L’officier de Tsahal qui a douté de Baba Salé

J’ai entendu ce récit de la bouche de Rav Aryé Harel chlita, gendre de notre Maître Sidna Baba Salé, qui l’a lui-même entendu du protagoniste de l’histoire. Voici les faits…

La bénédiction de Baba Salé

Notre personnage était sur le front pendant la première guerre du Liban.
Au plus fort des affrontements, il demanda par téléphone à l’officier supérieur de lui accorder une permission, car sa fille âgée de trois ans avait fait un malaise : elle était hospitalisée et devait subir une opération.

Il quitta donc le Liban pour se rendre à l’hôpital. Cependant, en route, il décida d’aller d’abord chez notre Maître afin qu’il donne sa bénédiction pour l’intervention.

Quand il donna le prénom de sa fille à notre Maître, celui-ci lui dit : « Prends cette eau et fais en boire ta fille : elle guérira instantanément. Il n’y a nul besoin de l’opérer ! »

L’homme en fit boire à sa fille qui, ô miracle, se rétablit aussitôt.
N’ayant plus aucune raison d’hospitaliser l’enfant, les médecins la libérèrent, et le père retourna sur le front.

La moquerie de l'officier

Lorsqu’il l’aperçut, son officier s’en étonna : « Que se passe-t-il ? Pourquoi es-tu revenu ? Ta fille vient de subir une opération, et c’est pourquoi je t’ai immédiatement libéré. On m’a même précisé au téléphone qu’il s’agissait d’une opération vitale ! »

L’homme raconta alors à son supérieur qu’en chemin, il avait été voir Baba Salé afin qu’il la bénisse, et que le Tsadik lui avait remis de l’eau à faire boire à son enfant, et qu’après l’avoir bue, il n’y avait plus eu lieu de l’opérer, comme l’avait prédit le Rav.

En entendant cela, l’officier s’esclaffa et lui dit : « Tu te moques de moi ? Que peut bien faire un simple Rav ? Je ne crois pas un mot de toute cette histoire ! »

Et plus le père de la petite fille insistait sur la grandeur de notre Maître, plus l’officier se riait de lui. C’est dans cette atmosphère qu’ils se séparèrent.

La stupeur de l'officier

À six heures du matin, l’officier le fit appeler le père de l’enfant, et lui dit : « Sache que je n’ai pas fermé l’œil de la nuit : le visage de Baba Salé m’est apparu toute la nuit, et il me disait qu’il était très en colère contre moi. Je souhaite maintenant aller implorer son pardon ! »

Le gradé voyagea jusqu’à Nétivot. Une fois arrivé, il constata que des dizaines de personnes attendaient leur tour.
Il se dit en son for intérieur : « Comment vais-je réussir à voir le Rav, cela prendra énormément de temps ! »
Tout en y pensant, il aperçut le Chamach qui sortait de la pièce du Rav et qui cherchait quelqu’un.

Il se rendit compte soudain que le Chamach s’approchait de lui. Celui-ci l’informa que le Rav avait demandé de l’introduire et de lui donner à boire et à manger. Le gradé dit au Chamach : « Mais je veux voir le Rav !

Ce n’est pas nécessaire, restaure-toi ! Le Rav t’avertit toutefois de ne plus douter de lui une prochaine fois. Tu peux maintenant retourner au front, il te donne sa bénédiction : vous gagnerez cette guerre car il multiplie les prières pour tous les soldats, que D-ieu les protège ! »

L’officier resta bouche bée devant la grandeur de notre Maître et dit au Chamach : « Dorénavant, je ne douterai plus de Baba Salé. »