Je garde le Hamèts !

Les aliments contenant du levain et qui ne peuvent être consommés avant la fête de Pessah ou détruits en raison de leur coût élevé, ou les produits alimentaires qui pourraient en contenir, sont traditionnellement vendus ou offerts à un non-Juif avant la fête. En principe, ils sont rachetés pour leur prix de vente dès que le pain est de nouveau autorisé.

La communauté de Mishkenot Ya’acov a pourtant été en proie à l’étonnement cette année, quand l’acheteur a chargé tous les produits alimentaires du dépôt où ils étaient emmagasinés pour les emporter vers une destination inconnue.

Le rabbin de la communauté avait pourtant pris des précautions, ayant considéré que la vente réalisée chaque année manquait de rigueur. Par conséquent, au lieu de vendre les produits, il a décidé d’opter pour la solution qui permet d’en faire cadeau pour la durée de la fête. L’acheteur ne se l’est pas fait dire deux fois et s’en est réellement emparé.

Les membres de la communauté avaient en effet rassemblé tous leurs produits dans un hangar, dont le contenu et les clés ont été remis à un Arabe qui travaille dans les parages et qui est connu des habitants du quartier. Le preneur a donc chargé, à la grande surprise des personnes présentes, et à la veille de la fête, les produits alimentaires ainsi que des appareils électroménagers et des poussettes pour bébés qui n’avaient pas été convenablement nettoyés des miettes de pain et que leurs propriétaires avaient donc entreposés. Le montant total du «cadeau» a été estimé à plusieurs dizaines de milliers de shekels.

Le rabbin de la communauté, le Rav Rabinovitz, s’est demandé de quelle manière il allait aborder la question auprès du preneur. Il a décidé de ne pas exiger la restitution des produits directement, car cela aurait été la preuve de la non authenticité du don, ce qui aurait représenté un problème halakhique.

Il a donc décidé de réclamer le retour des appareils et des ustensiles, qui ne faisaient pas partie du don dès le départ. Afin de ne pas froisser son interlocuteur, il ne lui a pas demandé pour quelle raison il avait décidé de partir avec le contenu du hangar. Deux jours après la fin de Pessah, l’acquisiteur a donc décidé de rapporter une bonne partie de la marchandise.

Source : Actu.co.il