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Trop jeune pour être rabbin

Jeudi 7 Octobre 2010 | 18h15  
 
 
 
 

Incroyable phénomène, Moshé Raziel Sharify vit avec sa famille à Ramat Poleg, près de Netanya. Il aimerait devenir le plus jeune rabbin d'Israël, et peut-être même du monde. En juillet dernier, il a été autorisé à se présenter à l'examen du Grand Rabbinat, à Jérusalem.

La famille Sharify. “Moshé est un adulte dans un corps d’enfant”, affirment ses parents.

Dix rabbins de renom avaient déjà testé le garçon sur ses connaissances de la loi juive au cours de l'année écoulée : tous étaient sortis impressionnés par l'étendue de son savoir et la puissance de ses capacités intellectuelles. Pour eux, aucun doute : c'est un génie.

Pourtant, l'accession de Moshé au rabbinat fait l'objet d'une controverse. Le Grand Rabbin sépharade Shlomo Amar n'en démord pas : certes, Moshé a passé l'examen, mais sa copie ne sera pas notée, puisqu'il faut avoir 22 ans pour être éligible au titre de rabbin. Ce n'est pas l'avis de Yona Metzger, Grand Rabbin ashkénaze, qui soutient pour sa part la candidature du garçon.

Oded Weiner, directeur général du Grand Rabbinat, est formel : "C'est une décision interne prise il y a de nombreuses années par le rabbinat : aucune personne de moins de 22 ans ne peut poser sa candidature." Et de préciser que cette décision interne "n'est pas une règle officielle. Elle n'est pas inscrite, par exemple, dans les livres de la Knesset."

Nissan Sharify, le père de Moshé, est avocat, spécialiste de droit fiscal. Il est prêt à en appeler à la Haute Cour de justice pour que l'examen passé par son fils soit noté et pris en compte, comme pour les autres candidats. Il souligne que de toute façon, même si Moshé devenait rabbin à 14 ans, il ne serait pas habilité à s'occuper de mariages et de divorces, "sachant qu'il faut être un rabbin 'dayan' pour cela."

Interrogé, Oded Weiner affirme que, dans son souvenir, du moins ces cinq dernières années, aucun candidat de moins de 22 ans ne s'est présenté à l'examen. "Il se peut que le Département des examens du Grand Rabbinat ait autorisé des jeunes gens à qui il manquait quelques mois, voire un an, à le passer, mais c'est tout."

La mère de Moshé, docteur en sciences politiques, s'est entretenue directement avec le grand rabbin Metzger, qui s'était montré favorable à la notation du garçon et à sa nomination comme rabbin.

Son directeur de cabinet Haïm Hemdinger, le confirme. Metzger, qui occupe le fauteuil de président du Conseil du Grand Rabbinat, soutient le jeune Sharify, étant donné ses connaissances et son savoir exceptionnels. Mais à la réunion du Conseil, son opinion ne l'a cependant pas emporté.

Ce qui n'a pas empêché le Département des examens et des nominations d'inviter le garçon à se présenter aux épreuves le 12 juillet dernier à Jérusalem. Les frais d'inscription ont été acquittés et le candidat est arrivé en avance.

"Le père de l'enfant savait que nous ne le faisions qu'en guise d'encouragement", explique Hemdinger, "mais que ses copies ne seraient pas prises en compte." "C'était absurde de lui faire passer l'épreuve sans le noter", rétorque Nisan. "Ce n'est qu'après coup que j'ai compris que le rabbin Amar s'opposait à la correction des copies de mon fils."

Pendant l'examen, qui a duré de 11h à 16h30, un examinateur a lu par-dessus l'épaule de Moshé ce qu'il écrivait et lui a dit "Très bien". C'est en rendant sa copie que le jeune Sharify a apprise, de la bouche du même examinateur, que sur décision du rabbin Amar, celle-ci ne serait pas corrigée.

Un enfant pas comme les autres : Moshé Sharify est un garçon pensif, modeste et poli, élevé dans un milieu "dati léumi" (national-religieux). "Jamais il ne s'est mis en colère, jamais il ne s'est disputé avec aucun de ses cinq frères et sœurs", raconte sa mère, Ronit, fille de Juifs libyens immigrés en Israël dans les années 1950. "Moshé est un adulte dans un corps d'enfant", renchérit son père Nissan, ajoutant que ni sa femme ni lui n'ont jamais eu à le punir pour mauvaise conduite. Il se souvient qu'à l'âge d'un an à peine, chaque fois qu'il passait devant une image de rabbin, le petit Moshé s'arrêtait et disait : "Ça, c'est un rabbin !"

Et sa grand-mère répétait toujours : "Moshé sera un grand rabbin en Israël." Nissan se souvient qu'en 1998, une averse de grêle l'a empêché d'emmener son fils à la synagogue un vendredi soir. "Il a pleuré toute la nuit, jusqu'au lendemain : à sept heures, je l'ai emmené à la synagogue et il s'est arrêté net."

A l'âge de 10 ans, Moshé a gagné le concours biblique de la ville de Netanya. L'année suivante, il remportait celui de toute la région centre du pays. "Il y a trois ans, nous l'avons inscrit au centre mondial de Limoudei Dat, qui se trouve à Bnei Brak. C'est une sorte d'université par correspondance. On vous envoie les cours, vous faites les devoirs et vous les renvoyez. Il a progressé très rapidement."

L'an dernier, le garçon a subi des tests approfondis et répétés de tous les secteurs de l'orthodoxie sioniste. Le 16 juin, le professeur de Moshé au Limoudei Dat, Rabbi Erez Alharad, a écrit une lettre de recommandation stipulant que le jeune Sharify avait d'extraordinaires capacités et qu'il deviendrait "l'un des grands noms de ce pays".

Dans une autre lettre similaire, Rabbi Gideon Ben-Moshé, directeur du Beit Din Beit Hahora'a, à Jérusalem, le décrit comme "un phénomène extraordinaire que j'ai vu de mes yeux", ajoutant que "Moshé mérite de passer l'examen du rabbinat, par la faveur d'une exception au règlement. Toutes les lettres de recommandation", poursuit-il, "font l'éloge de son immense savoir et de sa soif de connaissance, à un âge où l'on est d'ordinaire occupé par d'autres activités. Tous le recommandent vivement, dans la mesure où il est tout à fait prêt à passer l'examen du rabbinat."

Si le rabbin Amar ne revient pas sur sa décision, Nissan Sharify n'hésitera pas à se tourner vers la Haute Cour de justice. "Je demanderai au tribunal d'ordonner au rabbin Amar de prendre en compte les résultats de mon fils à l'examen et de lui accorder la smicha", a-t-il déclaré. Il a déjà adressé une lettre officielle au procureur général Yehouda Weinstein pour l'informer de cette intention. "Hier comme aujourd'hui", a-t-il écrit, "beaucoup de sages prestigieux ont été ordonnés rabbins, et même juges, à un très jeune âge et l'on peut se demander pourquoi l'actuelle direction du rabbinat s'évertue à rejeter cette belle tradition, surtout en cette époque difficile où la délinquence juvénile croît sans cesse."

Source : jpost.com
   


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