La guerre israélo-irakienne pour les archives juives de Bagdad

Un pamphlet antisémite écrit par l’oncle de Saddam Hussein et publié en 1981 résume l’attitude du dictateur envers les Juifs : il est intitulé “Trois chose que Dieu n’aurait pas dû créer : les Perses, les Juifs et les mouches.”

Pendant le régime de Saddam, l’antisémitisme exacerbé des troupes irakiennes ont permis au régime de confisquer les biens juifs, d’attaquer, d’arrêter et de torturer les juifs et d’éliminer ce qui était autrefois une force prospère.

Des milliers de juifs ont fui, la plupart du temps à Israël et aux Etats-Unis, laissant le quartier juif de Bagdad ou de Bassorah presque vide. Ses maçonneries en ruine et ses étoiles de David obscurcie par la poussière et le temps. Aujourd’hui, moins de 10 juifs vivent encore dans la capitale irakienne. Et ils gardent profil bas, refusant de rencontrer des étrangers.

Maisaujourd’hui , un trésor de livres juifs rares a déclenché une bataille entre les Irakiens qui revendiquent leurs droits sur ces exemplaires de la Torah et Israël ou les propriétaire de ces livres vivent aujourd’hui.

Dans le sillage de l’invasion de 2003, les forces américaines trouve une collection Torahs antique, confiquées par Saddam Hussein. Les autorités américaines les ont expédiés à Washington, où ils demeurent encore aujourd’hui pour restauration.

Saad Eskander, le directeur de la Bibliothèque nationale et des Archives d’Irak, affirme que la collection appartient à son pays. Il dit être en négociation avec l’ambassade américaine à Bagdad… Et si les pourparlers échouaient, il irait devant les tribunaux américains. «Les Juifs sont la plus ancienne communauté d’Irak. Ils sont une partie importante de l’histoire de la création en Irak”, a déclaré Eskander. Il était temps que quelqu’un s’en aperçoive !

Des groupes juifs en Amérique et en Israël, cependant, ont soulevé des préoccupations quant à la sécurité de la collection si elle était retournée en Irak. «Nous craignons que ces documents soient être perdus à jamais pour les Juifs irakiens”, a déclaré Eric Fusfield du B’nai B’rith, qui a écrit à Hillary Clinton cette année, demandant une interdiction sur le retour des documents. “Le gouvernement irakien doit être félicité pour avoir essayé de préserver l’héritage juif… Mais les propriétaires de ces documents sont les juifs d’abord et avant tout ! ”

La collection a été retrouvé baignant dans l’eau sale de la cave d’un immeuble des renseignements irakiens, abandonné peu de temps après que les forces US ne pénètrent dans la ville. Des photos prises à l’époque (comme celle plus bas) montrent des textes en hébreu étalés sur la pelouse à l’extérieur du bureau, en train de sécher sous la chaleur de Bardad.

Après avoir été restauré, il semble que Barak Obama ait décidé du sort des livres de prières juifs : ils vont être renvoyé en Irak. Le vice-ministre irakien de la Culture, Taher Hamoud a déclaré le 13 mai, que Bagdad vient d’obtenir le feu vert de la Maison Blanche pour récupérer les archives juives.

Dans les archives de la communauté juive, 75% des documents sont en hébreu, 25% en arabe. Ces documents ont été, jusqu’ici, préservés entre la Hoover Institution (située à l’Université de Standford), le Département d’Etat et les Archives Nationales des USA. La porte-parole des Archives nationales (NARA) américaines Susan Cooper, citée fin avril par le Washington Post, avait affirmé que son institution avait dépensé un million de dollars pour arrêter la dégradation des documents. Le gouvernement irakien ne dispose pas par contre des moyens financiers, ni des compétences nécessaires (techniques ou humaines) pour préserver cet héritage.

Avec le LA TIMES et les archives de JSSNews – Adaptation et analyse, Jonathan-Simon Sellem – JSSNews

Source : jssnews.com