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La Synagogue Aben Danan

Lundi 25 Juin 2007 | 22h26   Vue : 2515 fois
 
 
 
 

La Synagogue Aben Danan


Le patrimoine culturel


La synagogue
Aben Danan est située à Fès. Elle date du 17éme siècle. Elle fut restaurée en 1998/1999.


Classée patrimoine culturel et monument historique, elle fut inaugurée le 25 février 1999.




Gravure sur or. Fabrication
d’une boucle de ceinture


En deux mille ans d'histoire, la Communauté juive marocaine a accumulé un patrimoine culturel hautement significatif de son judaïsme authentique et de son rôle en tant que l'une des facettes de la civilisation marocaine pluraliste.

La culture judéo marocaine est riche de ses créations dans les domaines de la littérature rabbinique, talmudique, philosophique, poétique, de ses apports, dans différentes sciences profanes.




Manteau de Séfer Tora

Broderie avec du fil d’or















Elle se distingue par ses manifestations en langues arabe, berbère, espagnole, par ses traditions, ses costumes, sa musique, sa participation originale aux métiers artisanaux. Les témoignages en sont aujourd'hui dispersés. Sur le sol marocain, de vénérables monuments, synagogues ou cimetières désaffectés, risquaient de disparaître. La Fondation du Patrimoine Culturel Judéo Marocain a pour but de remédier à cette situation.

A l'initiative de M. Benjamin Danan, l'association pour la restauration de la synagogue Danan de Fès, en contact permanent avec le Conseil des Communautés, la Communauté juive de Fès et la Fondation du Patrimoine Culturel Judéo Marocain, a œuvré pour sauvegarde et la restauration de ce patrimoine du judaïsme.



Entrée de la Synagogue
avant la restauration
Située dans le Mélla’h de Fès, Derb El Ferrane Ta’hti (rue du four d'en bas), la synagogue Aben Danan fut auréolée par la présence de Rabbi Shlomo Aben Danan. Elle a cessé de fonctionner vers les années 1975.

Pour l'essentiel, sa structure, vieille de trois siècles, a résisté aux outrages du temps. Il était primordial de la restaurer en l'hommage à la longue et riche lignée des Rabbanim Aben Danan qui ont illustré l'histoire du judaïsme fassi et marocain, du Rambam jusqu’à nos jours et aussi pour sa beauté architecturale.

C'était un devoir du souvenir de restaurer ce monument de la mémoire des Grands Rabbins de notre siècle qu’elle abrita furent, entre autre Rabbi Shlomo, et son fils, Rabbi Chaoul Aben Danan, dernier président du Haut Tribunal Rabbinique.




Ce n'était pas seulement l'avis des instances judéo marocaines mais aussi celui de l'UNESCO qui a classé Fès, Ville patrimoine mondial et du World Monuments Fund, qui cite la synagogue parmi les cent monuments à sauver dans le monde.

C'est enfin la conviction du Ministère marocain des Affaires Culturelles pour qui elle est Monument historique.



Car, si Fès est la capitale spirituelle et historique du Royaume avec la Karaouiyine et le tombeau de Moulaï Idriss, elle l'est aussi pour les juifs avec le souvenir de ses Yéchivote, de ses grands rabbins et savants ainsi que ses synagogues.

C'est pourquoi, sous l’égide de l'UNESCO et du Ministère de la Culture, en accord avec la Communauté Israélite de Fès, la Fondation du Patrimoine a mis sur pied un programme pour la sauvegarde de quatre synagogues à Fès :
- Slate El Fassiin, gardienne du rite des Tochavim, celui des juifs fassis avant l'arrivée des Séfaradim expulsés d'Espagne

- Slate Rabbi Mimoune Mansano, symbole des lignées de rabbins Séfaradim

- La synagogue Aben Danan. Toutes trois datent des 17-18ème siècles.

- La quatrième, Em Habanim, la plus jeune, concentre les souvenirs de la génération actuelle des fassis. Un petit musée s'y prépare.




Fondation Ém Habanim

La Restauration de la Synagogue Aben Danan de Fès, mobilisa le Comité de la Communauté de Fès, notre Fondation du Patrimoine Culturel, le World Monuments Fund et la Fondation American Express qui participent au financement.

Le maître d'oeuvre en a été la Direction du Patrimoine du Ministère des Affaires Culturelles qui a assuré la direction des travaux et y a contribué directement grâce à son équipe d'artisans, menés par M. Mohammed Hassani Ameziane, architecte, Inspecteur des Monuments Historiques de Fès.
L'ensemble de la restauration -à l'identique- est placé sous l'égide de la Fondation du Patrimoine Culturel Judéo Marocain et sous le contrôle scientifique de l'UNESCO. La Fondation du Patrimoine se chargera désormais de la gestion et de l'organisation des visites du monument.



Technique et tradition

Les travaux été dirigés par Monsieur Mohammed Hassani Ameziane, Architecte Inspecteur des Monuments Historiques de Fès.

A l'instar des anciennes constructions de Fès la synagogue est dotée de murs porteurs en briques pleines et mortier à base de chaux, excepté le mur Est qui est en pisé (c’est l'ancienne muraille du quartier).
Les piliers de forme octogonale sont en briques pleines. Les planchers sont constitués de solives en bois de cèdre couvertes de voliges, de tout venant compacté, surmonté d'un système d'étanchéité. Ces planchers sont supportés par de solides poutres et consoles.



Les pathologies

La dégradation de la synagogue a affecté aussi bien les éléments de la structure que ceux du décor :
- par endroits le sol de fondation était lessivé par des canalisations défectueuses

- présence de fissures profondes dans la maçonnerie des murs

- présence de restaurations maladroites soit au niveau de la mise en oeuvre, soit par utilisation de matériaux non appropriés provoquant des phénomènes de rejet

- certaines poutres présentaient des bouts abîmés

- les solives étaient en mauvais état, certaines cassées, d'autres détériorées aux extrémités

- le carrelage était cassé ou écaillé

- la partie gauche du plâtre sculpté entourant le Hékhal était complètement détériorée.

- l'enduit au plâtre ne tenait plus



La restauration

Elle s'est effectuée essentiellement par cicatrisation en utilisant les mêmes matériaux et les mêmes techniques le recours à la substitution était très limité.















Nous avons respecté, lors de la restauration, les caractéristiques et le cachet architectural de ce monument classé. De légères transformations ont été cependant effectuées: ouverture des deux arcs aveugles (percés de fenêtres) séparant la galerie des femmes (`Azara) de la salle de prières ; élimination dune mezzanine au dessus de la `Azara.


Galerie des femmes ('Azara)

Au dessus du "Hékhal"













La maçonnerie et le pisé ont été restaurés, les poutres restaurées.

Les solives changées récupérées, ont été réutilisées sur des espaces de petite portée (couloir par exemple). Le plâtre sculpté a été nettoyé dans sa partie droite et restauré ou complété dans la partie gauche, l'unité de l'ensemble respectant les tons originaux.

Le Bejmat a été repris à l'identique. Les enduits au plâtre ont été remplacés par un enduit à base de chaux.

Cette décision a été prise par le comité de suivi en se fondant sur deux raisons essentielles :
1) - après décapage de l'enduit au plâtre nous avons retrouvé un enduit à la chaux fini.

2) - le plâtre ne s'est vu généralisé à Fès que vers le début du vingtième siècle.


La synagogue présente une forte dépendance structurelle avec les habitations mitoyennes ce qui nous a obligé à intervenir dans ces dernières (réfection des planchers essentiellement). La couleur verte des murs a été reproduite.
Vestibule et couloir ont conservé leur couleur marron; le plafond et les lambris remplacés, ont été vernis au naturel.



Le bâtiment et son histoire



L'attachement de la famille Aben Danan a sa synagogue ancestrale a été le facteur décisif de la restauration de ce fleuron de l'architecture sacrée judéo marocaine.
A Fès où, plusieurs lieux de culte étaient des logements ou autres locaux réadaptés, la Synagogue Aben Danan est conçue comme telle, des le départ.


Construite dans le dernier tiers du XVIIème siècle par Mimoune Boussidan, originaire de Zaouyar Aït-Ichaï, elle est dans le patrimoine de la famille Aben Danan depuis 1812, date d'une première cession de parts.

Par le jeu des héritages féminins, on trouve d’autres patronymies parmi les derniers propriétaires -Bensoussan par exemple- et par donation, la Communauté Juive de Fès.

Le nom d'une synagogue peut être celui d'un lieu (Slate Es-Sabba), celui du propriétaire ou, le plus souvent, celui du rabbin officiant. Il peut donc changer. Mais le prestige du Dayan Rabbi Shlomo Aben Danan (1847 / 1928) qui y officiait au début du siècle, a pérennisé le nom de Slate Rebbi Sélomo Danane.




L'édifice s'adosse sur une ancienne muraille du Mélla’h qui forme son mur Est ou est encastré le vaste Hékhal (armoire qui contient les rouleaux de la Tora). Un espace libre entre les maisons et la muraille avait été affecté à des usages d'intérêt public : Synagogue, four.


Le Mikvé et ses mystères



L'interieur du Mikvé



Escaliers menant au Mikvé
Deux éléments, révélés par les travaux de restauration, permettent de se faire une idée de l'évolution du bâti.

En premier lieu, , la découverte d'un Mikvé, sous la synagogue, en bordure de la muraille. Sous la synagogue, comme sous tout le quartier, coule une nappe phréatique qui par endroit est un vrai ruisseau : on y secouait les pêchés pour Roch Hachana, à travers une trappe...

En second lieu, une jointure verticale entre la troisième et la quatrième nef, celle qui supporte la `Azara, est apparue, une fois les murs décapés de leur enduit.

Le Mikvé, (bain rituel), donnait, au départ, sur l'extérieur. La porte de la cave qui l'abrite est murée, mais toujours visible. C'est que des nouvelles constructions sont Venues, ultérieurement, s'adosser à la muraille, à l'extérieur dé la synagogue. Un escalier débouche aujourd'hui dans la synagogue, sous une trappe. Mais on imagine mal, pour des raisons évidentes, un Mikvé auquel on aurait accès de l'intérieur même de la salle de prière. C’est pourquoi il a été désaffecté. Cependant cet escalier a eu, nécessairement, une utilité, sans quoi il n'aurait pas été construit... Il devait sans doute déboucher sur un espace libre: cour de la synagogue ou impasse, ou terrain vague. Cet espace est, ultérieurement, devenu la quatrième nef. La jointure dans le mur Ouest, le confirme.


Plan de la Synagogue


Adjonctions successives



Coupe longitudinale : Les quatre nefs apparaissent dans le mur Est démarquées par les trois piliers ; au centre le Hékhal en deux parties ; la quatrième nef, surbaissée, supporte la galerie des femmes (‘Azara).

La synagogue n’aurait eu donc au départ que trois nefs, et l'entrée s'en serait faite alors par une porte située près de celle du Mikvé. On aura abattu l'ancien mur de façade pour construire la quatrième net, plus basse de plafond du fait qu'elle supporte la galerie des femmes `Azara.


Autre adjonction : la « Téva » surélevée, â laquelle on accède par trois marches. Celle-ci repose sur une cave qui s'ouvre aujourd'hui sur le couloir d'accès. On ne voit pas bien à quoi aurait servi une cave dans une synagogue.
Cela s'explique, si l'actuelle Téva a fait partie, antérieurement, de l'immeuble adjacent avant d'être racheté. Ouverte sur la salle de prière, elle est munie de l'élégant pupitre et de la balustrade en fer forgé qui surplombe la première rangée de bancs.




Coupe transversale : A gauche, dans l’épaisseur de la muraille Est, le « Hékhal » ; à droite la «Téva» surélevée au dessus de la cave.

Ainsi, l'impasse (ou le terrain fermée par la muraille) le long (le laquelle s'alignaient la porte de l'immeuble, celles de la cave, de la synagogue et du Mikvé. est devenue la quatrième travée, précédée d'un couloir et du vestibule actuel sur lequel s'ouvrent la porte de l'immeuble voisin, celle de la synagogue et des toilettes attenantes.

Le Mikvé, enfermé dans la synagogue, a été bouché par une trappe. La ruelle porte le nom du Ferrane Ta’hti (rue du four d'en bas) d'en bas. L'étude du bâti de cet autre édifice d'intérêt public confirmerait, ou infirmerait les résultats de cette petite enquête archéologique.


La synagogue
















Dés que l’on entre, on se trouve face au magnifique ‘Hékhal en bois ciselé.
Il est en deux parties séparées et entourées de mosaïque. Derrière les portes de bois, un rideau de velours bordeaux.





Face au ‘Hékhal, la Téva dans une niche accessible par trois marches. Elle est surmontée d’un dais en fer forgé.


L’officiant y prenait place pour conduire la prière. Elle servait bien entendu à la lecture de la Tora ou de la Méguila.



La Téva telle qu’elle était avant la restauration, dans les années ou la synagogue était encore en activité. On peu constater que la restauration a été faite à l’identique. On peut remarquer également que la synagogue servait également de «Bèt Hamidrach» (lieu d’étude).

Une autre Synagogue marocaine construite sur le même modèle. On y voit le même modèle de Téva. La photo a été prise pendant la lecture de la Méguila.

Ce drap de velours brodé d’or sur le devant de la Téva, vient témoigner de la rénovation de cette synagogue du dix septième siècle au nom de la famille Danan.


Elle portera pour l’éternité la marque de Rabbi Shlomo
et de ses fils, Rabbi Moché et Rabbi Chaoul.






   


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