
Depuis plusieurs semaines, une question s'impose de plus en plus dans le débat public israélien. Qui décide ce qu'est un média légitime et qui a le droit de faire entendre sa voix dans l'espace public. Certains organes de presse se présentent comme l'unique voix raisonnable, comme ceux qui définiraient la norme correcte.
Pourtant, lorsque l'on observe leur discours et leur manière de traiter l'information, il est difficile d'ignorer que plusieurs de ces plateformes s'éloignent délibérément des fondements historiques et spirituels du peuple juif. Et pas seulement.
Est-ce un hasard ou un processus plus profond ? Je ne sais pas, mais un très large ressenti public indique une dynamique claire.
Une obsession pour un modèle culturel occidental
Une partie significative des médias israéliens est perçue par certains comme manifestant une tendance constante à ériger les normes culturelles occidentales en unique standard de légitimité. Cette orientation est souvent vue non pas comme une simple ligne éditoriale, mais comme une préférence idéologique profonde. Elle pose les normes occidentales (souvent associées à des valeurs libérales ou séculières) comme le critère de l'éclairé.
Là où le ressenti est le plus fort, c'est dans la perception d'un mépris affirmé qui accompagnerait cette standardisation.
Ce mépris serait dirigé spécifiquement contre la tradition juive, la Torah et les valeurs qui ont historiquement façonné l'identité du peuple juif en Israël et dans le monde.
Pour ceux qui le dénoncent, il ne s'agit pas seulement d'un désaccord ou d'une critique, mais d'une volonté idéologique d'étiqueter comme rétrograde ou illégitime toute pensée ou pratique qui ne correspond pas à leur propre vision du monde.
Effacement de la Liberté de Penser et de s'exprimer
Le cœur de cette préoccupation réside dans la sensation que ce courant médiatique cherche à imposer un moule de pensée unique. Le danger perçu est que cela puisse conduire à l'effacement de la liberté de penser et de s'exprimer pour une grande partie de la population. En rejetant publiquement ce qui est considéré comme non conforme, ce segment médiatique marginaliserait de facto les voix, les croyances, et les modes de vie traditionnels ou non occidentaux, réduisant ainsi la pluralité du débat public et de l'identité nationale.
Cette dynamique est au centre de tensions sociales et politiques en Israël, touchant aux questions fondamentales de la nature de l'État juif, de sa culture, et de son lien à la tradition face à la modernité et à la mondialisation.
Une attitude d'arrogance morale
Dans l'opinion publique, l'impression dominante est que certains médias associés à la gauche bénéficient d'un environnement institutionnel qui renforce leur sentiment de supériorité. Je ne sais pas si cela peut se démontrer juridiquement, mais c'est ainsi que de nombreux citoyens le perçoivent.
Une culture médiatique s'est installée dans laquelle quiconque s'exprime avec une voix juive claire et fidèle aux valeurs de la tradition est immédiatement marqué comme illégitime, tandis que d'autres discours sont présentés comme normatifs simplement parce qu'ils s'alignent sur une certaine vision occidentale.
L'exemple européen et américain
Ce phénomène n'est pas propre à Israël. Une Tendance transnationale se dessine aussi en Europe et aux États-Unis.
Il est souvent souligné que ce modèle de pensée unique et prétendument éclairée n'est pas exclusif à Israël. Beaucoup y voient un modèle de pensée quasi-stalinien qui s'étend à d'autres régions du monde occidental. Ce modèle serait également très présent dans certains médias européens infatués et dans certains médias américains.
Dans ces contextes, comme en Israël, il se manifesterait par une attitude vaniteuse et exclusive où les élites médiatiques et culturelles tendent à déterminer ce qui est admissible dans le débat public.
Les critiques estiment que cela conduit à une exclusion ou une marginalisation de vastes pans de la société qui ne souscrivent pas aux valeurs progressistes ou libérales du moment, les étiquetant de manière dépréciative.
Ce phénomène, perçu comme une pression idéologique qui labélise outrancièrement, soulève des questions profondes sur la diversité d'opinions, la liberté d'expression et la pluralité culturelle au sein des démocraties occidentales.
En France, une initiative récente illustre exactement cette tendance présente dans le monde occidental. Le président
Emmanuel Macron a proposé la création d'un label de qualité attribué aux médias jugés fiables, afin de distinguer ceux considérés comme sérieux de ceux qui ne le seraient pas. Pas moins que ça ! Selon les informations publiées, l'objectif affiché serait de lutter contre la désinformation et d'orienter le public vers des médias respectant des critères éthiques spécifiques. Mais qui donc aura la faculté de fixer les critères de la bien-pensance ? Certains ont assimilé cela à la création d'un "ministère de la vérité".
Cette proposition a suscité de vives critiques en France même, plusieurs voix dénonçant le risque de voir l'État décider qui est un véritable média et qui ne l'est pas, ce qui pourrait représenter une menace directe pour la liberté de la presse. Le public français, tout comme une large partie du public israélien, refuse que des instances politiques distribuent des certificats de vérité ou de mensonge.
Le véritable débat : une droite attachée à ses racines
Pour revenir en Israël, face à cette arrogance, se tient une large partie de la population qui refuse d'abandonner son identité. Cette population n'est pas archaïque. Elle réclame des médias qui respectent la Torah, la tradition et le lien à la terre, et qui ne cherchent pas à effacer cette identité au nom de normes capables d'effacer l'essence même du peuple.
L'idée centrale est simple. On ne peut pas déclarer une opinion illégitime tout en prétendant détenir la vérité absolue.
Celui qui brandit la bannière de la professionnalité doit commencer chez lui et par lui avec un examen de conscience.
Le peuple juif installé sur sa terre porte une identité très ancienne. Ses valeurs, sa Torah et son lien à la terre ne sont pas des éléments décoratifs. Ils constituent le fondement de son existence nationale. Lorsqu'un média tente de façonner une conscience déconnectée de ces racines, il ne sert pas le public, il l'éloigne de lui-même.
Le public israélien n'accepte plus les injonctions. Il exige une pluralité de voix, non pas des voix qui s'excusent d'être juives, mais des voix qui expriment une fidélité pleine aux valeurs de la Torah et de la tradition.
Un réveil authentique
Le débat n'est pas seulement politique. C'est un combat pour la droiture, pour la vérité et pour les racines qui ont porté ce peuple à travers les générations. Israël n'existe pas dans le vide. Israël existe grâce à sa Torah, à sa tradition et à la fidélité à ses valeurs. Celui qui prétend décider qui est journaliste et qui ne l'est pas doit comprendre que le public n'est plus un élève silencieux. Il sait à qui accorder sa confiance.
Au final, c'est le public qui tranche. Ni le titre ni le statut ne décident. Seule la confiance compte.
Il faut aussi le dire clairement. La démocratie dont une partie de la gauche aime se prévaloir devient soudain un problème dès que le public vote autrement que ce qu'elle aurait souhaité. Lorsque des voix enracinées dans l'identité juive montent en puissance, cette même démocratie est présentée comme une menace. La ligne est limpide. C'est une ligne qui cherche à renforcer l'identité juive, pas à l'effacer.
C'est mon opinion personnelle, comme chacun a le droit d'avoir la sienne.