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A la recherche d'une tribu perdue

Mercredi 28 Juillet 2010 | 07h45  
 
 
 
 


Photo: Tsvangirayi Mukwazhi / AP , JPost
Harare, Zimbabwe (AP) - Tudor Parfitt a passé deux décennies de sa vie à explorer une théorie : une tribu perdue du royaume de Judée aurait échoué au sud de l'Afrique.

Sur la photo, Tudor Parfitt partage ses découvertes avec les visiteurs du Musée national d’Harare au sujet de sa trouvaille.

Le sujet de sa thèse : une relique de 700 ans d'âge, en forme de bol, trouvée dans un entrepôt d'un musée au Zimbabwe en 2007, pourrait être une réplique de l'Arche de l'Alliance qui a porté les Dix Commandements. La théorie de Parfitt n'a pas tardé à déclencher de vives réactions de chercheurs zimbabwéens, qui voyaient là un complot pour mettre un sceau d'origine étrangère sur ce qu'ils considèrent un pur produit de la culture africaine. Longtemps dissimulé à la vue du public depuis sa découverte dans les années 1940, l'artefact est aujourd'hui exposé au Musée des sciences humaines d'Harare. Il fait environ 1,14 mètre sur 61 centimètres de diamètre et 68,5 centimètres de hauteur. Un motif légèrement gravé à l'extérieur pourrait avoir été dessiné de fils d'or. Des marques de brûlures à l'intérieur du socle ont probablement été laissées par de la poudre à canon antique.

Parfitt, professeur d'études juives modernes à l'Ecole orientale et africaine de l'Université de Londres, dit avoir entendu parler de l'objet pour la première fois, lors de ses longues recherches en Afrique sur les tribus juives perdues.

Le gène des Cohanim : Au centre de son étude, un groupe ethnique du sud de l'Afrique, de 70 000 âmes, appelé variablement Lemba, Remba ou waLemba. Selon Parfitt, 52 % d'entre eux portent le chromosome Y Haplotype modal Cohen, propre aux anciennes communautés juives sacerdotales, ce qui laisse supposer qu'ils seraient des descendants d'Aaron, le frère de Moïse. D'autres groupes du Zimbabwe ne sont pas porteurs de ce chromosome.

De surcroît, les waLemba sont mis à l'écart des autres tribus : ils pratiquent des coutumes juives comme l'observation d'un Shabbat hebdomadaire, la circoncision, l'interdiction de consommer du porc et l'abattage des animaux par des méthodes similaires aux règles de la cacherout. Parfitt reconnaît que les contre-théories émises par ses détracteurs sont "entièrement plausibles", et comprend que le musée veille à ne pas prendre parti. L'objet exhibé à l'exposition, ouverte cette année, a provoqué les réactions de deux grandes écoles.

Selon certains, l'Arche de l'Alliance aurait été détruite alors que les Babyloniens ont envahi Jérusalem en 586 avant notre ère. Plusieurs copies auraient ensuite été faites, dont l'une aurait été emportée en Ethiopie par le prince Ménélik, le digne fils de Salomon et de la reine de Saba. Une autre réplique aurait fait son chemin jusqu'à la Zimbabwe antique, comme il est expliqué dans l'exposition. D'après l'autre position, il s'agirait d'une relique purement africaine conçue, selon la légende, par des artisans de la tribu waLemba pour leurs aînés royaux, afin de leur conférer des pouvoirs magiques.

Dans le langage Shona du Zimbabwe, l'artefact est appelé "Ngoma Lungundu", "le tambour qui gronde", tandis que les waLemba l'appellent "la voix de Dieu". Selon une légende africaine, des lions blancs divins et un serpent à deux têtes gardaient le "tambour qui gronde" dans une grotte des montagnes sacrées de Dumbwe au sud-ouest du Zimbabwe. Parfitt explique que selon la tradition orale, les waLemba auraient pu faire partie de ces peuples qui ont quitté la Judée à l'époque biblique, et traversé le Yémen pour atteindre l'Afrique de l'Est, l'Ethiopie et au-delà, portant l'Arche avec eux.

Les répercussions des tambours en bois : L'éminent historien zimbabwéen Rob Burrett réfute les théories du chercheur britannique. "Il est sur la mauvaise voie. Les tambours en bois - tambours de fêtes et de guerre, aux pouvoirs similaires à ceux attribués à l'Arche - font partie intégrante de la culture africaine", avance Burrett.

Le test génétique "ne prouve rien", dit-il, notant que les premiers explorateurs européens de la côte Est africaine ont découvert une forte présence de commerçants arabes et juifs, qui se déplaçaient à l'intérieur de l'Afrique. "Ces gens, qui ne pratiquaient certainement pas l'abstinence, auraient ainsi engendré des communautés entières au sang-mêlé tout au long de leur périple", ajoute Burrett.

Selon les traditionalistes africains, le Ngoma est un tambour royal si puissant qu'il a implosé et été reconstruit à partir de bois original, il y a 700 ans. En effet, un éclat du haut de l'artefact a été daté au carbone à environ 1300, ce qui en fait probablement le plus ancien objet en bois du sud de l'Afrique. Seules des datations au carbone de l'ensemble de l'objet, y compris sa base brûlée, permettraient de clore le débat, mais les autorités du Zimbabwe se refusent d'y procéder. Dans un pays cherchant à éradiquer le tribalisme, un vote en faveur des théories de Parfitt pourrait susciter des divisions tribales, si les waLembas n'étaient effectivement pas d'origine africaine.

"Chacun a placé cet objet dans son propre contexte", concède Giles Mutsekwa, co-ministre des Affaires internes, organe chargé des archives et des antiquités.

Sujets sensibles s'abstenir : Et s'il y a un sujet qui fâche au Zimbabwe, c'est bien celui de la race. Pendant l'époque coloniale, les Européens ont défendu la suprématie blanche en faisant valoir - à tort - que les Africains n'auraient pas pu bâtir des civilisations avancées telles que la citadelle massive de maisons de pierres appelée le Grand Zimbabwe.

Harald von Sicard, le missionnaire suédo-allemand qui a découvert le Ngoma, a théorisé dans la même veine que l'artefact n'aurait pu avoir été conçu par des Africains. Mais à en croire Burrett, von Sicard n'est qu'un prédicateur "vieux jeu" dont les vues frôlent le racisme. Parfitt dit avoir passé des semaines au sein d'une communauté waLemba à la recherche d'indices sur l'Arche. Sans résultat. Il était sur le point d'abandonner quand il a rencontré un conducteur de train à la retraite dans un bar de la ville méridionale Bulawayo. L'homme s'est souvenu avoir conduit un wagon rempli d'artefacts sur 440 km, de Bulawayo à la capitale, Harare, pendant la guerre d 'indépendance.

Source : JERUSALEM POST
   


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