UniversTorah      Questions aux  Rabbanim      Médiathèque &  Playlist      Spécial Péssah   Yom Shlishi
 
Infos Vidéos Photos Chiourim Dossiers Annuaire Qui sommes nous ? R. Shlomo Aben Danan Faire un don BONUS
    Israël   |   France   |   International
 
  Accueil Infos International

Une mission sacrée où chaque minute compte

Dimanche 4 Juillet 2010 | 08h35  
 
 
 
 

A la recherche des victimes de la « Shoah par balles » : Le rav Mendel Samama a rejoint les enquêteurs de « Yahad – In Unum » qui recensent les massacres de Juifs ukrainiens durant la Shoah. Une expertise rabbinique indispensable au « respect de la mémoire des kedochim ».

Il parle et reparle sans cesse d’une "mission sacrée"… Car de retour de son premier séjour en Ukraine où il a accompagné les enquêteurs du père Patrick Desbois, le rav Mendel Samama est désormais habité par « un sentiment d’urgence » : « Nous sommes dans un basculement de l’Histoire. Chaque minute compte pour recueillir les témoignages et recenser les sépultures des Juifs assassinés durant la Shoah », explique le délégué aux Affaires européennes du Beth Loubavitch qui est également depuis trois mois le conseiller rabbinique de l’association Yahad - In Unum que dirige le père Patrick Desbois.

Auteur d’un ouvrage très remarqué intitulé "La Shoah par balles", ce prêtre catholique s’est imposé, depuis 2004, comme le spécialiste du massacre d’un million et demi de Juifs d’Ukraine entre 1941 et 1944, tombés sous les balles des Einsatzgruppen, d’unités de la Waffen SS, de la police allemande et de collaborateurs locaux. Des tueries mal connues que les témoignages recueillis par les enquêteurs de Yahad - In Unum ont sauvé de l’oubli, référençant à cette occasion plus de 1 220 fosses communes.

Mais ce travail d’enquête, s’il est mené en étroite collaboration avec les principales organisations juives de protection de la mémoire de la Shoah, a trop de conséquences hala'hiques pour pouvoir être mené plus longtemps sans l’avis d’un « spécialiste » juif. C’est ainsi que début juin, le rav Mendel Samama a passé cinq jours dans la région de Dniepropetrovsk avec le père Patrick Desbois.

« Une tâche extrêmement précise et méticuleuse », comme l’a découvert le rabbin strasbourgeois. Après une plongée dans les archives, enquêteurs et traducteurs se rendent dans les villages mentionnés pour interroger les témoins sur la manière dont les massacres ont eu lieu. Il s’agit ensuite, dans un deuxième temps, de déterminer l’emplacement exact des sépultures. Il arrive ainsi régulièrement que les dimensions de celles-ci ou du mémorial qui les recouvrent ne correspondent pas à la réalité.

« Ces imprécisions que personne n’avait jugé importantes jusque-là, ont en réalité de réelles conséquences halakhiques, puisqu’elles contreviennent au respect que la Torah impose à nos morts », témoigne Mendel Samama.

D’où l’importance d’une approche rabbinique lors de ces enquêtes: « Il s’agit d’abord de poser les bonnes questions aux témoins. Des choses qui n’ont souvent de sens que pour nous, les Juifs. Par exemple : lors d’un transfert ultérieur des ossements, tous ont-ils été collectés ? Ou encore comment savoir si seuls des Juifs ont été ensevelis à tel endroit. Ce sont des petits détails qui font une grande différence, parce que cinq mètres d’erreur dans la limite d’une fosse commune, implique que l’on peut profaner sans le savoir la mémoire de nos kedochim ». Des exigences auxquelles les enquêteurs de Yahad – In Unum sont désormais sensibilisés par Mendel Samama.

Cette indispensable expertise juive, il l’apporte également sur les lieux des massacres ou des mémoriaux. Si les sépultures ne sont jamais ouvertes – seulement délimitées – il s’agit de s’assurer que tout se fait conformément à la hala'ha. Une tâche qui, à ce stade des recherches, correspond à celle d’un machgui’ah. Le rav Samama travaille en effet sous l’autorité rabbinique du dayan rav Shmouel Akiva Schlezinger de Strabourg, qui est consulté en cas de doute : « En réalité, je suis là pour poser les bonnes questions » explique-t-il. « Cela affine les recherches menées par le père Patrick Desbois et son équipe et permet de dire « voilà ce qui s’est passé à cet endroit » et « ici reposent tel nombre de victimes juives ».Les associations juives prennent ensuite le relais pour honorer comme il se doit la mémoire de ces kedochim ».

Véritablement bouleversé par son premier séjour ukrainien, Mendel Samama est convaincu de l’immensité de la tâche qui reste à accomplir. Il s’y rendra donc désormais chaque mois. L’Ukraine est en effet jalonnée de sépultures juives qui n’ont pas encore été recensées. Comme cette fosse commune découverte « par hasard », au début du mois de juin, dans une zone industrielle désaffectée de la ville de Krivorog. Ce jour là, si le Père Desbois et le rav Samama n’avaient pas posé la bonne question au bon témoin, elle serait restée totalement – et sans doute pour toujours - oubliée…

Source : Hamodia
   


L'extraordinaire prédiction du Rav Ovadia Yossef
La fabrication du vin Kacher
Laurel et Hardy, danseurs Yéménites
Bar Yo'haï, pilier du monde
Peut on faire une bénédiction sur un aliment interdit ?
Jerusalem 1935


Annuaire de sites
Découvrez
J'annonce
http://www.j-annonce.co.il/
 

    © Copyright UniversTorah.com 2011 - Tous droits réservés à Na'halat Shlomo