La science peut-elle prouver l’existence de D-ieu ?

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La théorie des « réglages fins » de l’univers

La question de savoir si la science peut prouver l’existence de D-ieu traverse l’histoire de la pensée moderne. Chaque avancée scientifique, de la physique quantique à la cosmologie, semble redonner voix à cette interrogation fondamentale : le monde obéit-il à une logique aveugle ou à une sagesse transcendante ?

Les découvertes scientifiques récentes, notamment en cosmologie et en physique, mettent en évidence des « réglages fins » (fine tuning) de l'univers également connu sous le nom de principe anthropique.

Récemment, l’astrophysicien Dr Willie Soon, affilié au Harvard-Smithsonian Center for Astrophysics, a affirmé avoir découvert une formule mathématique qui constituerait, selon lui, une preuve scientifique de l’existence de D-ieu.

En d’autres termes, il suggère que les lois physiques de l'univers sont si parfaitement précises et calibrées pour permettre l'apparition de la vie que celle-ci ne peut être le fruit du hasard. Suggérant ainsi que les équations mêmes qui régissent notre univers pourraient être la signature d'un créateur divin, un « esprit intelligent » à l'origine de tout.

La pensée juive

La pensée juive classique va dans le même sens que l’argument du Dr Willie Soon. Elle établit le lien entre ordre cosmique et sagesse divine, soulignant que l’univers n’est pas le produit du hasard mais réglé par une intention transcendante.

Déjà le Midrache (Béréchite Rabbah 10, 6) rapportait les paroles de Rabbi Chimone Bar Yo’haï :
« si le soleil n’était pas précisément calibré, le monde ne pourrait subsister ne fût-ce qu’une heure. »
אָמַר רַבִּי שִׁמְעוֹן בֶּן יוֹחָאי: אִם לֹא מָהוּל הָיָה חַמָּה, לֹא הָיָה הָעוֹלָם יָכוֹל לְהִסְתַּיֵּם שָׁעָה אֶחָת

Le Rambame dans son Michné Torah (Hilkhote Yessodé haTorah 2, 2), précise :

« Quelle est la voie pour aimer et craindre D-ieu ? Lorsque l’homme contemple Ses œuvres et Ses créatures merveilleuses, et qu’il y voit une sagesse infinie, aussitôt il aime, loue et désire connaître ce grand Nom. »
והיאך היא הדרך לאהבתו וליראתו? בשעה שיתבונן האדם במעשיו וברואיו הנפלאים הגדולים, ויראה מהם חכמתו שאין לה ערך ולא קץ, מיד הוא אוהב ומשבח ומפאר ומתאווה תאוה גדולה לידע השם הגדול.

Rabbi Yossef Albo (1380-1444) Sefer Ha-Ikkarim 2, 2 est encore plus explicite :
« Si la terre était un peu plus proche du soleil, la chaleur consumerait tous ses êtres ; si elle en était un peu plus éloignée, le froid les gèlerait tous. Cela montre que le monde est réglé d’une manière merveilleuse afin de permettre l’existence de l’homme. »
אילו היתה הארץ קרובה מעט יותר אל השמש, היה החום שורף את כל נמצאיה; ואם היתה רחוקה מעט יותר, היה הקור מקפיא את כולם. וזה מורה שהעולם מכוון בכוונה נפלאה לאפשר מציאות האדם.

C’est presque mot pour mot l’argument scientifique moderne : « l’ajustement fin » de la distance terre-soleil est une preuve d’intention créatrice. Clairement, si le monde n’était pas réglé avec une précision extrême, la vie n’existerait pas.

En fait, depuis l’Antiquité, les penseurs juifs ont constamment relié l’observation de l’univers à la reconnaissance de la sagesse divine.

Le projet divin : un dévoilement progressif

Mais selon la pensée juive, ce dévoilement ne peut se limiter à une preuve intellectuelle ou scientifique. Il est l’aboutissement d’un processus spirituel planifié par le Créateur Lui-même, où chaque étape de l’histoire conduit, lentement mais sûrement, à cette révélation.

Ainsi s’exprime le prophète Zékharia  (14, 9 זכריה).
« Et l’Éternel sera Roi sur toute la terre ; en ce jour, l’Éternel sera Un et Son Nom Un. »
וְהָיָ֧ה יְהוָ֛ה לְמֶ֖לֶךְ עַל־כָּל־הָאָרֶץ, בַּיּוֹם הַהוּא יִהְיֶה יְהוָה אֶחָד וּשְׁמוֹ אֶחָד

Ce verset résume la finalité de l’histoire : la reconnaissance universelle du D-ieu unique, Créateur et Maître du monde.

La Torah enseigne que le dévoilement de D-ieu dans le monde est un processus historique et spirituel, non une découverte rationnelle.
L’humanité chemine vers ce but à travers les épreuves, les fautes et la Téchouva (repentance) d’Israël, qui sont autant d’étapes d’un plan divin.

Le Rambane (sur Devarim 30, 1 à 10) explique que la fin des temps sera marquée par un double mouvement. D'une part, la Téchouva du peuple juif revenant à Hachem de tout son cœur et d’autre part, la réponse divine sous la forme d’un retour manifeste de Sa Providence : le dévoilement de Sa Face. Autrement dit, la rédemption et la reconnaissance universelle de D-ieu procèdent directement de la Téchouva collective d’Israël.

La science comme éveil, non comme preuve

Quel que soit le sérieux des travaux de l’astrophysicien Dr Willie Soon, sa démarche reste illusoire, voire puérile, car il fait abstraction d’un élément fondamental : selon la Torah, le dévoilement de D-ieu ne peut résulter exclusivement d’une preuve matérielle, mais uniquement de Sa volonté de Se révéler, lorsque l’humanité sera moralement prête à Le percevoir.
Ainsi, la connaissance de D-ieu dépasse le domaine purement rationnel. Elle est avant tout un don, lié à une préparation intérieure et éthique.

Le Rambane (Nahmanide) voit la connaissance de D-ieu comme une révélation vécue. (Son commentaire sur Dévarim 4, 39) :
« Tu sauras aujourd’hui et tu le ramèneras à ton cœur que l’Éternel est D-ieu dans les cieux et sur la terre, il n’y en a point d’autre. »
וידעת היום והשבות אל לבבך כי ה' הוא האלהים בשמים ממעל ועל הארץ מתחת אין עוד. יאמר, תדע זה ממה שתראה בעיניך ותשיב אל לבבך להאמין בו.

Il distingue donc deux niveaux :
“Tu sauras” : la perception empirique, rationnelle, qui constate et analyse les faits (les miracles, l’histoire).
“Et tu ramèneras à ton cœur” : la foi et l’intériorisation, seule capable de faire de ce savoir une connaissance vivante et perceptible de D-ieu. Pour lui, la raison seule reste insuffisante. Seule la foi intégrée au cœur conduit à la connaissance (Da‘at HaChem) véritable de D-ieu.

Dans son Torate HaChem Témimah, il affirme aussi que la connaissance de D-ieu n’est pas construite par syllogisme, mais procède d’une révélation intérieure qui touche directement l’âme purifiée et prête à percevoir cette révélation : « Toute la sagesse de l’homme n’est rien si la lumière d’en haut ne l’éclaire pas. Car la connaissance de D-ieu est un don divin accordé à celui qui en est digne, et non le fruit du raisonnement humain. »
כל חכמת האדם אינה כלום אם לא יאיר עליו אור עליון כי הידיעה באלוה היא מתנת אלוהים למי שראוי לה, לא פרי ההגיון האנושי

Même Maïmonide, qui considère la raison comme la voie principale et légitime pour accéder à la connaissance de D-ieu, admet cependant que cette seule raison ne permet pas d’atteindre la perfection suprême (Guide 2, 36). 
La prophétie (c’est-à-dire une forme de la révélation du Divin à l’homme) représente un niveau supérieur.

A ce stade, il est fondamental de comprendre que d’après tous les commentateurs, la connaissance de D-ieu ne s’applique à pas à Son essence qui est absolument inaccessible à l’intellect humain mais uniquement à la perception de ses actes.

Le Rambam précise (Guide 2, 45) que même un esprit des plus accomplis ne peut accéder à la prophétie que si D-ieu le lui accorde, révélant ainsi la présence d’une dimension de grâce ou de révélation qui dépasse la raison. 
Autrement dit, la révélation transcende la logique sans jamais la nier. Elle parachève ce que la raison ne peut saisir seule.

Ainsi comprise, la science ne démontre pas, elle éveille, elle accommode l’esprit à la compréhension. Elle invite l’esprit humain à contempler l’ordre et la sagesse du monde, à s’émerveiller, et par là, à désirer la proximité du Créateur.
Mais la preuve absolue, la perception de la Présence, demeure un acte de révélation, non de déduction. Acte qui dépend de nos mérites.

Le voilement de la Providence - הסתר פנים

Par ailleurs, le lien entre l’homme et D-ieu n’est pas statique. La Torah enseigne que lorsque le peuple s’éloigne spirituellement, Hachem « cache Sa Face » :

« Et Moi, Je cacherai assurément Ma face en ce jour, à cause de tout le mal qu’il a fait (le peuplejuif), car il s’est tourné vers d’autres dieux. » (Dévarim 31, 18)
וְאָנֹכִי הַסְתֵּר אַסְתִּיר פָּנַי בַּיּוֹם הַהוּא עַל כָּל־הָרָעָה אֲשֶׁר עָשָׂה, כִּי פָנָה אֶל אֱלֹהִים אֲחֵרִים.

D’après le Rambane ce « voilement de la Face » n’est pas un abandon, mais une dissimulation de la Providence. D-ieu continue d’agir, mais Son intervention devient imperceptible.
Ce retrait est la conséquence directe du comportement d’Israël : mesure pour mesure - מִדָּה כְּנֶגֶד מִדָּה. Si l’homme s’éloigne de D-ieu par des actions répréhensibles, D-ieu Se cache de lui (et inversement).

Le Midrach Dévarim Rabba (3, 2) enseigne : « Lorsque Israël fait la volonté de D-ieu, Il leur montre une Face rayonnante ; mais lorsqu’ils ne font pas Sa volonté, Il leur montre une Face cachée. »

Ainsi, le הסתר פנים - Estèr Panim (littéralement : dissimulation de la face) n’est pas forcément un châtiment mais un appel : il révèle le manque de réciprocité dans la relation du créateur avec son peuple.
Et dans la même logique, la Téchouva (le retour du cœur) inverse la dynamique : « Tu reviendras à l’Éternel ton D-ieu… et l’Éternel ton D-ieu reviendra avec tes captifs. » (Devarim 30, 2 à 3). שַׁבְתָּ עַד ה' אֱלֹהֶיךָ… וְשָׁב ה' אֱלֹהֶיךָ אֶת שְׁבוּתְךָ

Le Rambane souligne que le retour d’Israël appelle le retour de la Présence divine. Autrement dit : la Téchouva est la clef du dévoilement divin.

Le véritable dévoilement : fruit de la réparation du monde

Le dévoilement de D-ieu sur terre ne résultera donc pas d’une équation cosmologique, mais d’un éveil moral et spirituel universel, lorsque tous reconnaîtront Sa souveraineté

« Et l’Éternel sera Roi sur toute la terre ; en ce jour, l’Éternel sera Un et Son Nom Un. »

Le Tikoun Ha’olam (תיקון העולם - réparation du monde) selon nos maitres et le Zohar, est le processus historique et spirituel par lequel l’humanité, guidée par Israël, œuvre à restaurer l’harmonie initiale entre le monde créé et la Volonté divine. Chaque acte conforme à la Torah, chaque élévation morale ou spirituelle participe à cette réparation.

Le processus culmine dans la révélation de la Présence divine dans le monde (גילוי שכינה) lorsque la création tout entière reconnaîtra sa dépendance au Créateur. Ainsi, le Tikoun Ha’olam n’est pas seulement une amélioration éthique ou sociale, mais une dynamique cosmique de réintégration du divin au cœur du réel, menant à la délivrance messianique.

La Téchouva (תשובה, retour) est le moteur intérieur de la réparation du monde. Chaque retour sincère restaure une parcelle de la Présence divine cachée dans le monde:

Lorsque Israël fait téchouva, la gloire de D-ieu se révèle dans le monde. (Yalkout Chimoni, Yéshayahou 499).
« כאשר ישראל עושים תשובה — מתגלה כבודו בעולם »

Ainsi, la Téchouva individuelle et collective d’Israël est à la fois le déclencheur, la méthode et l’aboutissement du Tikkoun (de la réparation). Elle rétablit l’unité entre l’homme et son Créateur, et par ricochet, entre le monde et sa Source. Jusqu’à la révélation finale où toute la création sera réconciliée avec le divin.
Alors seulement, la Providence cessera d’être voilée, et le monde reconnaîtra la Royauté d’Hachem.

C’est pourquoi toute tentative de « prouver » scientifiquement l’existence de D-ieu passe à côté de la véritable dynamique du dévoilement.
La science peut préparer l’esprit, purifier la raison, aiguiser la curiosité. Mais le dévoilement divin est un acte de grâce, en réponse à la Téchouva, et ne peut résulter d’une preuve matérielle quelle qu’elle soit.

La puissance de la contradiction


A ce point de la réflexion, une question encore plus profonde se dessine : comment parler de D-ieu sans Le réduire, comment penser l’Infini sans le rendre fini ?
Ce paradoxe, l’impossibilité de réduire l’Infini à l’intelligible, tout en reconnaissant que l’intelligible lui-même émane de l’infini, invite à une méditation théologique.

C’est ce que le Talmud nomme : « סתירה מניה וביה » - « Une contradiction issue du cœur même de la chose - Un concept qui porte en soi les éléments de sa contradiction.

Le Zohar (1, 15a) enseigne : לית מחשבה תפיסא ביה כלל   - « aucune pensée ne peut Le saisir du tout ». Et cependant, c’est de Lui que toute pensée reçoit la faculté de comprendre, de mesurer, d’ordonner le réel.

Le Zohar évoque la notion de l’infini comme « Celui qui n’a pas de mesure, pas de limites, pas de fin, pas de proportion ». Concept développé par le Ari Zal et consignée par son disciple Rabbi Haïm Vital, dans le Etz Haïm - L'Arbre de Vie (Première Porte, Chapitre Deux).

Ainsi, si les mathématiques et la science, monde de la mesure, peuvent décrire l’ordre du créé, elles ne peuvent pas saisir la Source de cet ordre.

Tenter de démontrer D-ieu par le calcul, c’est chercher à enfermer l’Infini dans le langage du fini, à vouloir mesurer Celui qui fonde toute mesure.

Et pourtant, c’est dans cette limite même que réside la possibilité de la rencontre : le savoir s’incline devant ce qui le transcende, et de cette humilité naît la connaissance véritable.

Ainsi, la סתירה מניה וביה  (contradiction fondamentale) n’est pas une impasse, mais la marque même de Sa Présence. D-ieu se révèle à travers ce qui semble Le voiler, et se voile dans ce qui paraît Le révéler.

Cette dialectique, est approfondie par le Rav Dessler (Mikhtav MeEliyahou, volume 1, page 35 à 36, édition 6 volumes). Il montre que le dévoilement ultime ne consiste pas à abolir la contradiction entre le fini et l’Infini, mais à la transfigurer : à faire comprendre que cette tension était, depuis toujours, le lieu même où l’Infini se donnait à être connu.

« La dissimulation n’est pas une absence de comportement du tout, mais une autre forme de comportement. Dans la dissimulation de la Face, le Saint béni soit-Il se cache pour permettre le libre arbitre, mais c’est précisément à partir de cette dissimulation que se révèle, pour celui qui réfléchit, la profondeur de la Providence. La dissimulation est une partie du dévoilement. » 
ההסתר אינו העדר ההנהגה כלל, אלא צורת הנהגה אחרת. בהסתר פנים הקב״ה מסתיר עצמו כדי לאפשר בחירה, אבל דווקא מתוך ההסתר מתגלה למתבונן עומק ההשגחה. ההסתר הוא חלק מן הגילוי 

Le libre arbitre comme finalité du voilement

Le Rav Dessler (parmi une multitude de commentateurs) développe l’idée du "הסתר פנים" (dissimulation de la Face divine).
Les lois de la nature ne sont pas un “système indépendant” : elles sont le langage du voilement

 « La nature n’est qu’un autre Nom de D-ieu : le système de Sa direction cachée. » (Mikhtav MeEliyahou 1, 107)
הטבע אינו אלא שם אלוקי אחר,מערכת ההנהגה הנסתרת. 

Ou encore : Mikhtav MeEliyahou, volume 1, pages 107 à 108 (édition Bnei Brak, 1970)

« La nature n’est rien d’autre qu’un autre Nom de D-ieu, le système de Sa conduite cachée. Tout ce qui nous apparaît comme une conduite naturelle n’est qu’une dissimulation de la Face, afin qu’il y ait libre arbitre dans le monde. » 
הטבע אינו אלא שם אלוקי אחר — מערכת ההנהגה הנסתרת. כל הנראה לנו כהנהגה טבעית אינו אלא הסתר פנים, כדי שתהיה בחירה בעולם

C’est pourquoi la volonté humaine de vouloir apporter une preuve de l’existence de D-ieu apparait indubitablement comme une parfaite illusion car elle s’oppose au fondement même du projet divin :  la préservation du libre arbitre, pierre angulaire du système « récompense / punition » qui sanctionne les actes délibérés des hommes dans ce monde ci !

Ici, Rav Dessler énonce le principe fondamental : les lois naturelles sont la forme visible du retrait divin. Le “Hester Panime” n’est pas absence de D-ieu, mais condition même de Sa présence dissimulée. Il rend possible la liberté humaine, car si la Providence était manifeste, toute autonomie morale disparaîtrait.

Et aussi (Mikhtav MeEliyahou, volume 3, pages 169 à 170)
« Dans la dissimulation de la Face se forme une réalité qui semble se diriger d’elle-même, et l’homme est mis à l’épreuve : saura-t-il, derrière l’écran, discerner la Main de D-ieu qui conduit tout ? »
בהסתר פנים מתהווה המציאות שנראית כאילו מתנהלת מעצמה, והאדם נבחן אם יראה מאחורי המסך את יד ה׳ המנהיגה הכול

Le monde n’attend pas une preuve, mais une transformation. Lorsque l’humanité, à commencer par Israël, se tournera sincèrement vers son Créateur, la dissimulation cessera.

Alors, s’accomplira la promesse du prophète :
וְהָיָה ה' לְמֶלֶךְ עַל כָּל הָאָרֶץ – בַּיּוֹם הַהוּא יִהְיֶה ה' אֶחָד וּשְׁמוֹ אֶחָד.
« En ce jour-là, l’Éternel sera Roi sur toute la terre — l’Éternel sera Un et Son Nom sera Un. »

Et peut-être est-ce là le sens profond du verset : quand toute intelligence reconnaîtra que l’Infini ne se prouve pas : Il se révèle.