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Khaled, le tunisien qui à sauvé des juifs des nazis

Samedi 11 Décembre 2010 | 17h55  
 
 
 
 

C’est un peu par accident que Faiza Abdul Wahab a découvert le lien qui unit les juifs et son père, Khaled. C’était il y a 3 ans. “J’ai découvert l’histoire de mon père” dit-elle pleine d’enthousiasme assise dans un café parisien. “Et quelle déception qu’il ne puisse plus me raconter l’histoire par lui-même…”

Le Dr. Robert Satloff, un historien spécialisé dans le Moyen-Orient, est l’homme à travers lequel Faiza, 45 ans, a découvert les efforts jusque là inconnus de son père pour sauver des Juifs tunisiens pendant la Seconde Guerre mondiale.

Dans son dernier livre sur les arabes qui ont sauvés des juifs pendant la shoah, Satloff a effectué une recherche longue et éprouvante.

Faiza est la fille de Khaled et de sa seconde épouse, une actrice vénézuélienne qu’il a épousée en Espagne. Elle a été élevée par sa mère à Madrid et à Paris après que ses parents se soient séparés. Elle n’a presque pas connue son père et pourtant, aujourd’hui, elle en est fière.

“J’ai ouvert un magazine américain”, se souvient-elle. “Et j’ai lu cette incroyable histoire… Et je me suis demandé comment il se faisait que l’historien ne m’ait jamais contacté. J’ai cherché son e-mail et je lui ai écrit: la lecture de votre livre a été une révélation étonnante pour moi. Mon père ne parlait jamais de ce qu’il faisait pendant la guerre. Votre merveilleux travail m’a permis d’apprendre qui il était vraiment et de comprendre pourquoi les relations entre Juifs et Arabes ont toujours été si importantes pour moi. ”

C’est donc l’historien qui a appris à Faiza l’histoire de son père. Quelques semaines après leur première rencontre, Faiza était l’invitée d’honneur du Centre Simon Wiesenthal à Los Angeles. Elle assistait à une cérémonie de remise de médaille à l’écrivain pour sa contribution à la promotion de la tolérance entre les musulmans et les juifs.

“Un jour, nous avons étudié la Seconde Guerre mondiale à l’école” raconte Faiza. Quand je rentrée à la maison, je lui ai demandé où il était pendant la guerre. Sa réponse fut: “je suis venu ici. J’ai demandé: tu as fais quelque chose avec les juifs ? et il m’avait répondu :“j’en ai caché dans ma ferme” mais je n’ai jamais eu de détails. C’est cet article qui m’a appris ce que mon père avait fait.

Peu de temps après le 11 septembre Satloff, de confession juive, décide d’enquêter pour savoir si des arabes ont aidé les juifs pendant la seconde guerre mondiale. En parlant de son projet, il entre en contact avec Annie Buchris, 71 ans aujourd’hui, qui vit à Los Angeles. Bunbesarchiv : Décembre 1942 Elle lui dit qu’elle a grandi à Mahdia en Tunisie et que pendant la guerre, un homme arabe avait caché toute sa famille dans sa maison et dans sa ferme alors qu’un officier allemand voulait violer sa mère.




Tunisie 1942
Deux mois après avoir témoignée, Annie Buchris est décédée. Mais avant de partir, elle a donnée tous les détails de son enfance heureuse avec ses parents, ses deux frères. Puis, en 42 les allemands ont envahis la ville. Les biens des juifs ont été spoliés, et la maison de sa famille est devenue un QG pour les nazis.

Le père d’Annie qui avait réussi sa vie en devenant un gros producteur d’huile d’olive, était désormais forcé de travailler dans les camps. Les enfants n’avaient pas le droit de quitter l’usine. Une nuit, on frappa à la porte. C’était Khaled, le fils de Hassan Hosni Abdul Wahab, un riche propriétaire terrien et ancien fonctionnaire de l’Etat. Hassan Hosni et le père d’Annie, Jacob, étaient des amis proches. Khaled les a informés qu’ils étaient en grand danger. Il a pris toutes les dispositions pour nous mettre en sécurité.

Des années plus tard, Annie apprendra que Khaled payait ses informations aux nazis. C’est ainsi qu’il a découvert que les allemands avaient mis en place des maisons closes avec “des juives”… Et que la femme la plus attractive, s’ils arrivaient à l’avoir, serait la femme de Jacob.

La famille Buchris et leurs voisins – quelque 25 personnes – ont tous déménagés dans la ferme de Khaled où ils sont resté 4 mois. Près de la ferme, un camp de la Croix-Rouge avait été établi pour secourir les soldats nazi blessés. Certains employés savaient ou se cachaient les juifs et venaient leur apporter de quoi manger de temps en temps et personne n’en a jamais parlé. En avril 43, quand les anglais sont entrés à Mahdia, tout le monde à pu rentrer chez soi…

Khaled Abdul Wahab est né en 1911 et est décédé à l’âge de 86 ans. En tant que membre d’une famille riche, il se rendait souvent à l’étranger, le plus souvent à la France. Au début des années 1930, il étudie l’art et l’architecture à New York et a ensuite travaillé sur la préservation du patrimoine archéologique de la Tunisie.

Pendant ce temps, Satloff n’arrive pas a faire inscrire cette histoire à Yad Vashem. “J’ai atteint la triste conclusion qu’il n’y a pas d’Arabes dans la liste des Justes parmi les Nations», dit-il. «Tout d’abord, beaucoup d’Arabes ou de leurs héritiers ne veulent pas que leurs noms soient liés au sort des juifs. Et les juifs, survivants ou enfants de survivants, ne peuvent forcer personne à accepter de parler…”

Irina Steinfeld, directrice de Yad Vashem est très claire: “conformément à la règle de Yad Vashem, un « Juste parmi les Nations » est une personne qui a risqué sa vie pour sauver un juif. Il ya actuellement 23.000 Justes parmi les Nations connus, dont 60 musulmans: des Tatars, des Albanais, des Bosniaques et des Turcs. Il ya trois comités à Yad Vashem qui examinent les demandes pour le titre de Juste parmi les Nations, et chacun est composé de 10 personnes. Le président du plénum est le juge de la Cour suprême à la retraite, Jacob Turkel. La décision est prise à la majorité des deux tiers au moins des voix.

Il y a trois ans, après une longue correspondance avec Satloff, j’ai fait une petite recherche sur les évènement de Mahdia et j’ai appris que Wahab n’a pas risqué sa propre vie. Personne ne doute de la nature noble d’Abdul Wahab mais il est clair que les Allemands savaient que les juifs étaient hébergés à la ferme et n’ont pas essayer de leur faire du mal. En ce sens, il n’a pas caché les familles juives, mais les a accueillis. ”

Faiza est familier avec ces arguments. “Yad Vashem est une institution honorable, dit-elle. “C’est dommage mais pour moi, le plus important est qu’une plaque commémorative avec le nom de mon père ait été posée dans le parc Edat Israël à Washington.”

Pour le 10ème anniversaire de la mort du père de Faiza, le Musée de l’holocauste de Washington à d’ailleurs mis en place une petite cérémonie avec allumage de bougie.

“Je suis arrivé en Tunisie au départ de Paris quand j’avais 13 ans après avoir perdu ma mère. Je ne parlais pas du tout l’arabe, je ne pouvait pas communiquer et ceux qui m’ont accueillie étaient… Juifs!

L’année dernière, le jour du Yom Kippour, je suis allé à la synagogue Séfarad parce que je voulais entendre ces prières à nouveau. Et sur Facebook, par exemple, 80% de mes amis sont juifs” explique Faiza.

Source: Anat Meidan – Adaptation JSSNews

Source : jssnews.com
   


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