Des soldats veillent sur l'école primaire Claude Bernard, à Tunis.
Le président de la communauté juive de Tunisie,
Roger Bismuth, a affirmé mercredi qu'aucun acte antisémite n'avait été signalé en Tunisie depuis le début de la révolution populaire. Et il met en garde contre les rumeurs ayant fait état mardi de l'incendie d'une synagogue à Gabès, dans le sud du pays.
"A aucun moment, les juifs n'ont été visés par des attaques ou même des paroles déplacées au cours de la révolution. C'est une révolution tunisienne, qui concerne tous les Tunisiens", a déclaré Roger Bismuth.
Le chef de la communauté juive de Tunisie, qui compte quelque 1 600 personnes, a opposé un "démenti formel" à "une rumeur qui a fait état d'une synagogue incendiée" lundi soir à El Hamma, près de la ville côtière de Gabès (sud). "Il n'y a pas de synagogue à El Hamma. Il y a un mausolée, avec la tombe d'un grand rabbin, qui est un lieu de pèlerinage. Lundi soir, plusieurs bâtiments de la région ont été la cible de saccages et la guérite du gardien du mausolée a été vandalisée et quelques chaises emportées", a-t-il poursuivi.
C'est une dépêche de l'agence de presse AFP qui citait Peres Trabelsi, porte-parole de la communauté juive de Tunisie, affirmant qu'il condamnait l'incendie criminel d'une synagogue à Gabès dans la nuit de lundi à mardi.
La communauté juive tunisienne est rarement la cible d'attaques. La dernière, contre la synagogue de l'île de Djerba, en 2002, avait été revendiquée par Al Qaïda,. Elle avait fait 21 morts, dont plusieurs touristes allemands.