Égypte : annulation des exportations de Loulav vers Israël

Il y a un peu plus d’un an (février 2009), ce qui était alors le blog JSS (dans sa première version), était le premier à parler du cartel les loulavims. A l’époque, nous expliquions: “(…) Avraham Balili et Jean Menashe sont accusés d’avoir mis en place un cartel pour contrôler tout le “business du loulav” et ce, depuis Souccoth 1998. Ainsi, les prix du marché du Loulav ont subis une augmentation significative et sans réelle justification par rapport au coût de reviens du produit. (…) Ils viennent d’être condamnés à 3 mois de Traveaux d’Interets Généraux et de 30.000 shekels d’amende (A peu près 7000€).”

Aujourd’hui, le Loulav revient sur le devant de l’actualité. Les nouvelles doivent rendre les producteurs israéliens heureux. Au Kibboutz Tirat Zvi, par exemple, dans le nord de la vallée du Jourdain, ou l’on a vendu près de 80.000 lulavim de haute qualité l’année dernière, l’annonce par l’Egypte qu’aucun loulav ne traversera la frontière cette année donne le sourire. “en 2009, si les égyptiens n’avaient pas inondé le marché israéliens, nous aurions vendu au moins 30% de lulavim en plus” explique un membre du Kibboutz.

Malgré tout, même si Tirat Zvi pouvait vendre 110.000 ou 120.000 Loulavim, c’est bien loin des besoins annuels des israéliens! On estime que plus de 500.000 israéliens achètent un Loulav chaque année… A peu près un quart de ces Loulav étaient jusqu’alors importés d’Egypte !

Le Caire vient donc d’envoyer un message en urgence à Jérusalem: “cette année, pas de Loulavim.” Les autorités israéliennes ont donc 3 mois pour trouver 400.000 Loulavim. Ce qui devrait faire plaisir aux producteurs potentiels… Mais ce qui devrait faire grimper vertigineusement les prix !

Cette décision égyptienne n’est pas très claire et on ne comprend pas vraiment pourquoi “l’exportation du loulav sera interdite” en Egypte. Surtout que les producteurs ont pris les commandes depuis un an. Ils vont perdre des sommes considérables… Et ils n’ont rien à faire de ces loulavim. Car, avouons-le, à part les juifs, qui peut bien avoir besoin d’une fronde de palmier à la maison ?

La raison donnée par le Ministre égyptien de l’agriculture est ridicule: “couper des loulavim abime les arbres. Si nous devions prendre des loulavim sur 30 ou 40.000 arbres (ndlr: sur 12 millions de palmiers!), cela pourrait détruire nos plantations.” “C’est n’importe quoi!” Rétorque-t-on en Israël. Quand on récolte des fruits sur un arbre, on ne tue pas plus l’arbre que quand on récolte des loulavims…” Quoi qu’il en soit, dans le Kibboutz israélien, on se réjouit: “en toute objectivité, nous pouvons récolter 150.000 loulavim cette année. D’autres Kibboutz peuvent fournir au moins 300.000 loulavim. Dans le futur, nous ne ferons plus confiance aux égyptiens, voilà tout!”

“Sur un palmier, un peut récolter entre 4 et 15 loulavim (en fonction de divers facteurs). Israël étant le seul pays ou monde ou le nombre d’arbres plantés dépasse celui du nombre d’arbre déracinés, on peut se dire que nous n’avons rien à craindre!” Explique t-il.

Source : drzz.info