Il y a environ un siècle,
des manuscrits retrouvés dans la célèbre Guénizah du Caire étaient stockés dans une grande boîte déposée à l'Université de Genève. Là, ils furent totalement oubliés jusqu'à ce que des experts en papyrus grecs ne les redécouvrent.
Ils ont alors fait appel au professeur David Rosenthal, un spécialiste du Talmud de l'Université Hébraïque de Jérusalem qui s'est penché sur les quelque trois cent cinquante pages contenues dans ladite boîte. D. Rosenthal vient de publier un livre contenant quelques-uns des fragments retrouvés accompagnés de son analyse.
«La Guenizah du Caire recevait les livres juifs abimés quels qu'ils soient, ce qui veut dit qu'elle contient de textes très divers, a-t-il expliqué. Il y avait des textes dont nous ignorions l'existence et chacun d'entre eux est important».
Parmi ceux qui ont été mis au jour, un fragment du traité Bikourim du Talmud de Jérusalem est d'un intérêt particulier. «Le Talmud de Jérusalem que nous connaissons est basé sur un seul manuscrit. De fait, tout fragment ancien venant de la Guenizah est extrêmement important, poursuit le professeur Rosenthal.
Ce que nous avons trouvé dans la collection de Genève, c'est une phrase qui n'apparaît dans aucune version connue». Or, l'incorporation de ladite phrase dans la Guémara rend compréhensible un chapitre de ce même traité. Dont le sens était obscur jusqu’ici.
Source: Catherine Garson, Actualité Juive - par Cicad
Source : Jerusalemplus.tv