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Deux noms pour un visage

Jeudi 15 Juillet 2010 | 06h45  
 
 
 
 


Raoul Wallenberg, diplomate suédois
disparu pendant la Seconde Guerre mondiale
En août 2002, Christopher Tuck, constructeur de bateaux en Australie, découvre une photo de Raoul Wallenberg dans le Daily Telegraph. Surpris, il déclare à sa femme : "Cet homme était à notre mariage." Mais l'homme en question, Tuck le connaît sous le nom de Bill Perleberg, un jardinier qui vit depuis des dizaines d'années dans une cabane en Tasmanie. Un vieil homme dont Tuck ne connaît pas l'âge. Il disait être originaire de Suède.

Wallenberg aussi était d'origine suédoise. Ce diplomate a sauvé 20 000 Juifs en Hongrie au cours de la Seconde Guerre mondiale. Avant d'être arrêté par les Soviétiques en 1945 à l'âge de 32 ans. Depuis il a disparu. S'il était en vie, il aurait 90 ans. Tuck fait alors part de sa découverte à son ami John Heenan, un vendeur de voitures d'origine écossaise à la retraite, rencontré à l'église. Les deux hommes n'ont pas de photos de Perleberg jeune. Mais ils ont vu des clichés du jeune Wallenberg, et ils sont sûrs désormais que le plus illustre des disparus de la Seconde Guerre, citoyen d'honneur dans quatre pays, est vivant et réside en Tasmanie.

Heenan décide d'en parler à Perleberg. Le vieil n'a ni infirmé, ni confirmé. Il aurait simplement répondu : "Je ne comprends pas ce qui vous fait croire ça, à toi et à Chris."

Il y a plusieurs raisons. Comme Wallenberg, Perleberg parle plusieurs langues, dont le suédois, le russe et le hongrois. Comme Wallenberg, il dit avoir étudié l'architecture aux Etats- Unis avant la guerre, ensuite il serait devenu diplomate pour la Suède et aurait aidé des Juifs pendant la guerre, avant d'être fait prisonnier par les Soviétiques.

Enquête d'identité : Heenan et Tuck souhaitent vérifier leur intuition. Ils récupèrent un cheveu de Perleberg dans l'idée de faire un test ADN avec son demi-frère, Guy Von Dardel.

Depuis 60 ans, la famille de Wallenberg garde l'espoir de le voir réapparaître, pensant qu'il a pu survivre à sa capture pendant la guerre. Les Soviétiques n'ont fourni aucune preuve tangible de sa mort. Et en avril dernier, deux enquêteurs ont mis la main sur un document qui tend à prouver que Wallenberg a été interrogé six jours après sa mort supposée. Plusieurs personnes depuis ont affirmé que Wallenberg était en vie, mais beaucoup se sont rétractées. Les témoignages d'Alexander Solzhenitsyn et de Simon Wiesenthal, qui disaient respectivement avoir vu Wallenberg en 1974 et en 1978 dans un hôpital psychiatrique d'Irkutsk, ont eux aussi été démentis.

La mère du disparu, ainsi que son beau-père, qui avaient beaucoup souffert de tous ces faux espoirs, se sont suicidés en 1979. Son frère Guy Von Dardel, quant à lui, a continué les recherches. En 2004, il reçoit donc une lettre de Heenan, disant "nous sommes convaincus d'avoir trouvé votre frère". Il fait immédiatement suivre la lettre à un ami médecin, qui l'aide dans ses recherches depuis des années. "Nous travaillons de cette manière", dit Marvin Makinen. "Ne négliger aucun détail et cette information est certainement le détail qui nous manquait."

Heenan parle de Perleberg à Makinen et de la mèche de cheveux qu'il avait récupérée. En 2006, le professeur Makinen prélève de l'ADN sur son ami Guy Von Dardel. Objectif : comparer les deux échantillons.

Mais le sort s'acharne : le test n'aura aucune valeur, Heenan ne pouvant prouver officiellement la provenance de l'échantillon de cheveux prélevé chez Perleberg. Et le demi-frère, Guy, est mort en août dernier à l'âge de 90 ans.

Espion soviétique, ancien SS ou Juste ? Deux mois plus tard, en octobre, Perleberg entre à l'hôpital d'Hobart, pour une gangrène au pied droit, c'est son ami Kris Fegyl qui le soigne. Alors qu'un membre du personnel de l'hôpital discute avec lui, il dit être suédois. Fegyl s'en étonne.

Il a toujours cru que son ami était allemand, "il parlait toujours de l'Allemagne", dit-il pour s'expliquer. Peu après, Perleberg demande à Fegyl d'aller chercher une boîte chez lui et de la lui ramener à l'hôpital. Cette boîte contenait des effets personnels et deux passeports allemands, sur lesquels Fegyl a pu lire "Né à Stettin, le 4 décembre 1922. Vit à Hobart, Tasmanie." Perleberg est mort le 5 février dernier. Quelques jours après sa disparition, ses amis racontent ce qu'ils savaient de lui. Tous pensaient qu'il était venu en Australie pour fuir pendant la guerre. Mais personne ne savait exactement ce qu'il avait vécu.

Selon Jean Gowland, sa voisine pendant 40 ans, il avait fait partie des Jeunesses hitlériennes, mais n'était pas allemand. Autre information de la part de Raeburn Cameron-Smith son pasteur depuis 20 ans : Perleberg lui avait dit qu'il était allemand, qu'il avait été un officier SS et avait rencontré Wallenberg avec qui il avait sauvé des Juifs, avant d'être déporté vers l'Union soviétique. Quant à Fegyl, Perleberg lui aurait dit que, comme Wallenberg, les Russes pensaient qu'il était un espion : "Il m'a dit qu'un officier russe lui avait mis un revolver sur la tempe en lui posant des questions."

Après la mort de Perleberg, des enquêteurs ont retrouvé les dossiers le concernant dans différents services d'archives nationaux et internationaux. Perleberg n'était ni un prisonnier soviétique, ni un diplomate suédois. Et la CIA ne possédait aucun dossier sur lui, comme il avait pu le dire à certains.

Fuir par peur ou pour l'amour d'une femme ? Le 4 mars 1941, Horst Siegfried Willi Perleberg recevait sa carte d'adhérent au Parti nazi, numéro 8611531. Sept mois plus tard, il intégrait la Wehrmacht. Il a servi dans l'artillerie, l'infanterie et les transports avant d'être fait prisonnier par les troupes britanniques et le 2 novembre 1945, il est envoyé travailler à Lübeck, un port du nord de l'Allemagne. Le 20 février 1952, il embarque pour l'Australie avec l'ancienne SS Anna Salén. Pendant les 48 ans qui suivent, il a vécu seul dans une cabane, se lavant avec du vinaigre et écoutant la radio.

Finalement, le dernier homme que Guy Von Dardel pensait être Raoul Wallenberg n'était autre qu'un nazi de base.

Source : JERUSALEM POST
   


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