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Les Deux Tours de Babèl

Vendredi 13 Mars 2009 | 09h25   Vue : 4256 fois
 
 
 
 



" Quand même tu fixerais ton aire aussi haut que l'aigle et la placerais dans la région des étoiles, je t'en précipiterais, dit l'Eternel " ('Ovadia 1, 4).

      L'effondrement des Tours (11 septembre 2001), incarnation de l'ère mondialiste (Centre de Commerce mondial, véritable ville de 50 000 personnes, 500 sociétés internationales), restera à jamais gravé dans la mémoire collective. Troublante similitude.

      La génération de la Tour de Babèl, modèle avant-coureur des gratte-ciels, rêvait déjà d'édifier la grande Civilisation, où différences multiculturelles seraient dépassés sous peine de se disperser à la surface de la terre " (Béréchite 11, 4). Or, cette peur de la dispersion découlait directement de la malédiction reliée à Caïn : "…Tu seras errant et fugitif par le monde " (Béréchite 4, 12).

      Alors, pourquoi ce Nouvel Ordre Mondial, pourtant si riche de promesses d'un avenir radieux, sera-t-il à la fin bouleversé par D.

      L'union, auparavant, était concrétisée, mais par la langue : " Toute la terre avait une même langue et des paroles identiques " (Béréchite 11, 1).

      Forts de cette union spirituelle autour d'une langue commune, les descendants de Noa'h se dispersent et se constituent en Etats-Nations mais, pour la première fois dans l'histoire de l'humanité, s'érigent en royaumes et puissances politiques : " Et le commencement de sa domination fut Babèl..." (Béréchite10, 10).

      Nimrod, à la tête de l'empire babylonien introduisant la "... crainte d'être dispersés " (Béréchite 11, 4), réussit à abolir toute frontière, tout nationalisme et " D. descendit pour voir la cité et la tour que les fils d'Adam avaient construites " (Béréchite11, 5). Leur dessein fut probablement de s'éloigner du particularisme des fils de Yéfèt, de 'Ham, de Chèm pour revenir à la nature d'Adam.


      Quoi de plus noble que l'annihilation des différences de religion, de race, d'ethnie ? Pourquoi, en effet maintenir les particularismes nationaux si souvent générateurs de guerres ?

      Forts de cette union C'est pourquoi, en précurseurs d'un Village planétaire "... ils partirent de Kédèm, trouvèrent une vallée au pays de Chin'ar et s'y installèrent " (Béréchite11, 2). L'arrogante Tour de Babèl deviendra alors, l'archétype non pas tant de l'unité de l'humanité, mais plutôt de l'uniformisation radicale du mode de pensée identitaire.

La pensée nimrodienne, mondialiste par nature, jette les bases d'une pensée standardisée où l'individu est, au nom du développement technologique, sacrifié
sur l'autel de l'intérêt général.

      " Et par Avraham seront bénies toutes les familles de la terre ". Autrement dit, Avraham fait recouvrir à l'homme toute sa dignité : c'est la lumière du particularisme d'Avraham qui éclairera et sanctifiera le nom divin : " Va quitte ton pays, ta patrie et la maison de ton père ".

      Avraham, patriarche d'Israël, se démarque du reste des nations par son origine peu commune. Ce ne sont : " ni l'appartenance au territoire - ton pays, ni la mentalité et la culture - ta patrie, ni l'origine biologique - la maison de ton père qui ont forgé Israël, peuple unique en son genre, dont toute la quintessence s'exprime par l'ordre divin : " Va vers la terre que Je te montrerai… (Béréchite 12, 1). C'est D. qui fixe le cadre géographique, c'est lui qui y élève ce Peuple au-dessus des contingences nationales étroites, égoïstes et brutales et conduira le reste de l'humanité à copier ce modèle.



Tribunal de l'inquisition
      A l'opposé extrême de cette vision, orgueil et vanité vont causer la dispersion de la génération de Babèl et la multiplication des langues vernaculaires : " Et ils se dirent : venez construisons-nous une cité et une tour ... et faisons-nous un nom..." (Béréchite11, 4).

      C'est l'échec de leur idéal d'humanisation à travers le modèle de leur ancêtre primordial, Adam qui introduit le culte de l'homme par l'homme. Or, cette divinisation de l'être engendre le mal absolu. L'idéologie mondialiste des nations est assoiffée de concentration des richesses naturelles. Comme par exemple colonisation et hégémonie cultuelle (Christophe Colomb ; les Indiens d'Amérique ; l'Espagne missionnaire), terrorisme fondamentaliste…



La bénédiction d'It'hak à Ya'akov
      Israël, représente la vision unificatrice du Judaïsme, pénétré par la conscience de D. et s'attache à une éthique basée sur la crainte révérencielle face au divin.

      Lorsque Its'hak éprouva, comme Avraham, la nécessité de quitter Cana'ane afin de surmonter les affres de la famine, D. lui interdit de sortir des frontières : "…Réside (Chékhone, faisant référence à la présence divine Chékhina) au Pays " (Béréchite 26, 2). Autrement dit, D. signifie à Its'hak que sa mission en ce monde civilisé sera d'y introduire valeurs et principes divins.

      En effet, le Nom de D. n'apparaît point lors des générations précédentes : à celle de la Tour de Babèl, comme à celle de Caïn, qui fut la première à construire une ville. Dans le désert, après la sortie d'Egypte, les enfants d'Israël font l'expérience du temps et de l'humilité : " Et ils me feront un sanctuaire et je résiderai parmi eux ". Il s'agit du Arone Hakodèch qui en devient le symbole. La conscience de la conquête de l'Espace est déterminée par la sanctification du Temps se traduisant par l'arrêt de tout labeur le jour du Chabbate (et par extension les autres fêtes), à laquelle s'ajoutent l'évocation et l'invocation du Nom de D.


      Dans le récit de la création, la qualité de sainteté n'est liée à aucun objet qui se situe dans l'espace…

      La révélation divine dans la dimension spatiale passe avant tout par le respect du Chabbate, autrement dit par l'assimilation totale de la Parole de D. C'est en cela que pécha la génération de la Tour de Babèl. Au lieu de construire une tour pour D., ils choisirent, bien au contraire, de se construire une réputation.

      " La civilisation technique croit être une victoire de l'homme sur l'espace ; mais le temps demeure inviolé. Cette dimension du temps est particulièrement importante pour le développement durable : " Croissez et multipliez… emplissez la terre et maîtrisez-la " (Béréchite 1, 28).

Le Chabbate doit et restera le sanctuaire du temps.





   


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