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Le clonage dans le judaïsme

Mercredi 15 Décembre 2010 | 08h15   Vue : 15472 fois
 
 
 
 


Le problème du clonage n'est pas tout à fait inconnu dans le Judaïsme. En effet le Talmud en parle déjà d'une manière certes, très discrète mais néanmoins évidente pour les habitués de l'étude.

La Guémara Sanhédrine (65b) rapporte les propos suivants : « Si les justes le voulaient (c'est-à-dire s'ils arrivaient à remplir les conditions pour cela), ils pourraient créer le monde, comme il est écrit (Icha'ya 59) : « Seules vos fautes vous séparent de votre Dieu». Et pour bien étayer cette affirmation la Guémara enchaîne par ces mots : « Rava créa un homme et l'envoya à Rabbi Zé'ira. Celui-ci entreprit de parler avec cet envoyé, mais, remarquant qu'il était incapable de donner la réplique, il dit : « Tu es un produit de nos collègues, retourne à la poussière ».

Ce texte est pour le moins très audacieux et paraît quelque peu très difficile. Dans ce cas, il n y a qu'une solution, c'est de faire appel au commentaire de Rachi : « Rava créa un homme au moyen du Livre de la Création qui lui a enseigné toutes les combinaisons possibles du nom de D. »

Le Livre de la Création est un ouvrage vraisemblablement rédigé dans les cercles proches de Rabbi 'Akiba et de Rabbi Yichma'ël au 2e siècle de l'ère vulgaire, dont Rava se servit pour constituer ou reconstituer un être vivant. Bien que pour l'éthique internationale il existe certains partisans qui apparemment ne manquent pas d'arguments pour valider la pratique du clonage, le Judaïsme s'y oppose formellement.

Pour les partisans :
a) Il n'est pas prouvé du tout que le clonage produit des créatures semblables quant à leur caractère, et à leur génome.

b) Le caractère relève de plusieurs composantes : l'environnement, la famille, la qualité de l'enfance, l'éducation etc.

c) Le risque de créer des êtres sanguinaires pour les destiner à la guerre et au génocide ne tient pas. Sans le clonage, Hitler a réussi à assassiner des millions d'êtres humains.

d) Pourquoi récuser le clonage si l'on peut avoir à volonté des Einstein et des Mozart ?

e) La procréation médicalement assistée ne se conforme pas à la nature. Si l'on admet cette dernière, pourquoi ne pas admettre le clonage ?


Le Judaïsme a pour fondement que l'homme participe à la Création du monde et constitue de ce fait, un collaborateur de D.

C'est en vertu de ce principe que nous pratiquons la circoncision (qui se traduit en hébreu par Brite Mila et qui veut signifier alliance, autrement dit une alliance avec D. par l'intermédiaire de la circoncision). Aussi pour quelle raison refuse-t-on le clonage, si par ce biais il était possible d'améliorer l'homme ? Pour répondre à tous ces arguments, il convient dans un premier temps de préciser la base halakhique, de l'interdiction absolue du clonage. Le texte fondamental se trouve dans la Guémara Yérouchalmi (Kilaïm) : « Comment l'interdiction de croisement (Kilaïm) est- elle possible à propos des poissons ? » Et la Guémara de répondre : « En vertu de l'interdiction d'atteler ensemble deux bêtes différentes ». En d'autres termes, il était clair pour nos Sages que toutes les catégories d'êtres vivants qui, selon la Torah, doivent rester distinctes depuis le début de la création (voir Béréchite par. 1) tombent sous le coup de l'interdiction de croisement.

Le Rav Zini du Téchnion de Haïfa formule la question ainsi : « Comment cette interdiction peut-elle s'appliquer techniquement aux poissons ? Le Talmud nous a suggéré une première réponse.

La biologie moderne en ajoute une seconde : dans un avenir proche nous pourrons créer un hybride de deux êtres vivants, dans le domaine des animaux marins notamment. Et qui sait si de telles combinaisons hybrides ne pourront pas toucher ultérieurement d'autres catégories d'êtres vivants, de la bactérie à l'homme ? Or, ces croisements hybrides tomberont sous le coup de l'interdiction de la Torah et si les combinaisons entre catégories animales sont interdites, elles le sont à fortiori lorsqu'elles concernent l'être humain ».

Ce texte fondamental est corroboré par toutes les conséquences du clonage. On peut les résumer en quelques phrases.

Le clonage soulève de nombreuses questions d'ordre éthique. Il fait disparaître l'identité individuelle de l'homme. Celui-ci n'a plus de spécificité humaine, il devient un élément d'un ensemble qu'on ne peut pas distinguer.

L'homme perd ainsi son unité ce qui est totalement contraire à la pensée de la Torah.

Celle-ci est précisée dans la Tossefta de Sanhédrine (8, 4,6) en ces termes : «L'homme a été créé unique. Et pourquoi a-t-il été créé unique ? Afin que les Justes ne disent pas : « Nous sommes les fils d'un Juste et que les impies ne disent pas nous sommes les fils d'un impie.

Autre chose ; pourquoi l'homme a-t-il été créé unique ? Afin que les familles ne se disputent pas entre elles. Si déjà, en étant créé unique, les familles se querellent, que serait-il arrivé si l'homme n'avait pas été créé unique ? Autre chose, pourquoi les visages sont-t-ils différents ? A cause des fraudeurs, car tout un chacun peut à sa guise s'emparer du champ et de la femme de son prochain. Comme il est dit : « Et aux méchants est refusée leur lumière et le bras élevé se brise » (Iyob, 38,15). Rabbi Méïr dit : « L'Eternel a créé, des visages et des intelligences différents, à cause des malfaiteurs et des voleurs. Il a créé la voix particulière à chacun, à cause de la débauche».






   


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