UniversTorah      Questions aux  Rabbanim      Médiathèque &  Playlist      Spécial Péssah   Yom Hamishi
 
Infos Vidéos Photos Chiourim Dossiers Annuaire Qui sommes nous ? R. Shlomo Aben Danan Faire un don BONUS
    Israël   |   France   |   International
 
  Accueil Infos International

Les Eglises contre Israël

Mercredi 6 Juillet 2011 | 02h22  
 
 
 
 

Pour le journaliste et universitaire Giulio Meotti, les condamnations multiples d'Israël par le clergé chrétien constitue une résurgence de la vieille haine antijudaïque médiévale, basée sur le principe théologique de la "substitution".

Notre époque assiste au retour des libelles chrétiens sanguinaires : Israël est dépeint comme un démon, et n’a pas le droit d’exister.

Il y a quelques jours, des chercheurs anglais ont annoncé avoir découvert dix-sept squelettes de Juifs au fond d’un puits médiéval à Norwich, en Angleterre. Les Juifs ont été massacrés lors d’un pogrom et obligés à se suicider s’ils refusaient de se soumettre à l’exigence de conversion au christianisme. Les corps retrouvés sont ceux de Juifs ayant vécu au XIIe ou au XIIIe siècle, aux temps où le peuple juif subissait massacres, bannissements et persécutions dans toute l’Europe.

Ces dix-sept victimes ont été assassinées au nom de la « théologie de la substitution », la plus ancienne condamnation chrétienne, selon laquelle les Juifs n’ayant pas reconnu le caractère divin du Christ, ils auraient trahi la promesse de Dieu. Cette promesse aurait été en conséquence offerte à l’Eglise. Cela signifie que les Juifs ne sont plus le peuple élu, mais que les chrétiens le sont devenu.

Quelque dix siècles plus tard, des réunions chrétiennes mondiales ressuscitent cette démonologie théologique, tournée cette fois vers les descendants de ces dix-sept Juifs : ceux de l’Etat d’Israël.

Le Conseil oeucuménique des Eglises, qui rassemble dans le monde 349 Eglises de toutes orientations et compte 590 millions de fidèles, basé à Genève, a organisé un colloque de quatre jours dans la ville grecque de Volos. Pas une critique n’a filtré contre les islamistes qui persécutent les Arabes chrétiens. Les luthériens venaient des Etats-Unis ; les catholiques et les protestants de Bethléem et Nazareth, les chrétiens orthodoxes de Grèce et de Russie, rejoints par des coptes d’Egypte et des conférenciers libanais.

Il a été déclaré que l’Etat juif est « un péché » et « une puissance d’occupation ». Les Israéliens ont été accusés de « déshumaniser » les Palestiniens, la notion de peuple élu a été foulée aux pieds. Un appel à la « résistance » a été décrété et présenté comme un devoir chrétien.

Le colloque a nié trois mille ans de vie juive sur la terre qui s’étend entre la Méditerranée et le Jourdain. Il a pris position contre la présence d’Israël sur cette terre. Il a qualifié la barrière de défense qui a stoppé le terrorisme à un « apartheid » et a condamné les maisons juives de Judée-Samarie en invoquant le nom de Dieu. Il a délégitimé le concept d’Etat juif, le considérant comme un mélange islamique, chrétien, et peut-être un peu juif. Il a également délégitimé le terrorisme en parlant des « milliers de prisonniers qui languissent dans les prisons israéliennes », clamant que « la résistance au démon de l’occupation est un droit et un devoir chrétien ».

La rhétorique d’Ahmadinejad - Ces derniers mois, les Églises protestantes et catholiques ont développé de manière radicale et dangereuse les attaques contre Israël.

Aux Etats-Unis, de nombreux chrétiens soutiennent Israël. Mais les groupes les plus liés à l’opinion publique mondiale, la bureaucratie européenne, l’industrie médiatique, les Nations Unies et de nombreux organismes légaux sont violemment anti-israéliens et anti-Juifs. Ils préparent le chemin à un nouveau bain de sang juif en excluant théologiquement les Juifs d’Israël de la famille des nations.

Le patriarche de l’Eglise d’Antioche, le catholique melkite Grégory III Laham, a déclaré qu’il y a « un complot sioniste contre l’Islam », ressuscitant les vieilles théories conspirationnistes à l’origine des infâmes pogroms. A Anvers, autrefois considérée comme « la Jérusalem belge », un établissement scolaire grandement respecté et subventionné par le gouvernement, le Lycée du Sacré-Cœur, vient d’organiser une « Journée de la Palestine » incluant références et activités antisémites pour les jeunes. L’une d’entre elles, intitulée « Jetez les soldats à la mer », consistait à laisser les enfants jeter des figures de soldats juifs israéliens dans deux grands bacs.

Le mouvement de paix international catholique le plus influent, Pax Christi, vient de promouvoir un boycott des produits israéliens « au nom de l’amour ». Les produits israéliens les plus détestés incluent Ahava, la fameuse compagnie de cosmétiques israélienne, dont l’enseigne londonienne dans le quartier de Covent Garden vient d’être fermée par la maison mère, après des années de manifestations. Etrangement, les flacons de lotion pour le corps Ahava ont été choisis comme symbole satanique du colonialisme juif. Aujourd’hui, la plupart des campagnes de désinvestissement lancées contre Israël émanent de groupes chrétiens tels que la Dutch Interchurch Organization et le groupe catholique irlandais Troicaré, tous deux fondés par l’Union européenne.

L’Eglise unifiée du Canada, très populaire, vient de voter le boycott de six entreprises (Caterpillar, Motorola, Ahava, Veolia, Elbit Systems et Chapters/Indigo), et l’évêque sud-africain Desmond Tutu a convaincu l’Université de Johannesbourg de durcir ses liens avec les Israéliens.

L’an dernier, l’Eglise méthodiste de Bretagne a voté le boycott des biens produits en Israël et des services issus de Judée-Samarie. Pax Christi est également leader de la campagne de glorification de Mordechai Vanunu, dénonciateur du nucléaire israélien converti au christianisme. La Civiltà Cattolica, le magazine du Vatican relu par le secrétariat d’Etat du Saint-Siège, a publié en janvier un éditorial choquant sur les réfugiés palestiniens. Adoptant le narratif islamiste de la « Naqba », récemment invoqué par les Arabes envoyés pour franchir les frontières israéliennes, ce journal a déclaré que les réfugiés sont une conséquence du « nettoyage ethnique » auquel se livrerait Israël, et que « les Sionistes ont intelligemment exploité la culpabilité occidentale sur la Shoah pour jeter les bases de leur propre Etat ». La rhétorique d’Ahmadinejad est singulièrement identique.

Israël, une « greffe étrangère » - Les relations entre Israël et le Vatican diffèrent de celles entretenues avec l’Albanie ou le Luxembourg, par exemple, parce que l’Eglise catholique compte plus d’un milliard d’adeptes et une autorité morale mondiale.

Au synode de Rome, l’archevêque Cyrille Salim Bustros, désigné par le Pape Ratzinger pour rédiger les quarante-quatre propositions finales du synode, a dénié au peuple juif un droit biblique sur la Terre promise. « Nous, chrétiens, ne pouvons pas parler de Terre promise pour le peuple juif. Il n’y a plus de peuple élu », a affirmé M. Bustros, se référant à la théologie de la substitution.

Edmond Farhat, un nonce apostolique maronite, en quelque sorte un ambassadeur du Vatican, a décrit la place d’Israël au Moyen-Orient en terme de « greffe étrangère » qu’aucun spécialiste ne peut déloger.

Le Patriarche latin de Jérusalem, Fouad Twal, nommé par Benoît XVI pour représenter la communauté catholique en Israël (Judée-Samarie incluses), soutient un appel contre la « judaïsation de Jérusalem ».

De fait, à notre époque, les nouvelles doctrines anti-israéliennes des plus puissants groupes chrétiens rejettent la modernité dans la doctrine médiévale qui a diabolisé les Juifs pendant des siècles.

Les fouilles en Angleterre montrent que les Juifs étaient jetés ensemble au fond des puits, la tête la première, les enfants après les parents. Cinq d’entre eux présentent une séquence ADN suggérant qu’ils appartenaient à la même famille.

Dix siècles plus tard environ, cinq Juifs de la même famille israélienne, les Fogel d’Itamar, ont été égorgés dans leurs propres lits. Un fameux prêtre italien, Mario Cornioli, a immédiatement réagi au massacre en des termes qui représentent une justification inconsciente des assassinats : « Qu’est-ce que Itamar ? Une colonie israélienne illégale construite sur une terre volée. »

La théorie de la substitution a changé de langage. Elle n’en condamne pas moins à mort le peuple juif : les Israéliens, à l’instar de Lucifer, avaient été choisis par Dieu, mais ils ont été bannis à cause de leurs manières rebelles et démoniaques. Ils méritent maintenant d’être rayés de la bien-nommée « Terre Sainte ».

De Norwich à Itamar, les martyrs juifs sont une tache éternelle et héroïque sur ce libelle théologique hideux et sanglant.

Source : Par Isabelle Kersimon Adapté d'un article paru sur YnetNew : The churches against Israel
   


L'extraordinaire prédiction du Rav Ovadia Yossef
La fabrication du vin Kacher
Laurel et Hardy, danseurs Yéménites
Bar Yo'haï, pilier du monde
Peut on faire une bénédiction sur un aliment interdit ?
Jerusalem 1935


Annuaire de sites
Découvrez
Espace Torah
http://www.espacetorah.com/
 

    © Copyright UniversTorah.com 2011 - Tous droits réservés à Na'halat Shlomo