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Pleurer pour le Kottèl

Jeudi 22 Mai 2008 | 12h11   Vue : 3426 fois
 
 
 
 



1. Le cœur du peuple juif


Bien qu'un instant éphémère puisse devenir le trésor d'une vie, nous pouvons rarement prédire les lieux, les personnes et les événements, qui vont toucher notre cœur.

Dans cet épisode émouvant raconté par Rabbi Chmouèl Dishon, Machguia'h de la Yéchiva de Stoline à Brooklyn - une réaction spontanée a ému aussi bien les personnes présentes sur le moment, que celles qui ont entendu celle histoire plus tard.


Au cours du troisième jour de la Guerre des Six Jours, en 1967, les soldats israéliens parvinrent finalement à pénétrer en armes dans la zone du Kottèl Hama'aravi (Mur Occidental du Temple).

Quand les soldats, jeunes et vieux, arrivèrent au mur, ils se mirent à pleurer en caressant et en embrassant respectueusement le dernier vestige du Bèt Hamikdach (Le Temple Sacré).

C'était en grande partie pour atteindre ce jour et libérer ce lieu sacré, interdit aux Juifs depuis plus de vingt ans qu'ils s'étaient battus.

Et aujourd'hui, c'est au prix de nombreux tués et blessés qu'ils l'avaient arraché aux griffes de l'ennemi.

L'image de ces soldats bouleversés et en larmes est gravée à tout jamais dans la mémoire de ceux qui les ont vus.

Un peu en retrait de la foule qui se pressait autour du Kottèl, se trouvaient deux soldats venus d'un kibboutz non religieux. Ils n'avaient reçu aucune éducation religieuse, et ignoraient la sainteté et la signification du lieu où ils se trouvaient.

Ils regardaient autour d'eux, envahis par un sentiment de solitude, quand l'un d'eux éclata en sanglots. Son compagnon, surpris par cette réaction inattendue, se tourna vers lui et lui demanda : "Pourquoi pleures-tu" ? L'autre, leva ses yeux pleins de larmes et répondit avec tristesse "Je pleure parce que je ne pleure pas."

Le cœur juif aspire à se rapprocher de Hachèm. Mais des apports successifs de matérialisme et de laïcité peuvent constituer un bouclier de fer qui parait invincible.

Il arrive parfois, malgré tout, que la minuscule étincelle de fierté Juive qui brille en chacun de nous, pousse un cri et transperce toutes les barrières.

C'est une chance que ne doivent pas laisser passer ceux qui l'entendent. Il leur incombe de savoir la capter, car cette chance, une fois perdue, s'envole à jamais.

Tiré du livre « le Maguid de Jérusalem »



2. Témoignages

Les deux récits suivants, faits par des soldats israéliens qui ont pris part à la libération de Jérusalem, illustrent parfaitement l’histoire qui vient d’être relatée.


Le parachutiste Moché Amirav décrit les premières minutes de son arrivée au Kottèl.

"Nous étions un groupe de soldats courant à perdre haleine et perdus sur l'esplanade du Mont du Temple, à la recherche d'un immense mur de pierres.

Nous ne nous sommes pas arrêtés pour voir la mosquée d'Omar bien que ce fût la première fois que nous la voyions d'aussi près.

En avant! En avant! Nous avons franchi en nous bousculant la porte des Mougrabim et nous sommes restés soudain pétrifiés. Il était là, devant nous! Gris et massif, sobre et silencieux. Le Kottèl!

Je me suis approché très lentement, tremblant d'une crainte semblable à celle d'un 'Hazane plein de ferveur s'apprêtant à diriger la prière. Je me voyais comme le messager de mon père, de mon grand-père, de mon arrière-grand-père, et de toutes les générations, au cours de tous les exils, qui n'avaient jamais eu le privilège de le voir, et qui m'avaient en quelque sorte envoyé pour les représenter.

Quelqu'un a commencé à réciter la bénédiction "Chéhé'héyanou": " Béni sois-tu Seigneur, notre Dieu, maître de l'Univers, qui nous a fait vivre, qui nous a maintenu en vie et qui nous a permis de vivre cet instant". Mais je n'ai pas pu répondre "Amen". J'ai posé ma main sur les pierres et les larmes qui ont commencé à jaillir n'étaient pas mes larmes.

C'était les larmes de tout Israël, des larmes d'espoir et de prière, celles des mélodies 'Hassidiques, des danses juives, des larmes qui brûlaient et embrasaient les massives pierres grises."

A son tour le soldat Abraham Douvdévani rapporte ses premières impressions.

"Des ruelles étroites, des passages crasseux, des tas d'ordures devant des échoppes fermées, la puanteur des cadavres de légionnaires jordaniens .... Nous n'y prêtions pas attention. Nos yeux étaient rivés sur le dôme doré que l'on voyait de loin. C'était par là-bas qu'il devait se trouver!

Nous marchions plus vite pour régler nos pas sur les battements de notre cœur. Nous courions presque. Nous avons croisé un soldat d'une unité d'avant-garde à qui nous avons demandé le chemin et nous nous sommes précipités. Nous avons franchi une porte et descendu quelques marches.

J'ai regardé à ma droite et je me suis arrêté net. Le Kottèl était là, dans toute sa grandeur, dans toute sa gloire!


Rav Gorèn pour la première fois au Kottèl
Je ne l'avais jamais vu auparavant, mais c'était comme un vieil ami qu'on ne peut pas ne pas reconnaître. J'ai tout de suite pensé que je ne devrais pas être là, car le Kottèl appartient au monde des rêves et des légendes, et moi, j'étais bien réel.

Ici, tout se rejoint, légende et réalité, rêves et actions. Je suis descendu et je me suis approché du Kottèl. J'ai tendu la main vers les énormes pierres taillées. Mais ma main avait peur de ce contact et revint d'elle-même vers moi. Alors, j'ai fermé les yeux, j'ai fait en hésitant un petit pas en avant et j'ai posé mes lèvres sur le Mur.

C'est alors que mon émotion se libéra d'un coup et que les larmes jaillirent. Un soldat juif de l'Etat d' Israël pose ses lèvres sur l'histoire. Dans un seul baiser, le passé, le présent et l'avenir se confondaient.

Il n'y aura plus jamais de destruction, et le Kottèl ne sera jamais plus déserté. Nous l'avons repris grâce au sang de jeunes soldats juifs, et la valeur de ce sang est éternelle.

Le corps s'unit aux rangées de pierres, le visage s'enfonce dans les interstices et les mains tentent d'atteindre son coeur. Près de moi, un soldat murmure, incrédule, 'Nous sommes au Kottèl, nous sommes au Kottèl..."






   


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