Le débat public passionné autour de l'attribution d'allocations
aux étudiants des kollels et de leur devoir de servir dans les rangs de Tsahal crispe la communauté ultra-orthodoxe. Les haredim ont la désagréable sensation que la frange laïque de la société israélienne cherche à jeter les discréditer.
A en croire les sites Internet haredim, ces "jours de l'incitation" contre leur communauté sont fréquents.
Plusieurs intellectuels ultra-orthodoxes montent au créneau et prennent fait et cause pour la défense de leur réputation. Yossi Elitouv, rédacteur de nouvelles pour l'hebdomadaire haredi Mishpacha et membre de la Seconde autorité des chaînes de télévision et de radio, a appelé mardi à une évaluation globale de la contribution des orthodoxes à la société israélienne via un dialogue posé et sérieux.
"Nous nous rapprochons du moment où la minorité orthodoxe et la majorité laïque devront ouvrir les livres et poser cartes sur table afin de déterminer qui donne et doit quoi", a t-il déclaré au Jerusalem Post.
Un agenda médiatique « anti-orthodoxe ». Et de souligner : "Toutes les questions exposées comme des slogans manquent de profondeur." "Les haredim contribuent-ils à la société ? Les résultats de cette enquête sont surprenants, et les porte-parole de la campagne ignoble menée à leur encontre ne les accepteront sûrement pas", a-t-il ajouté.
Et de noter qu'"il n'y a pas d'émigration orthodoxe d'Israël. Cette frange de la population a le taux le plus élevé d'aliya. Ils investissent et dépensent énormément en vacances ici."
Elitouv accuse les médias israéliens de nourrir de la haine à l'encontre de la communauté ultra-orthodoxe : "Nous faisons partie d'un peuple avec un destin commun, nous devons vivre ensemble."
Dans une récente interview accordée à la radio israélienne, le député Moshé Gafni (Judaïsme unifié de la Torah) a fait une distinction claire entre l'opinion publique israélienne, selon lui traditionnelle et pleine de sympathie à l'égard des haredim, et les médias.
"Les médias ne permettent pas de tenir un discours sérieux et favorisent l'aspect émotionnel", a déclaré Elitouv avant de poursuivre : "Ils les présentent comme des sangsues, des parasites. Les médias veulent que les décisions soient prises dans un climat de violence."
Source : JERUSALEM POST