Une pluie de spiritualité

La plus belle bénédiction que l'on puisse adresser aux quelque cinq cents olim de France qui ont décidé de s'installer cette semaine en Israël est celle que Moché Rabbénou formule avec passion au début de notre paracha Ékev:

"Car l'Éternel ton D.ieu te conduit dans un bon pays, pays de torrents et de sources…pays de froment d'orge, de vigne, de figuiers et de grenadiers, pays d'oliviers et de miel, pays où tu mangeras le pain à discrétion, et où tu ne manqueras de rien, pays dont les pierres sont de fer et dont le cuivre est extrait des montagnes. Tu mangeras et tu seras rassasié et tu béniras le Seigneur ton D.ieu pour ce bon pays qu'il t'a donné" (Dévarim, chp 8, 7-10).

Plus loin, Moché poursuit : "Le pays où vous allez passer pour en prendre possession est un pays de montagnes et de vallées, qui s'abreuve de la pluie du ciel, un pays dont le Seigneur, ton D.ieu prend soin, sur lui les yeux du Seigneur, ton D.ieu sont fixés en permanence du début de l'année jusqu'à la fin de l'année (Cf. 11; 10-11)".

Les commentateurs nous expliquent que cette pluie dont la Terre d'Israël s'abreuve pour ensuite donner ses fruits, n'est pas seulement un don de D.ieu . Elle est aussi liée au comportement de ceux qui s'installent sur cette Terre. Comme il est écrit toujours dans la seconde paracha du Chéma : " Si vous respectez mes commandements, je ferai tomber la pluie…Sinon il n'y aura pas de pluie ". Comme l'explique le Natziv de Volozin, en Israël, la pluie n'est pas seulement liée au climat. Elle est la réponse divine aux prières des habitants d'Israël. Elle est leur moyen de communiquer avec un D.ieu plus proche d'eux que jamais.

Vivre sur la Terre d'Israël est un immense privilège. Mais c'est également un imposant devoir : celui de comprendre que si le matériel reste important, il devient soudain secondaire face au spirituel. Si la pluie fait pousser les récoltes, c'est parce que non seulement les yeux de l'Éternel sont fixés sur cette Terre mais surtout parce que les yeux des hommes sont rivés vers le Tout Puissant.

Source : Hamodia