux qu'il faut punir. Les Juifs sont donc à nouveau expulsés en vertu d'une ordonnance du 24 juin 1322, mise à exécution en 1323. Le prétexte en est donné après coup : les Juifs se seraient conjurés avec les lépreux pour empoisonner les puits.

Source : julienchaouat.blogspot.com
   


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