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Les députés UMP abandonnent leur texte contre la Ché'hita

Mardi 21 Décembre 2010 | 07h51  
 
 
 
 

« Dans cette affaire, nos concitoyens israélites sont des victimes collatérales. C’est sûr, c’est ennuyeux », concède ce parlementaire UMP connu pour ses bonnes relations avec la communauté juive.

Au sein du parti de la majorité présidentielle, on ne cache pas, en effet, un certain embarras face à l’émotion manifestée par les responsables communautaires en réaction à l’offensive d’une cinquantaine de députés UMP contre l’abattage rituel. Et on s’apprête d’ailleurs à « faire passer par pertes et profits » la proposition de loi déposée, le 18 novembre dernier, qui prévoyait que l’étiquetage de la viande mentionne le mode d’abattage rituel.

Une perspective synonyme d’envolée des prix pour la filière " ché'hita " qui se verrait alors privée du marché de la grande distribution pour écouler les morceaux impropres à la consommation casher.

« Il y a eu maldonne : mes collègues ont voulu bien faire en posant la question de l’explosion du marché hallal. Ils n’ont pas pensé aux conséquences pour la communauté juive », reconnaît le parlementaire UMP qui, lui, n’a pas signé le texte.

Une analyse confirmée à Hamodia par l’auteur du texte, le député de l’Aube, Nicolas Dhuicq (voir interview). Destinée à alimenter le débat sur la laïcité, l’initiative n’avait d’ailleurs pas reçu l’aval des dirigeants du parti présidentiel. Son nouveau secrétaire général, Jean-François Copé, craint en effet que la question de l’abattage ne crée une nouvelle polémique sur l’immigration. Sans compter que la France vient de peser de tout son poids pour empêcher l’étiquetage obligatoire au niveau européen !

Des considérations qui ont beaucoup plus pesé que les préoccupations des responsables de la ché'hita. Consigne a donc été donnée de « geler » le texte. En attendant, le député Dhuicq retirait officiellement, il y a quelques jours - et en toute discrétion - sa proposition de loi. démarche concerne principalement la viande hallal » L’auteur de la proposition de loi controversée a accepté d'expliquer à Hamodia les motivations de son initiative.

- Hamodia : Pourquoi avoir déposé cette proposition de loi ?
- Nicolas Dhuicq : Il faut se placer dans le contexte français. Dans cet État-nation qui, depuis quinze siècles, travaille à séparer le pouvoir spirituel du pouvoir temporel, nous assistons à des mutations démographiques importantes. Elles se traduisent par l’irruption dans l’espace national, de personnes qui pratiquent le culte musulman. Ce pays est de tradition judéo-chrétienne, et il doit s’interroger sur les questions sérieuses que pose l’islam.

Or, on retrouve désormais massivement dans le circuit de consommation général, des morceaux de viande provenant de l’abattage rituel. Concrètement, le citoyen français ressent un sentiment d’étrangeté sur son propre territoire lorsque dans son supermarché il n’y a plus que de la viande hallal.
- Sauf que jusqu’à présent les consommateurs ne savent pas s’ils consomment de la viande abattue rituellement. C’est votre proposition qui va créer l’impression d’être envahi…
- C’est une question de liberté de choix. Les gens doivent avoir le droit de savoir ce qu’ils consomment. Par principe, beaucoup refusent de consommer de la viande d’un animal abattu selon un rite religieux. Il y a aussi la question de la rémunération des cultes par le biais de l’abattage rituel. Enfin, il faut aussi tenir compte de ceux qui se préoccupent de la souffrance animale, même si ce n’est pas ma motivation principale.
- Mais n’avez-vous pas l’impression de créer un problème là où il n’y en a pas ? En tous cas pas encore…
- Mon objectif est de poser cette question majeure et de faire en sorte que l’on puisse continuer à vivre en concorde. L’absence d’information risque de nourrir des tensions. Je prends en compte les mutations démographiques et les réactions de rejet qu’elles provoquent. Mais je le répète, je parle principalement de l’abattage hallal car le rapport démographique fait que la question de l’abattage casher ne se pose qu’à la marge.
- Ne craignez-vous pas d’inciter au boycott ?
- Ce sera un fait qui restera ultra minoritaire. J’estime au contraire qu’il y a un risque de boycott si le marché se retrouve dans une situation de monopole hallal. C’est alors que naîtront de réels phénomènes de rejet. Vous savez, les consommateurs vont finir par arrêter de consommer de la viande de crainte qu’elle ne soit hallal ! La machine est déjà lancée. Si l’on agit maintenant, on sauve le système. L’ignorance nourrit la suspicion et la suspicion nourrit le rejet. Or, je ne veux pas mes frères juifs, qui sont mes ainés en religion, se trouvent pris dans un tel magma.
- Et concrètement, que répondrez-vous à vos « frères juifs » lorsqu’ils viendront vous voir en disant « on ne peut plus manger de viande casher française : les prix se sont envolés à cause de votre loi » ?
- Je ne réfléchis pas en termes de communautés, mais de citoyens. Mais effectivement, le problème de la communauté juive, c’est qu’elle ne représente qu’une infime minorité du marché. Il faut donc trouver le moyen de protéger cette minorité dans un cadre laïc. Dans un système ouvert, elle, aura justement la possibilité d’expliquer que l’animal est sacrifié en prenant en compte sa souffrance. De cette

Source : Hamodia
   


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