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Examens le Chabbate : la laïcité contre la liberté ?

Vendredi 4 Décembre 2009 | 10h34  
 
 
 
 

Des lycéens Juifs brésiliens ont manifesté cette semaine contre leur "exclusion" d'un examen national appelé l'ENEM (examen de fin d'études) qui devait se dérouler un jour de "Shabbat". Le problème des épreuves le samedi est une question primordiale des deux cotés de l'Atlantique. Le principe de "laïcité" en France comme au Brésil empêche souvent tout compromis sur la question.

La laïcité de l'Etat "figure dans notre Constitution" rappelait le président brésilien Lula le 23 juin 2008. "Il est important que nous ayons toujours comme principe, ici au Brésil, de respecter les différentes religions".

Respecter les religions, mais également respecter la laïcité. Ces deux principes qui semblent, au premier abord, complémentaires rentrent parfois en contradiction. Comment se conformer aux principes des religions alors que l'Etat ne reconnait officiellement aucune obédience ?

La Cour Suprême du Brésil favorable aux examens le Chabbate

Au Brésil, la Cour Suprême a tranché. Courant novembre, elle a annulé un arrêt de la Cour de Sao Paulo qui avait estimé que le ministère de l'éducation devait trouver une autre date pour les Brésiliens juifs empêchés de concourir à cet examen national permettant de faciliter l'entrée dans un certain nombre d’universités prestigieuses.

Le test doit se tenir le samedi 5 décembre. Le président de la Cour Suprême Gilmar Mendes a expliqué que l'octroi d'une date spéciale pour la minorité juive pouvait nuire à l'égalité entre tous les Brésiliens.

Alberto Milkewitz chef du département de l'éducation de la communauté juive de Sao Paulo ne décolère pas : "Je considère que c'est une bataille pour la défense de la démocratie.(…) La minorité ne devrait pas avoir à se plier à la majorité et la démocratie ne signifie pas que les deux doivent être homogénéisés."

L'avis du Conseil d'Etat français

En France, un arrêt du Conseil d'Etat a également traité du problème des cours et des examens le Shabbat. Le 14 Avril 1995, la plus haute juridiction administrative Française rejette la requête de Yonathan Koen. Elève au lycée Masséna à Nice, et souhaitant s'inscrire dans les classes préparatoires de cet établissement, M. Koen refuse néanmoins de signer le règlement intérieur du Lycée. En cause ? L'obligation d'assiduité qui l'obligerait à venir assister aux cours le samedi.

Si le Conseil d'Etat a rejeté la demande d'inscription de M. Koen au lycée Masséna, la Cour s'est également exprimée sur le sujet plus global du Shabbat de manière plutôt conciliante. L'autorisation d’absence (pour des motifs religieux) peut ainsi être regardée comme un droit si certaines conditions sont remplies : "La dispense d’assiduité doit être nécessaire à l’exercice effectif du culte et compatible tant avec le déroulement de la scolarité qu’avec le respect de l’ordre public de l’établissement…"

Pour rendre sa décision, le Conseil d'Etat s'est en partie appuyé sur l'article 10 de la Charte des Droits Fondamentaux de l'Union européenne : "Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion ; ce droit implique ( ...) la liberté de manifester sa religion ou sa conviction individuellement ou collectivement, en public ou en privé, par le culte, l'enseignement, les pratiques et l'accomplissement des rites."

En théorie, le chef d'établissement peut donc tout à fait autoriser une dispense d'examen ou un aménagement de cours pour faciliter l'exercice du culte des juifs religieux.

Intransigeance de l'administration

Mais, dans la majorité des cas, les élèves juifs pratiquants se heurtent à l'intransigeance des administrations.

Tom K, étudiant en licence de Finance à la Sorbonne raconte "En première année, j'ai eu deux partiels qui sont tombés pendant Shavouot (fête religieuse commémorant le don de la Torah). Ce qui m'a obligé à passer deux rattrapages en septembre."

Tom avait essayé de s'arranger avec son département mais le directeur a refusé d'accorder la moindre dérogation: "La loi est avec eux et ils ne veulent pas faire la moindre exception de peur de devoir faire d'autres exceptions pour des demandes parfois moins légitimes", a-t-il confié à Guysen.

En dernier recours, l'étudiant pourra toujours essayer de négocier avec son professeur mais tout dépendra alors de la bonne volonté de l'enseignant. Certains prônent "l'ouverture dans la compréhension". D'autres s'arcboutent sur un concept de laïcité plus rigide ("le domaine privé doit rester privé").

Il semblerait pour autant qu'une double évolution soit en marche. D'une part, les demandes de dispenses semblent de plus en plus nombreuses. D’autre part les chefs d’établissement, certainement pour freiner le développement des revendications relatives au foulard islamique, ont eu tendance à traiter avec moins de souplesse ce genre de demandes.

Le compromis semble pourtant possible selon Tom K. Il suffirait d'accepter que "certains étudiants juifs puissent passer le partiel avant ou après les autres, sous la surveillance de l'université pour empêcher la triche, ou pour éviter de rompre tout principe d'égalité."

Source : Guysen International News
   


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