| L’époque du Temple |
Demi Shekel en argent de l'époque de Bar Kokhba. Années 66 / 70 de l'ère vulgaire
Le Rama (id.), qui rapporte ce Minhag, cite deux avis : Le Michna Béroura ( chap.694, Biour Halakha) conseille à qui en a la possibilité d'offrir une pièce de la valeur d'antan d'un demi-sicle d'argent, et trois pièces de monnaie d'un demi comme le Maharil. Actuellement (26/02/2018), le gramme d'argent pur vaut 0,43 euros, donc 9,6 gr d'argent correspondent à peu près à 4,13 euros. soit 18 Shekel. Sur cette base, le grand rabbin d'Israël, le Rav Ovadia Yossef à estimé qu'il convenait de donner pour l’année 5778 (2018) une somme de 20 shékels par personne. A défaut de pièces on peut également donner des billets, voire des chèques (dans le cas du rachat du premier-né, les billets sont également acceptés -Na'hal Its'hak 66).
![]() Est tenu de participer à cette Mitsva toute personne ayant atteint l'âge de vingt ans. D'autres sont d'avis que c'est à partir de l'âge de la Bar Mitsva qu'il faut y participer (Rama). Le Minhag est toutefois de donner même pour des enfants mineurs, voire pour une femme enceinte en faveur de son bébé (Michna Béroura alinéa 5), sans parler du fait que toute femme y participe pour son propre compte (Kaf Ha'haïm alinéa 27.
Cet argent est destiné à la Tsédaka, et de préférence à des « Talmidé 'Hakhamim » dans le besoin. C’est généralement le cas des centres d'étude ou des Yéchivote (Mahari Faladji - Roua'h 'Haïm 694).
Le Maharil affirme qu’il faut le donner à Min'ha de la veille de Pourim (Ta'anite Ésthèr), par contre, le Minhag à Jérusalem est de le faire après l'office (Loua'h Érèts Israël). Il ne faut pas donner ces demi-sicles de l'argent de « Ma'assèr » (le prélèvement de dix pour cent des bénéfices que l'on doit donner à la Tsédaka) que l'on doit (Eliyahou Rabba 686,4). ![]() A l'époque du Temple, le jour de Roch 'Hodèch Adar on rappelait cette obligation de donner le demi-sicle. Le 15 du mois, on faisait un rappel général, et le 25, les percepteurs commençaient à siéger. Après cela, on forçait toute personne qui n'avait pas encore accompli son devoir de s'exécuter. En cas extrême, on effectuait des saisies sur les biens des récalcitrants. Les gages étaient conservés jusqu'au paiement (Rambam Hilkhote. Chékalim, chap.1,9). C'est peut-être la raison pour laquelle on donne de nos jours le demi-sicle déjà avant Pourim, afin de montrer que nous n'attendons pas que l'on nous somme de nous exécuter, mais le faisons même avant l'échéance du 15 Adar! |
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Demi Shekel en argent de l'époque de Bar Kokhba. Années 66 / 70 de l'ère vulgaire 
