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La Torah face aux progrés de la science : Troisième Partie

Samedi 29 Mars 2008 | 12h11   Vue : 6914 fois
 
 
 
 



1. L’homme de science face à l'homme de religion


L'approche de ces deux hommes, face au monde de D., est fondamentalement différente.

Le savant, en scrutant l'univers, désire connaître afin de comprendre et de réussir, d'éclaircir et de préciser pour trouver des solutions. Il veut résoudre les problèmes de la connaissance de la réalité.

Il désire établir des règles, formuler des lois et des principes, supprimer l'imprévisible et l'incompris, la surprise et le miracle dans l'univers. Le savant établit un ordre déterminé et rigoureux. L'accidentel, l'inordonné n'ont pas droit de cité.

L'essence de la connaissance du savant réside dans cette découverte du secret et de la solution des énigmes cachées de la réalité, grâce à la mise à jour de l'ordre naturel du monde. L'acte du savant c'est l'invention et la découverte.

Pour l'homme de religion, c'est le déterminisme même, premier et dernier mot de l'existence, qui constitue pour lui l'énigme la plus secrète et le plus profond mystère.

Il cherchera à obtenir la connaissance mais pour aboutir à la compréhension des rapports fonctionnels entre les phénomènes de ce monde.

Le Talmid 'Hakham désire, au plus profond de son âme, obtenir la vérité sinaïtique tout en n'éludant pas la vérité scientifique.



Le savant se sent attiré par une nature simple et franche. Il ne se consacre pas à ce qui est caché, mais à ce qui est apparent dans l'univers.

Pour le Talmid 'Hakham, "savoir et merveille, connaissance et mystère, compréhension et secret, ordre et inconnu" constituent un seul et même phénomène. (Rav Soloveitchik, L'homme de la Halakha)

S'intéresser aux sciences de la nature, c'est aboutir à la science divine et ensuite à la connaissance de D-ieu.

Lorsque le savant contemple l'univers de D. et tente de le comprendre, il est amené à prendre deux décisions différentes:

a) de pénétrer la réalité, d'observer et de scruter sa physionomie afin de saisir son essence et sa structure. Il avance à l'aveuglette, s'étonnant de la multiplicité des phénomènes et du "désordre" qui semble régner dans la nature; et c'est en butant sur la répétition régulière de certains faits qu'il parvient à l'établissement de principes et à la fixation de lois qui éclairent son chemin dans l'existence.

b) afin de vaincre le mystère de la réalité, il se construit un monde idéal, ordonné et stable, précis et parfaitement clair, il se forge une création idéale, à priori, dont son esprit se satisfait. Il la comprend parfaitement et en jouit pleinement.


Son appréhension de la réalité n'a d'autre but que l'établissement d'un rapport entre sa création idéale et, à priori, la réalité immédiate.


L'homme de religion s'approche de la nature et de la réalité avec la Tora transmise au Mont Sinaï. Il se rattache au monde par des lois fixes et des principes fermes. Une somme de règles et de préceptes lui indique la voie qui le conduit dans l'univers.

Son approche est une approche qui débute par une création idéale et aboutit à une création réaliste. Tout phénomène, produit ou création sont approchés avec des critères idéaux car établis dans un texte d'émanation divine où tout est prévu, rien n'est laissé au hasard. L'espace, la nature, la biologie ou physiologie du corps, le commerce, etc..., tout est examiné, apprécié, selon les critères de la Tora. Alors, la nature prend une autre dimension.



2. L’apport du judaïsme pour le scientifique



Le Gaon de Vilna
Le Rav Hillel de Sklov (Kol Hatora II, V) disait: "Il est connu que le Gaone de Vilna s'occupait aussi de recherches sur la nature... pour atteindre la connaissance de la Tora et pour sanctifier le nom de D. aux yeux des nations... en accord avec le verset "car voici ta sagesse et ta connaissance aux yeux des nations".

Et il nous disait souvent personnellement "que font nos étudiants de la Tora pour la sanctification de D., comme les Sages d'Israël dont beaucoup sanctifièrent le Nom par leur savoir étendu et leurs recherches des secrets de la nature, les merveilles du Créateur".

Acquérir des connaissances scientifiques, comprendre, oui, mais, pour découvrir la sagesse divine, mieux utiliser le monde et ce qu'il peut apporter à l'homme dans la voie tracée par le judaïsme. Ce n'est pas par hasard que 735 pages dans la Bible traitent de sujets médicaux, alors que l'on trouve 2000 citations médicales dans le Talmud. Preuve supplémentaire, s'il en était besoin, de l'étendue des sujets traités dans la Tora, celle-ci embrassant la connaissance de tous les mondes matériels et spirituels.

Le Gaone de Vilna appuie cette idée par une analyse remarquable d'un verset de la Tora (Kol Eliyahou sur Haazinou). Dans la section "Haazinou", il est dit (verset 6): "Am naval vé lo hakham": "Peuple insensé et sans sagesse", et le Targoum Onkelos traduit: "Da Ama Dékabilou Oraïta vela Hachimou": "un peuple qui a reçu la Tora et qui ne l'avait pas comprise".

Le Gaone demande: Mais où est le manque d'intelligence dans la "Kabalate Hatora" (dans la réception de la Tora) ? Y a-t-il une plus grande sagesse que cela? En d'autres termes, la Tora est innée dans la nature.


Cette même idée se retrouve à propos d'Abraham dont on dit qu'il "déduisit les dix commandements de ses deux reins!" Les reins étant, dans la Bible et le Talmud, le lieu du plaisir, cela signifie que si l'homme maîtrise les plaisirs, alors chaque chose retrouve sa place dans et en dehors de lui, et il pourrait alors découvrir ce que D. attend de lui.

Les lois de la Tora sont donc des lois naturelles. Et c'est simplement cela que le Gaone de Vilna avait compris de la traduction d'Onkelos; la petitesse de l'homme, sa corruption spirituelle, l'avaient empêché de déduire la Tora du monde animal, végétal et minéral où elle est inscrite dès leur création.

Ainsi D. dut se résoudre à ce don de la Tora, devant l'impuissance de l'être humain à la découvrir par lui-même.

Le moins que l'on puisse dire est que la nature inspirait profondément nos Sages...


3. CONCLUSION

La croissance et la diffusion du matériel de la connaissance a placé l'homme juif dans un état de besoin encore plus grand vis-à-vis de la Tora (mot qui veut moins dire instruction que direction).

La raison principale principale réside dans le fait que les progrès scientifiques ont engendré, en même temps, un sens profond de l'humilité. Plus la connaissance s'approfondit, plus le mystère grandit et plus les questions surgissent.

L'homme juif découvre alors, que contrairement au scientifique qui admet que ses connaissances et sa compréhension de l'univers sont très incomplètes, celui qui étudie la Tora sait que tout s'y trouve. Et s'il n'a pas su découvrir le texte sacré dans la Nature, il ne tient qu'à lui de découvrir la Nature à partir de ce même texte pour mieux comprendre ce verset tiré de Béréchite Rabba (10, 7): "Il n'y a pas en ce monde un seul brin d'herbe qui n'ait son préposé dans les cieux pour le frapper et lui dire: "Pousse!".









   


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