La 20e Conférence internationale
des Lois de la Torah a ouvert ses portes à Jérusalem. L'occasion pour l'organisateur de la manifestation, le rabbin Ratzon Arusi, de soumettre une idée : envisager toutes les lois votées par la Knesset d'un point de vue halakhique. Processus qui "relève de notre devoir en tant qu'Etat juif", estime-t-il.
En plus d'être le grand rabbin de Kiryat Ono, Arusi est également membre du Conseil rabbinique, et expert en loi juive.
La conférence de trois jours rassemblera des centaines de juges rabbiniques du monde entier, qui aborderont en priorité des questions de jurisprudence juive sur le plan monétaire.
Un "devoir" de l'Etat juif ?
Lors de la cérémonie d'inauguration, en présence du grand rabbin ashkénaze Yona Metzger ainsi que de plusieurs ministres et députés, Arusi a annoncé sa proposition de "renaissance du droit juif" qui - mis à part une évaluation automatique des projets de lois parlementaires - permettrait de s'assurer que chaque décision de la Haute Cour de justice reste liée à la halakha et que tous les juges reçoivent une formation spéciale en la matière.
"Nous devons prendre une décision : cet Etat est-il juif ou pas ?", a demandé Arusi. "Je ne parle pas de vérifier si chaque juge respecte le Shabbat ou s'il mange casher, mais en tant qu'Etat juif, Israël doit prendre la halakha davantage en considération." Lors de la conférence de l'année dernière, le ministre de la Justice, Yaacov Neeman, avait suscité la polémique en déclarant que, "progressivement, la halakha prendra force de loi dans l'Etat d'Israël. Nous devons rétablir les traditions de nos pères et les enseignements de nos rabbins parce qu'ils offrent des solutions à tous les problèmes auxquels nous sommes confrontés aujourd'hui."
Conformément à la législation "Les Fondations de la Loi", validée en 1980, chaque question présentée devant un tribunal et pour laquelle aucune loi ou jurisprudence ne correspond, doit être traitée conformément à la tradition juive.
Source : JERUSALEM POST