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Halakha
Les origines du déguisement de Pourim | Jeudi 22 Février 2018 | 11h53 Vue : 16097 fois | |
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Pour signifier
par là, que même si le peuple juif faute par moment en voulant s’assimiler et ressembler aux autres nations, cela n’est visiblement qu’une façade. Car en réalité, le juif reste et restera toujours attaché à D. tout en le craignant.
Ainsi, à l’époque du roi Névoukhadnédsar, malgré les apparences, le peuple juif est resté intègre avec lui-même. Effectivement ils se prosternaient devant les idoles de ce païen, mais ce n’était qu’une façade, pour échapper aux atrocités que celui-ci leurs aurait fait subir.
Nos sages rapportent
dans la guémara (Méguila 12 a) la discussion entre Rabbi Chim’on Bar Yo’haï et ses élèves:
Les élèves « Pour quelle raison le peuple juif a-t-il été condamné à une extermination totale? ».
Rabbi Chim'one « Parce qu’ils ont joui du festin que leur avait offert ce mécréant ».
Les élèves « Si c’est ainsi, pourquoi le peuple juif, dans son ensemble, devait subir ce décret d’extermination. Le festin s’étant déroulé à Chouchane, seul les juifs de cette contrée auraient du en pâtir ».
Il leur répondit: « parce qu’ils se sont prosternés devant les idoles ».
Ils rétorquèrent: « mais ce n’était qu’une apparence! Cela nécessite-t– il un décret aussi dur? ».
Il leur répondit: « de la même manière qu’ils ont fait semblant de se prosterner, D. a fait semblant de les condamner ».
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On se déguise
avec des vêtements « étrangers » (qui sortent de l’ordinaire).
Comme le disent nos sages:
« jusqu’à qu’ils ne distinguent plus parmi ceux qui sont déguisés qui est juif où pas ».
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Par ailleurs ce minhag
s’appuie sur les paroles de nos sages qui demandent:
« Où trouve-t-on dans la Tora une allusion à l’histoire d’Esther? »
Traité de ‘Houlin (139b)
Ils répondirent
dans le verset suivant
« Et je cacherai ma face ».
(Dévarim 31-18):
Ce qui signifie que D. se dissimulera aux yeux des Béné Israël quand ils auront fauté.
Il faut comprendre,
qu’il s’agit ici d’un jeu de mots. En effet « je cacherai » se dit en hébreu « Aster » et s’écrit de la même manière que «Esther». Ceci est une allusion à la dissimulation (déguisement) de la gloire divine à l’époque d’Esther (Pourim).
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La haine de Hamane descendant de ‘Amalek,
trouve son origine chez ‘Essav,le grand père de ‘Amalek. ‘Essav haïssait Ya’acov qui s’était fait passer pour son frère en se présentant déguisé chez Its’hak , leur père pour recevoir ses bénédictions.
Aujourd’hui encore
le déguisement le jour de Pourim, fait allusion à ces événements. En fait, Ya’acov n’a nullement fauté en agissant ainsi, car ces bénédictions lui revenaient de droit, puisque lui, était un homme intègre et donc digne de recevoir l’héritage de ’Essav (Ésaü
Il faut noter qu’Israël
est le juste représentant d’un peuple et d’une langue. ’Amalek aussi. Toutefois ces deux entités sont aux antipodes l’une de l’autre.
Le trait de caractère de ’Amalek
est définit par son penchant à la malveillance et donc il aura toujours tendance à se « déguiser » pour cacher son vrai visage. Il porte effectivement des habits qui ne lui sied guère.
Il ne fait que « dissimuler » sa véritable personnalité comme en témoigne la Tora:
Its’hak aimait Ésaü car « il le nourrissait de gibier » (Béréchit 25,28) . En effet, Ésaü réalisait parfaitement la Mitsva d’honorer son père, mais parallèlement, il souhaitait sa mort: « Que les jours de deuil de mon père approchent et je tuerai mon frère Jacob ».
Autrement dit son apparence ne reflète pas ses sentiments.
Par contre, à l’inverse,
la droiture est ce qui définit le comportement d’Israël qui agit en parfaite harmonie avec lui même. C’est ce que l’on retrouve chez Ya’acov ainsi que chez le roi David dont l’intégrité et l’humilité sont les traits de caractère prédominants.
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A cause des nécessiteux
qui sont gênés de demander la Tsédaka.
Le déguisement
qui les rend méconnaissables, leur permet de recevoir les dons en tout honneur.
Rappelons
à cette occasion qu'à Pourim, la Mitsva de Tsédaka (Matanote La Evionim) est essentielle.
C'est pourquoi,
il convient de multiplier les dons aux pauvres plutôt que les Michloa'h Manote.
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Une des raisons supplémentaires
du déguisement à Pourim est qu’il procure joie et allégresse (ce qui est une Mitsva à part entière à Pourim).
La seule joie qui est permise
permise à Pourim est celle qui est suscitée par le désir d’accomplir la Mitsva.
Par contre
tout débordement extravagant conduisant à un comportement léger ou indécent est à proscrire le jour de Pourim comme tout le reste de l’année.
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7. Les déguisements interdits
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Certains hommes
ont trouvé intéressant de se déguiser en femme (ou l'inverse) !
Cet usage est apparemment en contradiction avec une interdiction de la Tora ! En effet, la Tora a interdit explicitement à un homme de vêtir des vêtement féminins et inversement ! (Deutéronome 22/5).
Le Rama s’est ingénié à trouver une excuse aux hommes qui ont coutume de se déguiser en femme ou inversement, vu que le but ultime de acte n’est que d’exprimer la joie dans laquelle nous nous trouvons.
Cependant d'autres décisionnaires, tel que le Ba’h et le Taz, l’interdisse vigoureusement en soulignant qu’il serait préférable d’annuler cette coutume.
Par contre le Péri Méguadim explique que si l’un des habits est celui d’une femme et le reste ceux d’un homme parfaitement reconnaissable, il n’y aura pas lieu de réprimander la personne qui le porte.
Il convient donc d'éviter
ce genre de déguisement qui touche un interdit de la Tora
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