Commerce macabre des 4 dernières dépouilles aux mains des terroristes

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L’info

Dans les souterrains de Gaza, les corps de Ran Gvili, jeune policier d’élite tombé en défendant son peuple ; Dror Or, père de famille et artisan assassiné dans sa maison de Be’eri ; Menahem Godard, vieil homme de kibboutz, tué aux côtés de son épouse ; et Sudthisak “Tong” Rinthalak, ouvrier thaïlandais venu nourrir les siens — demeurent prisonniers d’une rivalité de factions.

Les corps des quatre derniers otages israéliens ne sont plus que des objets de chantage, disputés entre le Hamas et le Jihad islamique.

Selon des sources palestiniennes, ces groupes terroristes se partagent désormais les restes humains comme on se partagerait un butin, bloquant toute restitution et transformant les morts en monnaie d’échange politique. 
Le Jihad islamique aurait jusqu’à présent refusé de remettre les corps, mais il serait « proche du point de rupture » sur cette question. Le Hamas, pour sa part, prétend ne pas parvenir à localiser les quatre otages décédés encore détenus dans la bande de Gaza. 
Sous pression américaine et turque, les négociateurs tentent d’obtenir la remise des corps, condition impérative à la poursuite du processus de paix.

Ces morts, civils ou étrangers, gisent toujours aux mains de ceux qui marchandent jusqu’à la dépouille humaine, révélant le degré de décomposition morale atteint par ceux qui transforment la mort en instrument de chantage.

Le contraste : l’honneur dû aux morts dans la loi d’Israël

Dans la tradition juive, le respect du défunt est un commandement sacré :

« לֹא־תָלִין נִבְלָתוֹ עַל־הָעֵץ כִּי־קָבוֹר תִּקְבְּרֶנּוּ בַּיּוֹם הַהוּא »
« Tu ne laisseras pas son corps passer la nuit sur le bois ; tu l’enterreras le jour même. » (Deutéronome 21, 23)

De ce verset naît la Mitsvah de Kévourah, l’obligation d’ensevelir rapidement le mort. Le Talmud (Sanhedrin 46b) enseigne que ce devoir découle du Kavod Hamèt, l’honneur dû à celui dont l’âme a quitté le monde.

Le Rambam (Michné Torah, Hilkhote Aveloute 12, 1) codifie cet enseignement : 
« קבורת המת מצות עשה »« L’ensevelissement du mort est un commandement positif. »

Honneur et devoir d'Humanité aussi pour les non-Juifs

Le Talmud (Gittine 61a) va plus loin : il ordonne d’assurer les funérailles des non-Juifs comme celles des Juifs, מפני דרכי שלום – Dans un esprit de paix et d’humanité.

« תָּנוּ רַבָּנָן: מְפַרְנְסִין עֲנִיֵּי גוֹיִם עִם עֲנִיֵּי יִשְׂרָאֵל, וּמְבַקְּרִין חוֹלֵי גוֹיִם עִם חוֹלֵי יִשְׂרָאֵל, וְקוֹבְרִין מֵתֵי גוֹיִם עִם מֵתֵי יִשְׂרָאֵל, מִפְּנֵי דַּרְכֵי שָׁלוֹם » 
Nos Sages ont enseigné : On pourvoit aux besoins des pauvres non-Juifs avec ceux des pauvres Juifs, et on rend visite aux malades non-Juifs avec ceux des malades Juifs, et on enterre les morts non-Juifs avec les morts Juifs, מפני דרכי שלום : pour le maintien de bonnes relations et de l'harmonie sociale.

Le Rambam (Hilkhote Mélakhim 10, 12) étend explicitement cette obligation d’honneur dû aux morts aux non-Juifs : le refus d’enterrer leurs morts serait une atteinte à la décence universelle qui participe elle aussi à la sanctification du Nom divin (Kiddouch  Hachem).

« צוו חכמים שיהא אדם מן החסידים... וקובר מתיהם עם מת ישראל, מפני דרכי שלום.»
« Les sages ont ordonné qu’un homme fasse partie des pieux… et qu’il enterre leurs morts avec les morts d’Israël, par souci de la paix. »

Le Talmud de Jérusalem (Gittine 5, 9), après avoir mentionné les devoirs de soutenir les pauvres, visiter les malades et enterrer les morts non-juifs, ajoute :

« וּמְנַחֲמִין אֲבֵילֵי גוֹיִם עִם אֲבֵילֵי יִשְׂרָאֵל, מִפְּנֵי דַּרְכֵי שָׁלוֹם »
« On console les endeuillés non-Juifs avec les endeuillés Juifs, par souci des voies de la paix. »

L'ajout de l'obligation de consoler les endeuillés non-Juifs est considéré comme un acte d'honneur envers le défunt et d'humanité envers les vivants, car le deuil est l'étape qui suit immédiatement l'enterrement.

Cette fidélité à la dignité du corps, créé à l’image de D-ieu « Bétsélem Élohim » (Genèse 1, 27), marque le judaïsme d’un sceau moral absolu : même dans la mort, chaque être humain porte la trace du divin. Dimension totalement absente chez les terroristes de Gaza.