Premier rang : Göring, Hess, von Ribbentrop, Keitel ;
Second rang : Dönitz, Raeder, von Schirach, Sauckel.
Indéfectiblement liée à l'ascension des nazis et au IIIe Reich,
A l'occasion des 65 ans du procès, une exposition permanente a été inaugurée.
Nuremberg veut rappeler par une exposition permanente qu'elle est également la ville de leur jugement. Il y a 65 ans, le 20 novembre 1945, 21 responsables du régime nazi comparaissaient au premier des Procès de Nuremberg.
L'exposition, aménagée dans les combles surplombant la salle d'audience 600 qui a abrité l'événement, a été inaugurée ce dimanche par les ministres des Affaires étrangères allemand et russe Guido Westerwelle et Sergueï Lavrov, et des représentants des trois autres Alliés.
Nuremberg en chiffres : Quelque 236 témoins vinrent déposer devant les quatre juges - un par pays allié (Etats-Unis, URSS, Royaume-Uni, France)-, grâce à une traduction simultanée inédite, et 5.330 documents ainsi que 200.000 déclarations sous serment furent présentés à la cour, de même qu'un film sur les camps de concentration. Après 218 jours d'audience, 11 d'entre eux furent condamnés à mort et sept à des peines de prison allant jusqu'à la perpétuité. Trois furent acquittés.
"Mieux vaut tard que jamais", a commenté Hans-Christian Täubrich, co-organisateur de l'exposition et responsable du centre de documentation qui a ouvert en 2001. Parmi les pièces importantes exposées figure le box des accusés, et notamment la place d'Hermann Göring, l'un des plus éminents responsables jugés. Il échappa à la pendaison en avalant du cyanure quelques heures avant son exécution. "Mais hormis [le boxe], il reste peu de choses de l'aménagement d'époque", admet Henrike Zentgraf, le conservateur.
Depuis les combles, on peut également voir le peu qu'il reste de la prison dans laquelle les accusés attendaient leur jugement. Le petit gymnase où se déroulèrent les exécutions a, en revanche, été rasé. Des coupures de presse de l'époque, dont une double page du magazine américain Life, présentant la photo du cadavre des 11 condamnés à mort, sont aussi exposées.
L'exposition aborde également l'influence des procès de Nuremberg sur des juridictions crées après des conflits, comme le Tribunal pénal international (TPI) pour l'ex-Yougoslavie, ou sur la récente Cour pénale internationale (CPI), qui siègent tous deux à La Haye.
Source : lexpress.fr