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Les juifs en terre d'islam

Dimanche 22 Décembre 2013 | 05h47   Vue : 3968 fois
 
 
 
 



Dessin de l'époque représentant la ville de Fostat
C'est en 642 qu'Amr Ibn Al'As, l'un des fondateurs de l'Islam, acheva la conquête de l'Égypte par la prise d'Alexandrie et la fondation d'une nouvelle capitale Fostat.

Bien que cette période soit relativement mal connue, il est certain qu'il instaura le régime de la "Dhimma" qui offrait protection aux infidèles (les juifs en faisaient partie), contre paiement de taxes et un statut de citoyen de second classe marqué par des restrictions socio-professionnelles et l'obligation du port de signes distinctifs, voire discriminatoires.

Redevances fiscales et règles répressives seront appliquées avec plus ou moins de rigueur par les gouverneurs, pachas et autres beys qui se succèderont pendant les siècles à venir.


Sidour du Rav Sa'dia Gaon
La personnalité marquante dans le monde juif de cette époque fut Rav Sa'adia ben Yossèf, né à Fayoum (l'ancienne Pithom de la Haggadah), futur Gaon de l'Académie de Soura.

Outre ses contributions philosophiques et liturgiques, il influença profondément les juifs arabophones par ses traductions de la Torah et du Siddour en arabe. En 969 s'implanta la dynastie Fatimide, venue de Mahdiya, capitale qu'elle avait fondé en 911 dans l'Ifriqiya (l'actuelle Tunisie) et se réclamant de Fatima, la fille du Prophète. Deux Juifs convertis à l'Islam exercèrent une forte influence: Paltiel, médecin et conseiller du calife al-Mu'izz fondateur de la nouvelle capitale le Caire, et Ya'Kub Ibn Killis qui devint son vizir et fut chargé de la réforme administrative et de la collecte des impôts.

La période Fatimide fut caractérisée par une prospérité industrielle et l'expansion du commerce extérieur dont bénéficièrent les juifs qui acquirent une position prépondérante grâce à leurs relations avec les communautés juives dans d'autres pays. Ceci favorisa l'éclosion d'une classe bourgeoise juive à côté des artisans citadins et des agriculteurs en province. La communauté juive, arabophone et bien assimilée à la population locale, était régie par un Naguid (chef communautaire).

Cette prospérité fut interrompue pendant le règne du "calife fou" al-Hakim qui instaura un régime répressif envers les dhimmis et qui, en 1011, força les juifs du Caire se concentrer dans le 'Hart el Yahoud, le quartier juif. 


Vieux quartiers juifs au Caire
Bien que cet événement anticipe le ghetto de Venise d’environ quatre siècles, il restera unique dans l’histoire du judaïsme égyptien et la restriction fut levée peu après sa mort.

Le dernier calife Fatimide fut déposé par son vizir d’origine kurde, Salah-el-Din el Ayoubi (Saladin) en 1171 qui se proclama calife et fonda la dynastie des Ayyoubides, qui restaura le sunnisme. La vie communautaire juive fut relativement peu affectée ce qui encouragea plusieurs savants juifs à s’établir en Egypte dont Anatoli ben Yossèf Dayane d’Alexandrie et l’illustre Maïmonide qui devint médecin de la cour et conseiller privilégié, bien qu’il n’assuma aucun titre officiel. Il vécut au Caire jusqu’à sa mort en 1204 et y écrivit ses œuvres les plus importantes: le Michné Torah et le Guide des Egarés rédigé en arabe.


LA DOMINATION OTTOMANE

Les Mamelouks formaient une milice d’élite recrutée parmi les esclaves blancs (Grecs, Turcs, Slaves et Tcherkasses). En 1250 leur chef exécuta le dernier sultan ayyoubide dont il épousa la belle-mère et s’installa sur le trône. Période noire pour tous les dhimmis et l’Égypte en général qui souffrit de l’instabilité causée par les luttes de successions.


Le sultan Sélim 1er lors de sa conquête de l'Egypte en 1517
Le sultan turc Sélim 1er profita de cet affaiblissement pour conquérir l’Égypte en 1517, tout en conservant les Mamelouks comme gouverneurs de province avec le titre de Bey, sous l’autorité du Pacha nommé par Constantinople.

Les Ottomans continuèrent leur tradition d’accueillir les juifs expulsés d’Espagne; ceux d’Égypte se divisèrent en trois communautés: ha-Mostarabim (Egyptiens autochtones), ha-Maghrebim (Nord-Africains), et ha-Sfaradim (Espagnols), chacune avec ses structures indépendantes (tribunaux, institutions charitables). Les Ottomans nommèrent également des juifs aux fonctions de directeur de l’Hôtel des Monnaies (Chélébi) et de collecteur d’impôts, ce qui ne manqua pas de leur attirer la haine de la population égyptienne.

Plusieurs furent lynchés lors d’émeutes (Youssef el-Yahoudi et Léon Zaphir) et la fête du Pourim Misraïm était célébrée par les Cairotes en mémoire du sauvetage in extremis du chélébi Léon de Castro.


Tombeau des Mamelouks au Caire
L’Égypte sombra peu à peu dans l’anarchie pendant le XVIIIe siècle, ce dont les juifs souffrirent. Les Mamelouks reprirent le pouvoir à la suite de la révolte d’Ali Bey contre la Sublime Porte en 1766.

C’est donc une Égypte affaiblie qui devint la proie facile de Bonaparte qui débarqua à Alexandrie en 1798. Il était accompagné de savants et d’historiens qui travaillèrent à la “Découverte de l’Egypte”, monumentale nomenclature archéologique et naturaliste, sans oublier Champollion qui déchiffra les hiéroglyphes permettant la reconstitution de l’histoire du pays. Les Français entreprirent également une réforme administrative complète. Les juifs n’en bénéficièrent malheureusement pas dans l’immédiat: de lourdes taxes furent imposées par Bonaparte qui ordonna également la destruction de la synagogue Eliyahou Hanavi à Alexandrie.





   


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