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Branle-bas de combat pour défendre l’abattage rituel

Vendredi 22 Octobre 2010 | 09h24  
 
 
 
 

Face aux menaces d’étiquetage obligatoire de la viande casher, le Consistoire central a réuni l’ensemble des responsables français pour mettre au point une stratégie commune L’idée était dans l’air depuis longtemps.

Une réunion sur la che’hita réunissant tous les consistoires concernés a été organisée le lundi 4 octobre au Consistoire central, à Paris. Y participaient les grands rabbins, dayanim et présidents des consistoires concernés par l’abattage rituel en France, comme ceux de Paris, Marseille, Lyon, Strasbourg, Metz et Nice. Il s’agissait de les tenir au courant des menaces de restrictions que les autorités européennes voudraient imposer à la che’hita au nom de la lutte contre la souffrance animale.

A eux ensuite, dans leur région, de transmettre les inquiétudes des communautés juives aux élus locaux et aux Préfets. C'est grâce à cette stratégie du « lobbying local » que le grand rabbin de France, Gilles Bernheim, et le président des Consistoires, Joël Mergui, espèrent continuer à s’assurer le soutien des autorités françaises dans ce dossier. C’est donc le grand rabbin de Metz, Bruno Fiszon, vétérinaire de formation et spécialiste de ce dossier au Consistoire, qui a présenté « l’amendement Sommer » aux participants. Adopté en juin dernier par le Parlement européen, il prévoit d’imposer « l’étiquetage des viandes provenant d’animaux abattus sans étourdissement ». Une mesure, qui, si la procédure va à son terme, provoquera l’asphyxie économique de la filière de la viande casher (voir encadré). Il reste donc quelques mois pour s’assurer que le Conseil des ministres de l’Environnement des 27 pays de l’UE, prévu début 2011, rejette l’amendement voté par les eurodéputés. Or si le soutien de la France, de l’Italie et de la Commission européenne semble acquis, les responsables des communautés juives ont encore besoin de rallier l’Allemagne et l’Espagne.

Un appel à la vigilance des consistoires de province a donc été lancé, d’autant que la menace est désormais également interne, sur fond de polémique sur la « communautarisation » de la société française. La semaine dernière, le sénateur centriste des Yvelines, Nicolas About déposait ainsi une proposition de loi imposant l’étourdissement préalable y compris pour l’abattage rituel. Une pratique incompatible avec les préceptes du judaïsme et de l’islam et que la Commission européenne avait refusé de rendre obligatoire l’an dernier.

Cette dernière avait, par contre, imposé la mise en place d’un examen pour les Cho’hatim. Une mesure qui sera effective à partir de 2013, selon les modalités décidées par chaque état. Dans ce domaine, la France a choisi la concertation avec les autorités religieuses. Les participants à la réunion consistoriale ont donc commencé à « plancher » sur une série de propositions pour la mise en place d’une formation des sacrificateurs et d’un guide de bonne conduite de l’abattage rituel.

En fin de réunion, Joël Mergui a également plaidé pour une plus grande coordination des consistoires en matière de cacherout. Il est notamment question de l’adoption de critères communs pour l’attribution des certificats, un projet qui mobilise le grand rabbin Gilles Bernheim depuis plusieurs mois.

Pour comprendre le problème : Opposés à l’abattage sans étourdissement préalable, tel qu’il est pratiqué par les Juifs et les musulmans, les promoteurs de l’étiquettage veulent imposer un label particulier pour les viandes issues de l’abattage rituel. Loin d’être anodine, cette mesure qui s’appuie sur le droit à l’information du consommateur risque de porter un coup fatal à l’économie des abattoirs. Jusqu’à présent, les morceaux qui ne satisfont pas aux critères de cacherout, sont en effet remis en vente dans le circuit de consommation général, ce qui permet d’amortir le coût de la production cachère. Dès lors, on imagine sans mal qu’un morceau de viande labélisé « abattage rituel » vendu dans les rayons des supermarchés sera associé à la souffrance animale et donc à la merci des opérations de boycott ».

« Rendez-vous compte que sur dix bêtes abattues par les cho’hatim, seules trois satisfont aux critères de cacherout. Et je ne parle même pas du glatt ! Sans compter que nous ne consommons pas les parties arrière de l’animal. Si demain, toute cette viande non cacher est invendable, la situation deviendra intenable, y compris pour les chevillards et les abattoirs qui ne voudront plus travailler avec nous », explique le grand rabbin Bruno Fiszon, qui est également vétérinaire.

Problème : à l’heure de la transparence obligatoire et de la « traçabilité », difficile pour les Juifs d’être audibles face aux tenants de l’étiquetage. Pour la che’hita, ils avaient réussi à s’imposer en invoquant le principe de la liberté de culte. Un argument massue qui semble beaucoup moins tenable. « Si on nous impose d’indiquer qu’une bête a été abattue sans étourdissement, alors il faut aller au bout de la logique et préciser également, pour celles qui l’ont été, quelle méthode a été employée », prévient le grand rabbin Fiszon. « Je ne suis pas sûr que les consommateurs apprécient de savoir que l’animal a été « étourdi » dans une chambre à gaz ou qu’on s’y est repris à plusieurs reprises pour lui perforer la boîte crânienne, comme cela se passe dans les abattoirs… ». Serge Golan

Source : Hamodia
   


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